Ami du jour, bonjour !
Bon, en ce moment, le blog se réduit à ces billets J’ai testé pour vous, j’en suis désolée. Ca appauvrit vachement le truc. Promis, je vais faire un effort. J’avoue que ces derniers temps, mon cerveau n’est pas du tout dans la vibe « créons du contenu ». Mais j’ai un million d’albums et le King qui va bientôt arriver parce que je l’ai terminé hier soir. Donc on devrait avoir quelques billets sympas dans les jours qui suivent. Pour l’heure, causons liseuse.
Pourquoi tu fais ça ?
Constat n°1 : j’aime les livres. Et quand je dis « livre », je parle de l’objet. Chéri et moi avons une pièce dédiée, une bibliothèque, composée de plus d’un millier d’ouvrages, romans, théâtre, poésie, essais, albums et docus confondus (tous répertoriés dans un fichier Excel… ou presque, ça se bouscule un peu à la porte d’arrivée). C’est important de poser ce constat.
Constat n°2 : dans cette guérilla entre le livre papier et le « livre électronique », on perd complètement le sens des mots. Un livre, c’est un objet avant tout. Si tu aimes les livres, alors tu es comme moi, au choix matérialiste ou fétichiste. Tu les collectionnes, tu aimes les toucher, et les sentir. Dans un livre, il y a une chose tout aussi précieuse : un texte. Et pour parler liseuse, il faut détacher le contenu du contenant. C’est comme mon père qui ne boit du vin que dans un verre à vin, sinon c’est pas bon. Pour moi, du vin, c’est du vin, et je l’aime dans un verre à vin et dans un verre à pastis, même si c’est plus agréable dans un verre à vin. Alors, avec ma binôme de fac, on a créé le concept d’O.N.E. (ou Œuvre Numérique Écrite). Ainsi, on ne parlait pas de livre électronique, notion qui n’a aucun sens, et on redonnait au texte le droit de se détacher de son support. Parce qu’au fond, le problème, c’est bien de là qu’il vient.
Du coup, je t’avoue que parfois, je lève les yeux au ciel quand j’entends « mais pour moi, un livre, c’est pas ça, c’est toucher, et sentir et l’émotion » toussa toussa. Je suis d’accord, bien entendu. Mais si vraiment tu aimes lire, tu ne peux pas laisser de côté le texte au détriment de l’objet, et pour moi, il est important de ne rejeter aucun support.
Et dans les faits ?
Au départ, mes parents m’ont offert une liseuse. Une Bookeen. C’est une première génération. L’encre électronique est de qualité moyenne (une image reste affichée trop longtemps, et elle persiste un moment avant de disparaître). J’y ai lu des versions piratées de Hunger Games (mille excuses, j’ai acheté les livres en anglais et en français depuis, je pense que ma faute est pardonnée).
Et puis, j’ai commencé à être rémunérée pour lire des manuscrits en anglais en vue d’une publication en français. Là, on t’envoie des manuscrits de 350 pages en moyenne, et laisse-moi te dire que tu vas pas les imprimer. Et les lire sur ton PC ou ton tel ? Rien de moins confortable ! Alors j’ai fait des frais, et j’ai acheté un Kindle. Pourquoi un Kindle ? Parce qu’à l’époque, il était le seul à proposer un écran lumineux, mais non rétroéclairé. Traduction : t’en prends pas plein la figure, et tu peux régler la luminosité selon si tu es sur une plage ensoleillée ou dans ton lit dans le noir total. Et CE N’EST PAS UN ÉCRAN. Je le dis, je le crie, je le souligne. Ce n’est pas un écran. Le système permet un éclairage qui n’a rien à voir avec ton téléphone ou ton PC.
Perso, ça m’a sauvé la vie. En voyage, en avion, dans le train, dans le métro. C’est léger, ça ne prend pas de place, et pour peu que tu aies une connexion Wi-Fi, tu as des livres instantanément en les achetant sur la plateforme reliée à ton appareil. Si tu es myro comme ma mère, tu peux agrandir les caractères. Poser des signets. Mettre des marque-page et reprendre sur ton appli téléphone dans le cas du Kindle, si tu as oublié ta liseuse. Si on t’envoie des fichiers Word ou PDF sur ton mail, hop, tu les envoie direct depuis ta boîte mail sur la liseuse.
Hic n°1 : il m’est arrivé de tomber en rade de batterie. Et c’est chiant, vraiment. Pourtant, le Kindle est difficile à tuer, même avec la luminosité à fond. Mais ça arrive.
Hic n°2 : moi j’aime savoir où j’en suis dans un bouquin. Physiquement, je veux dire (et je ne suis pas la seule, tu le verras dans les témoignages). Là, Kindle me dit que j’ai lu, mettons, 57% du livre. Mais c’est pas pareil.
Verdict ?
J’aime : le format ; le poids ; la possibilité de lire n’importe où et n’importe quand (incluant dans le noir complet) ; le fait que CE N’EST PAS UN ECRAN ; le nombre de livres que ça me permet d’avoir sur moi ; la possibilité de lire des documents (notamment des manuscrits et certains d’entre vous savent très bien de quoi je parle) sans les imprimer ; l’accès facilité au texte ; les petits prix de certaines œuvres libres de droits (attention à la qualité cependant parce qu’une œuvre écrite, numérique ou imprimée, demande toujours un travail d’édition).
J’aime pas : le prix des livres (à peine plus bas qu’un grand format, c’est indécent, il devrait au moins être au prix du Poche, sans pour autant faire concurrence au grand format) ; la batterie qui me lâche en milieu de chapitre (mais ça se gère si tu fais gaffe de recharger avant de partir) ; ne pas voir en un coup d’œil où j’en suis.
J’aime mes livres de tout mon cœur, mais encore une fois, il ne faut pas confondre le support et le contenu. L’opposition entre les pro-livre et les pro-liseuse n’a pas lieu d’être. C’est exactement la même chose que d’avoir deux amis qui se disputent. « Moi j’aime les légumes » dit l’un. « Moi, je préfère les carottes » dit l’autre. Tu comprends ? Quant à la concurrence des œuvres numériques et des œuvres imprimées, il faut savoir que tu ne fais pas même usage des deux, et qu’il y aura toujours des passionnés qui préfèreront avoir les livres grand format dans leur bibli, quel que soit le prix. C’est le même débat que pour les Poche 🙂
Alors on m’épargne les conneries : « oui, mais sur une île déserte sans prise électrique, t’as l’air con quand t’as plus de batterie ». Tu crois que tu peux embarquer la bibliothèque municipale sur une île toi ? Après, si tu n’en as pas l’utilité, rien ne te force à l’adopter. Mais sache que ce n’est pas le diable, et que ses utilisateurs n’aiment pas moins les livres que toi 😉
Ils en parlent…
J’ai surtout trouvé des comparatifs. Pour moi, c’est mon Kindle, mais jetez un œil :
Chez Les Numériques : j’aime bien leurs tests, ils sont assez exhaustifs
L’UFC Que Choisir a fait son petit article dessus également
Et la même sur le site Le Reviewer
Maintenant, c’est à toi !
Et tu as été très prolifique aujourd’hui !
C’est mon copain qui m’a offert mon Kindle. Au début j’étais sceptique… Surtout par rapport à l’écran, je suis toute la journée sur ordinateur du coup je me disais que ça allait encore me fatiguer les yeux. En fait l’écran Kindle n’émet pas de lumière bleue, on a vraiment l’impression de lire un livre c’est surprenant et agréable. Le gros point positif c’est qu’on peut stocker une énorme quantité de livres sur le Kindle du coup énorme gain de place sur les étagères et génial quand on voyage. Le seul point négatif c’est le prix des livres format Kindle quasiment aussi cher que les livres papier. Conclusion j’ai mon Kindle depuis 8 ans et je ne m’en passe plus.
Lise
J’aime beaucoup ma liseuse pour tous les romans qui ne sont plus édités en France ou trop chers en occasion (comme certains Star Wars qui frôlent les 70-80€ en poche…). Pour les auteurs tombés dans le domaine public c’est aussi une vrai aubaine de trouver des classiques gratuitement. Mais j’avoue que même avec quelques années de pratique, ça me prend encore énormément de temps de terminer un e-book, comparé à un bouquin physique. La texture d’un vrai livre me manque terriblement. Le poids du livre en main, la sensation de tourner les pages… C’est peut-être ça qui me manque le plus. C’est peut-être un peu bête mais j’aime tellement voir la progression de ma lecture en regardant les pages s’accumuler sur la gauche, en me disant : « Tiens, j’en suis presque à la moitié » ^^ Du coup, mis à part durant les opérations du genre e-book à 1€ ou pour les trucs introuvables à prix décent, j’alimente rarement cette petite machine pourtant très sympa.
Florian
J’ai fait ma réac pendant des années et finalement j’y suis passée par manque de place ! Kobo by Fnac! Et oui yeaahhh… parce qu’à la fin du tome 1, direct le 2. Et je peux lire des livres qui ne sont plus édités… pour mes insomnies top également, plus besoin d’allumer la lumière donc meilleur rendormissement. Le bof… Ben vachement moins joli, plus d’odeur ni le doux bruit de la page qui tourne. Et ça enlève la joie de l’échange de livres… Allez, des poutous
Vanessa
La liseuse pour moi c’est non. Je n’ai pas du tout envie de tester. Un livre c’est du papier. Des pages qui se tournent. Une odeur. Une émotion. Et ça repose plus les yeux qu’un écran!
Claire
Alors moi avant, je ne jurais que par les livres, adorant l’objet et flâner dans les librairies (c’est toujours le cas). Et puis un été, alors que j’étais partie en vacances avec 5-6 livres de poche, les seuls pouvant rentrer dans ma mini-valise Ryanair ;), je me suis retrouvée à court de lecture 😡 Les frais et délais Amazon étaient trop élevés pour l’étranger, j’ai téléchargé un livre sur l’iPad mais impossible à lire au soleil. Voilà comment quelques temps plus tard, je et on m’a offert une Kobo 😁 que j’emmène en voyage (où je peux partir avec plein de livres et en télécharger de nouveaux dès qu’il y a du wifi) ou je lis le soir (grâce à la fonction retroéclairage). Pratique aussi pour les dyslexiques : police opendyslexic et interligne agrandi. Mais j’aime toujours les livres papier et beaux albums jeunesse, ce n’est pas incompatible.
KidsTrotters.be
Personnellement je crois que les deux sont vraiment très bien ! Pour ma part la liseuse est géniale car avec l’âge je peux grossir les caractères et en plus je peux emmener « mes » livres partout sans que ça prenne de la place dans ma valise. Je peux lire sans déranger mon mari… le seul inconvénient c’est que j’ai du mal à savoir où j’en suis dans le livre car il n’y a ni épaisseur, ni numéro de page…
Par contre j’adore le livre pour ce qu’il représente, l’odeur du papier, le plaisir d’avoir une bibliothèque, et surtout la transmission, on peut le prêter à sa fille ou à sa maman et en discuter autour d’un thé… La liseuse ne remplacera jamais le livre, car avec ses pages et sa couverture il a le pouvoir d’intriguer et de faire rêver celui qui l’achète ! 😊
Voilà pour mes ressentis…
Françoise
J’ai la mienne (une Kobo) depuis bientôt 6 ans. Mes collègues me l’avaient offerte pour mon départ en Nouvelle-Zélande. Pour moi, ça a été une révolution en voyage ! Finis les kilos de livres dans les bagages !!! Aujourd’hui, je ne l’utilise pas plus que les livres papier. Et contrairement aux craintes que j’imagine certains éditeurs ont, j’achète toujours autant (que ce soient des livres papier ou numériques).
Fanny
J’étais très dubitative au début, et puis boulot oblige, je m’en sers tous les jours aujourd’hui. Tous les manuscrits que je reçois passent par la mule (oui, c’est le petit nom de ma Kobo), et elle me fait gagner un temps précieux, tout en préservant mon dos et la planète. 🙂 Par contre, même si je l’utilise depuis 6 ans, je n’ai jamais acheté de livres numériques, simplement parce que je n’en ai pas eu besoin (l’un des avantages de mon métier). Les textes que je lis pour mon plaisir personnel sont des textes libres de droits (merci le projet Gutenberg !) Et pour mes autres lectures perso, je préfère le livre imprimé. Quitte à offrir des cartons de bouquins ensuite aux amis, et à transmettre ainsi de bonnes histoires que je ne relirai pas. Pour résumé : un outil indispensable dans mon boulot, pratique en week-end, et qui complète bien le livre imprimé.
Maëlle
Je n’en voulais pas, et puis j’en ai eu assez d’abîmer mes livres ou de devoir en transporter plusieurs car j’arrivais sur la fin du dernier. Du coup j’ai craqué sur une Kobo, et plus tard sur une rétroéclairée : quel bonheur de ne pas être surchargée, de pouvoir transporter des dizaines de livres, de ne pas se dire « zut, je n’ai plus rien à lire … ». Elle ne me quitte jamais. Et il y a quelques temps elle est tombée et écran figé : j’étais en vacances mais prête à faire des kilomètres pour en trouver une nouvelle, j’étais désespérée de ne plus pouvoir lire. Et Chéri, mon héro, l’a ouverte et réparée : je me suis sentie à nouveau respirer 😁 Bien entendu je ne peux pas me passer du papier et j’ai une bibliothèque qui déborde : mais les livres restent à la maison et j’en prends grand soin. Ma liseuse, elle, doit changer de housse régulièrement vu l’état d’usure.
Dan’Athanasya