Ami du jour, bonjour !
Tu auras remarqué qu’en ce moment, je poste nettement moins… Eh bien, c’est que je cherche des trucs sympas à poster entre deux lectures… et franchement, c’est pas évident ! Alors, si d’aventure tu avais envie de me proposer un mot du jour, une expression rigolotte, ou un truc « waouh, je savais pas ! », je t’en prie, je suis preneuse !
En attendant, on poursuit avec le #challengezozo lancé par Lemon June sur Instagram, toujours en livre audio pour moi. Là, on s’attaque à une ambiance un peu plus légère, quoi que… sur conseil de Lemon, bien entendu !

Sarakontkoi ?
Paris, fin XIXe. Denise arrive à la capitale avec ses deux frères suite à la mort de son père. Elle répond ainsi à l’invitation d’un oncle, qui lui avait promis de l’aide après ce tragique événement. Mais les affaires vont mal, il ne peut nourrir autant de bouches supplémentaires, ni embaucher qui que ce soit dans sa petite boutique. En effet, un nouveau grand magasin a ouvert en face, tuant à petit feu les commerces du quartier.
Tenpenskoi ?
Qui l’eut cru ? Qui aurait pensé de cette nana, qui ronflait rien qu’en pronoçant le nom de Zola, aurait ainsi dévoré pas un, mais deux Zola d’un coup ! Bon, ok, c’est du livre audio. C’est plus facile. Mais qu’est-ce que j’ai aimé celui-ci ! Je ne vais pas t’exposer encore une fois le contexte dans lequel Zola écrit, ni sa démarche, que j’ai déjà évoqués dans mon précédent billet. Encore une fois, Zola nous dépeint sans filtre son sujet. C’est plein de descriptions (merci le livre audio, qui me permet d’imaginer une ambiance, plutôt que de m’endormir sur des pages et des pages d’inventaire, de topographie des lieux, etc.), c’est vivant.
J’aime beaucoup son héroïne, forte face à l’adversité, pourtant si simple, honnête et sincère. J’aime ces riches mégères, ces pauvres demoiselles baffouées, ces complots de couloirs. Mais surtout, j’aime la clairvoyance de Zola quant à l’évolution du consumérisme. Il a vu venir le truc : les prix qui baissent à outrance, la pression sur les fournisseurs, l’achat en gros, les offres promotionnelles, les retours gratuits et illimités… le client (et surtout la cliente) est roi. En gros, toutes les techniques de vente que tu peux croiser quand tu vas aux galeries Lafayette, tu en vois la naissance dans la tête de Mouret, le directeur du Bonheur des Dames. Et c’est génial ! Il développe aussi ce fameux paternalisme de l’employeur, proposant toujours plus de services à ses salariés. Et, pas fou le gars, il a pigé que c’est Madame qui tient les cordons de la bourse du ménage, que ce soit pour la tenue stricte des comptes, mais aussi les dépenses frivoles.
En bref, je voue un culte sans fin aux livres audios qui me permettent de découvrir avec beaucoup moins de peine les grands classiques que j’aurais dû lire au lycée. Si un prof passe par ici : si vous voulez que vos élèves lisent, lisez d’abord avec eux. Lisez pour eux même ! Et pensez à leur parler des livres audios. Ils sont libres de droits pour la plupart des classiques étudiés. Surtout, lisez Daniel Pennac (rien à voir, mais c’est un must).
Pour info :
Le livre de poche, collection Les classiques de poche, 542 pages, 4,50€
