Publié dans J'ai testé pour vous...

J’ai testé pour vous… les boîtes à lire !

Ami du jour, bonjour !

Elles fleurissent un peu partout, à l’initiative de communes ou de particuliers. Elles sont une seconde vie pour bon nombre de vieilles éditions du Livre de Poche (oui, oui, y’en a boucoup boucoup), d’Hervé Bazin ou d’Henry Troyat (par chez moi) mais parfois, on y trouve de réelles pépites. Ce sont les boîtes à lire, et j’en suis une fervente utilisatrice.

Pourquoi tu fais ça ?

Au commencement, il y a Chéri, qui me dit un soir en rentrant du boulot : « tiens, il y a une boîte à lire vers la Poste ». Tu penses bien que je suis trop excitée ! Ni une ni deux, au passage suivant, je gare ma voiture sur la place, et je vais y jeter un œil. Maintenant, c’est devenu une habitude, quand on traverse les villages, de prêter attention à ce genre de détails. Et puis il y a le bouche à oreille, les pages facebook et j’en passe. C’est l’occasion de déposer des livres que je ne lirai pas, d’autres que j’ai lus mais que je ne souhaite pas conserver, et certains que l’on m’a donnés, qui ne m’intéressent pas, mais qui, je le sais, feront des heureux. Surtout, c’est toujours une chasse au trésor, quand tu arrives devant la boîte, pleine d’espoir, en te demandant ce que tu vas trouver…

Et dans les faits ?

Au final, ce sont pas moins de 6 boîtes que nous fréquentons au moins une fois par mois. Nous y déposons des livres, certes, mais surtout, je me fais un devoir de les ranger ! Parce qu’ils sont nombreux les zozos qui déposent les livres de la mémé, en tas et sans aucune considération. Du coup, tu as du mal à consulter les ouvrages disponibles parce que tout s’entasse. Pourtant, les instigateurs de ces boîtes (mairies ou particuliers) prennent soin d’en surveiller le contenu !

Concrètement, quand on arrive, je commence par sortir les livres mal rangés, et je me permets de mettre de l’ordre dans la boîte. Ensuite, je fais le tour de ce qui est disponible et enfin, je dépose mes propres livres. Enfin, je dis « je », mais nous sommes toujours tous les deux, Chéri et moi. Notre grande habitude, c’est d’y passer le soir (bien souvent la nuit en rentrant de chez nos parents ou de chez des amis). Cela dit, parfois, rien qu’en passant devant une boîte, on se regarde et on se dit « on fait notre tournée ? »

C’est un merveilleux instrument de partage, mais aussi une seconde vie pour les livres. Pour peu que tu sois nostalgique, tu peux vraiment te régaler ! Par exemple, j’ai trouvé dans une boîte à lire un roman que j’avais lu gamine, Le secret de la sirène, dans la collection Polar Gothique, qui n’est plus édité ! J’y ai trouvé un Jane Eyre dans une collection reliée cuire, Chéri toute une collection de Jules Verne. Parfois, la pêche est moins bonne, voire nulle (et par là, j’entends qu’on rentre broucouille).

Si tu dois retenir une chose de cette expérience, c’est que le partage gratuit n’est pas une évidence de nos jours. Alors il faut prendre soin de ces initiatives, les encourager, les faire vivre. Ces boîtes ne sont pas des décharges pour tes vieux Femina, ni pour tes papiers divers. Mais tu peux y déposer une collection de presse jeunesse, ou spécialisée, dont les numéros coûtent cher et sont susceptibles d’intéresser des connaisseurs. Trop souvent elles sont vandalisées, pillées, brûlées. Et c’est dommage. Parce que les livres trouvent preneur, même là où tu ne pensais pas qu’ils avaient une place.

Ils en parlent aussi :

Pour localiser les boîtes à lire près de chez toi, c’est par ici ! Et d’ailleurs, Recyclivre t’invite à créer ta propre initiative !
6 recommandations à suivre pour créer sa propre Boîte à livres, sur le site Actualitté
Le citoyen, la boîte à livres et les bibliothèques, sur le blog Livres Hebdo
Le projet Boîtes à Lire du fonds Décitre

Et enfin, un très court question/réponse que m’a accordé la marie du Cendre :
– Comment vous est venue l’idée de créer une boîte à livres ?
Le Maire de notre ville en avait découvert sur une autre collectivité et a trouvé l’idée très bonne.
– Comment s’est fait le choix de l’emplacement ?
Il y a 3 boîtes à Lire sur notre commune : 2 aux extrémités de notre parc (distance 1.5km) et une en centre-ville.
– Quelles ont été les modalités de mise en place ?
La fabrication et l’installation ont été réalisées en interne par nos services techniques.
Nous avons complété celle-ci avec des livres de notre ancienne bibliothèque. Puis nous avons communiqué pour informer nos usagers. Nous vérifions chaque mois le contenu des 3 boîtes et nous tamponnons les livres pour voir s’il y a du turn over. Pour plus d’infos :
https://www.lecendre.fr/culture-associations/lecture/boites-a-lire

Maintenant, c’est à vous !

J’y vais environ 4 fois par mois. 90% des livres que je lis dans la semaine y partent. Par contre je trouve rarement de mon côté des choses intéressantes dedans et je suis énervée de voir que les gens s’en servent parfois de dépotoir à vieux papiers.
Lemon June, du compte Insta éponyme (en même temps, depuis le temps que je t’en parle !)

J’adore l’idée de partager des lectures ! J’en ai d’ailleurs installé une dans chaque appartement que je loue en saisonnier et je vois souvent des livres apparaître et d’autres disparaître, je me dis que je contribue à la culture des gens, et tout cela avec le sourire ! 😉 La seule chose que je trouve dommage c’est que des individus mal intentionnés et souvent sans vergogne détériorent ces boîtes à livres, et en même temps la possibilité à certaines personnes avec peu de moyens de se faire plaisir !
Françoise

Découverte des boîtes à lire avec vous-même madame la narratrice et j’ai vraiment adoré le tour de découverte ! A tel point que j’ai des livres de côté et j’ai bon espoir que vous m’y ameniez de nouveau. Le principe est trop cool, on redonne une vie aux livres , on fait de belles découvertes et on passe un moment en balade ! Le pied !
Laura

Moi, les boîtes à lire, j’y vais la nuit avec ma femme. J’ai plaisir à faire nos tournées tel le glaneur de champignons. Quand tu commences tu ne sais pas ce que tu vas trouver et parfois même par hasard, on trouve de nouveaux coins, mais contrairement aux champignons il ne faut pas hésiter à dévoiler ses cachettes ! Sans penser aussi qu’on se sent accomplir quelque chose lorsque l’on dépose un livre… je suis content de pouvoir partager mes lectures, et parfois même, on échange les livres d’une boîte à lire à une autre pour diversifier les genres. Et puis voir l’excitation et le bonheur dans les yeux de ma femme qui trouve une perle rare de son enfance c’est vraiment génial. Je me pose néanmoins une question : y a-t-il des ouvrages de Guy des Cars dans toute les boîtes à lire ?
JiNoëlFuego (jetez un œil à son Insta ! C’est plein de dessins tout mignons !)

Je suis totalement adepte des boîtes à lire et j’essaie d’en découvrir lorsque nous nous déplaçons dans d’autres villes, juste pour le plaisir de voir la présentation. Ici, j’en ai une à quelques minutes en voiture. J’y vais, sûr, une fois par mois, mais si je dois déposer je peux y aller tous les 15 jours. Je n’hésite pas à laisser livres, magazines, DVDs, parfois des petits jeux de société, le tout en parfait état. Nous avons déjà fait de belles trouvailles alors nous essayons de faire plaisir à notre tour.
Mathy, du compte Insta La Bibliothèque de Mathy

Encore un énorme merci à tous !
La semaine prochaine, on cause crochet et tricot !

Publié dans Albums, Bouquinade

Rose à petits pois (Amélie Callot / Geneviève Godbout)

Amis du jour, bonjour !

Aujourd’hui, on est lundi, ce qui veut dire que, comme moi, vous sortez probablement de votre week-end en vous étirant longuement et en pestant contre ces semaines si bien rythmées. Ou pas. Et puis, les giboulées de mars nous font entendre les colères d’un hiver malheureux de devoir nous quitter bientôt.

Alors on met son bel imperméable multicolore et on prend son mal en patience. Perso, mon petit biscuit de la semaine, c’est notre bibliothèque, qui est prête à accueillir nos livres (!), lesquels attendaient sagement depuis plus de 2 ans dans leurs cartons que nous terminions les travaux. Et elle est belle cette bibli… mon rêve qui devient réalité ! Du coup, je partage avec vous un peu de mon soleil, avec cette petite chose que j’ai retrouvée en ouvrant les cartons.

rose_a_pois
Sarakontkoi ?
Adèle est un rayon de soleil pour tout le village. Elle y tient un café, où se retrouvent les habitués. Ce café, c’est une bouffée de bonne humeur. Mais lorsqu’il pleut, Adèle ne vit plus. Elle ne rit plus. Elle n’ouvre même pas le café. Non, elle reste sous sa couette, déprimée. Un jour, elle trouve devant sa porte des bottes, un imperméable et un parapluie roses. Commence alors une découverte de sa campagne sous la pluie, et une enquête pour découvrir qui lui a offert cet étrange présent…
Tenpenskoi ?
Sincèrement, avant même d’avoir lu cet album, je savais que je l’aimerais. En me rendant avec Chéri sur le salon de Montreuil, je savais que je devais rencontrer l’auteur. Ce que nous avons fait. Comment exprimer ce que l’on peut ressentir à cette lecture sans tomber dans les lieux communs ?

Le dessin au crayon de couleur est d’une fraîcheur et d’une tendresse inouies. Et le texte est extraordinaire. C’est un délice d’entendre tomber la pluie, de sentir l’odeur d’herbe mouillée. C’est un concentré d’optimisme et de poésie, et vous n’aurez qu’une envie : enfiler votre plus bel imper et vos bottes de pluie pour une promenade dans les champs !

Je partage avec vous l’article de L’Étagère du bas, qui exprime tout à fait l’émerveillement que l’on peut ressentir à la lecture de cet album.
Pour info :
éditions La Pastèque, 80 pages, 19€ (même si vous ne l’achetez pas, empruntez-le à la médiathèque)