Publié dans BD, Bouquinade

Un amour exemplaire (Daniel Pennac / Florence Cestac)

Ami du jour, bonjour !

Nouvelle lecture, et une fois n’est pas coutume, il s’agit d’une bande dessinée. Et pas n’importe laquelle ! Un scénario de Pennac (pour lequel vous connaissez mon amour) ! Figurez-vous que je n’aurais jamais su que cette BD existait si la médiathèque de mon quartier — dont je n’ouvre jamais les newsletters, mais là, si — ne m’avait pas envoyé un rappel pour m’inscrire à une rencontre avec — attention — M. Pennac himself ! Peu m’importait la raison pour laquelle il passait dans notre patelin, il était impératif que je participe à cette rencontre. Il s’avère qu’il s’agissait d’un échange avec des collégiens autour de ladite BD et du spectacle qui en a été tiré. Joué par un couple d’acteurs au top, accompagné de Pennac, et Cestac…

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Sarakontkoi ?
Pennac nous raconte l’histoire d’un couple atypique qu’il a connu dans son enfance, un vieux couple sans enfant. L’époux, un aristo déshérité amoureux des livres, a tout abandonné pour la couturière qui confectionnait la robe que sa mère devait porter à son mariage. Ils ont vécu toutes sortes d’aventures avant de faire leur nid dans la maisonnette d’un gardien de domaine. C’est là que le jeune Daniel a fait leur connaissance tout gamin.

Tenpenskoi ?
Sincèrement, j’ai beaucoup de mal à discerner la BD de la pièce, que je suis allée voir du coup. Cette BD est écrite du point de vue d’un enfant, le jeune Daniel Pennac, qui voue un amour inconditionnel à ses voisins, les Bosignac. Entre intrigues de village (est-ce que Bosignac triche aux cartes ?) et histoires extraordinaires (Mme Bosignac enlevée par son père après son mariage et j’en passe), ce livre, plein de tendresse, trace le portrait du bonheur. Pas le tout beau, pas le parfait, mais le vrai.

Et comme d’habitude, quand c’est Pennac qui raconte, dans la BD comme sur scène, c’est doux, c’est frais, et ça donne à réfléchir. Le spectacle se détache de la BD, selon les mots de l’auteur, en ce que le point de vue n’est plus celui du gamin qui vit cette histoire, mais celui des Bosignac, qui regardent avec une tendresse cet enfant s’attacher à eux, eux qui n’ont pas pu donner la vie. C’est un mélange de scènes entrecoupées de narration, relevées par le dessin, en direct s’il vous plaît (à la manière d’une lecture dessinée pour ceux qui connaissent) de Florence Cestac. Et en cela, les deux œuvres sont complémentaires. Du coup, lisez la BD, parce que c’est drôle, touchant et très vrai. Et puis, si d’aventure il passait par chez vous, allez voir le spectacle, parce qu’il vaut le détour !

Pour info :
éditions Dargaud, 64 pages, 15€

Publié dans Albums, Bouquinade

Les Couleurs de Cassandre (Mélodie Fiorucci)

Ami du jour, bonjour !

Voilà un moment qu’on n’avait pas causé lecture, toi et moi ! Pour le coup, je reviens avec des albums (ceux-là même que je t’ai promis il y a quelques temps). Une fois n’est pas coutume, je vais te parler d’un album auto-édité dispo sur le service POD (impression à la demande) d’Amazon. Le livre en lui-même, je l’ai découvert via le compte Instagram de son autrice avant même qu’elle le publie, parce que j’adorais ses dessins. Et BAM, ça a fait des Chocapic !

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Sarakontkoi ?
Cassandre vit dans un monde maudit, condamné à vivre sans couleurs, et sans bonheur. Un jour, elle rencontre un animal tout coloré et parce qu’elle s’est montrée sage et généreuse, il la récompense en lui donnant une de ses jolies plumes. Un premier geste qui pourrait sauver ce monde tout gris.

Tenpenskoi ?
Honnêtement, rien que grâce aux dessins de Mélodie m’avaient conquise ! Ils sont doux, colorés, simples, comme des gros calins. Mais il suffit qu’on y ajoute un jolie histoire, pleine de bienvaillance, et ça fait mouche.

Mélodie nous parle de ce petit élan de gentillesse, qui, comme une traînée de poudre, peut se répandre aussi vite que les maux qui nous affligent. Et quand bon nombre d’adultes pensent que rien de bon ne peut sortir de ce monde, et n’en attendent plus rien, cette merveilleuse petite fille se donne pour mission de tendre sa petite main. Ce qui est magique, c’est qu’une tâche bien trop importante pour un si petit être (redonner au monde ses couleurs) paraît tout de suite beaucoup moins lourde quand elle devient l’affaire de chacun. Chaque grain de sable est important, car sans eux, nous n’aurions pas de plage…

Foncez donc, le prix et tout petit. Dommage d’ailleurs que le livre ne soit pas plus grand, pour qu’on puisse profiter de ces magnifiques illustrations !

Pour info :
Auto-édité, 24 pages, 6€ (uniquement dispo sur Amazon)

Publié dans N'importe quoi

Welcome 2019

Ami du jour, (premier) bonjour (de l’année) !

Tu as dû le remarquer, j’ai pris un peu de distance ces derniers temps. D’une part parce que ma (notre) situation perso ne me le permettait pas — manque de recul, toussa toussa — mais aussi parce que je ne parvenais plus à avancer dans mes lectures, ni à te trouver ces petites pépites qui faisaient papillonner mes doigts sur le clavier et mon cœur dans ma poitrine (si si, je te jure).

Alors voilà, je reviens en 2019, pas avec de bonnes résolutions, mais avec un bagage sympa d’idées foutrement excitantes. Je ne promets pas de lire plus, ni plus vite. Mais surtout, je me promets de ne pas enterrer mes projets avant d’avoir essayé.

Pour commencer, on a vidé la chambre-dépôt, qui servira au bébé. Plus de lit à barreaux, de tour de lit, de bodys, de petits chaussons. Tout est au grenier. Et on a trié. Et jeté. C’est libérateur.

Et si l’année commence comme ça, je me dis qu’elle ne peut qu’être pleine de projets, et plus de regrets.

Alors je ne te souhaite rien de particulier, si ce n’est de vivre à fond cette année. Plante-toi, repousse la lessive et le moment de trier tes papiers, glande sur le canap’ tout le dimanche, fais le tour du monde, ou celui du marché le samedi matin. Entame un régime, arrête de fumer, reprends un mois après, ne va pas au sport, mange bio, fais les soldes, recycle. Manifeste, sois pour ou contre. Sois généreux, jaloux, colérique, amoureux, gentil, injuste, patient. Sois seul, soyez nombreux. Quoi qu’il arrive, fais-le bien. Mais ne vis rien comme un échec ou une perte de temps. Parce que cette année, et l’année prochaine, et toutes les autres, c’est ça, la vie.

Banannée les copains.

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Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #20

Ami du jour, bonjour !

J’ai un million de trucs à partager avec toi, mais pour aujourd’hui, je ne me ferai que passeuse d’info. Ce week-end, j’ai fêté mes 30 ans (youpi !) autour d’un BBQ le samedi midi. Le soir, après un repas de restes improvisé (et je parle des restes de bouffe, pas des restes d’amis) nous avons philosophé jusqu’à pas d’heure autour d’un saladier de pastèque et de quelques bougies à la citronnelle.

Flo, Alex, Fanny, Maëlle, Aurel, Joann, Jean-Noël et moi avons beaucoup échangé sur divers sujets, notamment sur Youtube et ses vidéos. Vous savez que les vidéos des Booktubeurs et autres Youtubeurs sont mes compagnes de travail, je vous le répète assez. Il nous a été conseillé de jeter un œil à ce qu’il se passait sur la chaîne de Et tout le monde s’en fout. Et là, je dis OUI !

Mon très cher époux a cru bon ce matin de faire une petite sélection et m’a envoyé la vidéo ci-dessous. Le gars s’appelle Axel Lattuada. Et là, il te parle d’émotion et de sentiment. Et il t’explique qu’en fait, tu n’es pas victime de tes émotions, mais que c’est ton corps qui te parle, et essaie de te faire AGIR ! Tu n’es donc pas passif, puisque du moment où tu décryptes les messages de ton corps et que tu fais quelque chose pour y remédier, bah il te fout la paix, et tu es heureux. C’est pourquoi il est urgent de commencer à s’écouter.

Moi, je te file le lien, et je t’encourage vivement à regarder cette vidéo de quelques minutes. Ca ne mange pas de pain, et ça pourrait changer ta vie 🙂

Publié dans Highway to FIV

Don’t worry, be happy.

Salut les loulous !

Bon, je vous rassure (ou pas), rien de nouveau côté FIV ou bébé, on reste sur un top départ en août (pile pendant mes vacances, ça tombe super bien).

Simplement, je me faisais une réflexion. Hier, je suis allée voir mon osthéopathe, et je me suis rendu compte que quelque chose clochait. Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux qu’au début de l’année. Je parviens à faire la part des choses (youpi pour moi) et même à être heureuse pour de vrai. Tu sais, pas juste le « ça va » agrémenté d’un sourire que j’espère suffisamment convaincant. Non, vraiment, je vais bien. Et ça me rend heureuse.

Mais (parce que, oui, il y a un mais) voilà, je me rends compte que ce n’est pas moi qui ne vais pas bien. Ce sont les gens autour de moi. Famille, amis. À de rares exceptions, leur inquiétude me concernant prend souvent le dessus sur leur optimisme. Je sais que certains d’entre eux ont souffert de me voir agoniser. Oui, quand je ne vais pas bien, j’agonise : je pleure, je hoquette, et je m’enferme dans mon mutisme. Et ils en chient des ronds de pendule ! Et comme je suppose qu’ils m’aiment, ils ont très mal aussi.

Alors quand ils me voient espérer à chaque retard de règles, ou être persuadée que tout va fonctionner, ils ne disent rien. N’encouragent pas mon enthousiasme. Surtout pas. Parce que quand je tombe, c’est de très haut, alors à quoi bon ajouter un tabouret et des échasses sur l’échelle que je vais dégringoler. Parents, amis, famille, je vous aime. Je vous aime très fort. Mais je préfère mille fois espérer, et vous voir espérer avec moi que de sentir vos regards gênés face à l’ardeur de mon espoir. Et si je tombe de haut, je me relèverai. Ca prendra du temps, ça prendra des larmes, et je tomberai sûrement de mon échelle-tabouret-échasses. Mais je préfère ça que de m’étouffer d’angoisse et de prudence. D’ailleurs, la prudence n’a rien à voir avec le bonheur.

Alors si vous aussi, vous connaissez des femmes dans ma position, abandonnez vos regards emplis de pitié, votre prudence, vos angoisses. On a déjà tout ce qu’il nous faut de ce côté-là. Vous avez le rôle le moins facile et le plus ingrat : soutenir inconditionnellement votre amie / conjointe / fille / femme, laisser derrière vous ce sentiment d’impuissance qui vous étreint, et lui donner toute l’énergie dont elle aura besoin. Et surtout, surtout, espérez aussi fort qu’elle, et ne la freinez pas. Mais vivez aussi votre propre bonheur, et partagez-le avec elle. Vous avez le droit d’avancer dans votre vie, d’avoir des enfants. Ne la laissez pas de côté, ne la laissez pas tomber… elle est si fragile, être une femme libérée tu sais c’est pas si facile.

Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #17

Amis du jour, bonjour !

Avant de partager avec vous les pensées de Jacques Salomé par le truchement (j’en ferai un mot du jour, promis) de ma chère amie Fanny, je partage avec vous mes petits bonheurs du jour.

Le premier : nous avons planté avec Chéri des herbes aromatiques et ça y est, nous avons un petit tapis tout vert et tout doux dans la zone persil (non mais c’est super important !). Secondo, j’ai offert ce Noël à Chéri une (hypothétique) couverture faite de petits carrés Granny en crochet. J’ai sous-estimé le travail parce qu’à Noël, bah j’en avais pas fait la moitié. Et aujourd’hui, je viens ENFIN de terminer les 785 petits carrés que je dois maintenant assembler. Hashtag trop fière. C’était la minute OSEF.

Revenons donc à nos moutons et à Jacques Salomé, écrivain et psychologue français.

Être heureux ne dépend pas seulement de l’irruption d’un événement gratifiant ou bienveillant dans notre vie, mais surtout de notre capacité à accueillir, à protéger et à amplifier cet événement sans le parasiter par des pensées toxiques.

Le bonheur ne tombe pas du ciel tel un steak à qui lève la tête en ouvrant la bouche. Des trucs chouettes, il en arrive. Mais seuls et livrés à eux-mêmes, ces petits trucs ne sont que des zizis sauteurs qui une fois remontés parcourent notre bureau en sautillant pour finir par tomber derrière et mourir dans les moutons de poussière qui s’accumulent le long du mur taupe de l’open space.

Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #16

Amis du jour, bonjour !

Bon, mini pause dans les mots du jour, je pense que j’ai besoin de trouver LE mot qui vous fera frémir comme moi, de ressentir à nouveau cette flamme et cette fébrilité qui s’emparent de moi à l’idée de faire la maligne sur les pages de mon blog… Certains d’entre vous pourtant essaient de me souffler des idées…

En attendant, je tiens à partager avec vous un truc qui m’a mise en joie. Je pense avoir rebattu les oreilles de Chéri, mais aussi de mes parents, de mes collègues, et j’en passe. Alors je partage avec vous.

L’autre jour, je me pomponnais avant de descendre prendre le petit dej’ que Chéri prépare méticuleusement tous les matins. Enfin, se pomponner chez moi, ça se limite à tartiner mes joues de crème (mais que quand ça me brûle, hein, on attend le dernier moment), appliquer du mascara pour ne pas ressembler à un figurant de The Walking Dead, et essayer de faire quelque chose de mes cheveux qui, quand ils sont propres, rédigent et signent leur déclaration d’indépendance genre « un chouchou, tu t’moques ma gueule ? »

Disons que j’essayais de me rendre présentable. En appliquant ma crème, je faisais comme toutes les femmes, de jolies grimaces à mon reflet, quand j’ai aperçu, au coin de chacun de mes yeux, trois petites crevasses (des crevassounettes, hein, c’est pas non plus le Grand Canyon). Des pâtes d’oie, comme on appelle ça. Pour moi, ce sont les rides du sourire. J’ai 30 ans. Ce sont mes premières rides. Et ce sont celles que marque mon sourire sur mon visage. Les premières. Et je me dis que j’ai de la chance, que la première chose qui ait marqué visiblement mon corps — au-delà de mon laisser aller et des 20 kg que j’ai pris dernièrement mais que j’essaie de reperdre — ce soit mon bonheur.

Et là, je me dis que tout ne va pas si mal 🙂

Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #13

Amis du jour, bonjour !

La journée fut bien remplie, je n’ai donc pas eu le temps de poster aujourd’hui. Je me rattrape avec ce court film d’animation Disney. Parce qu’il faut faire ce qui doit être fait, mais que c’est bien mieux quand on met du cœur à l’ouvrage.

Et comme on trouve l’inspiration partout pour peu qu’on ouvre un peu les yeux et qu’on ne se contente pas de scroller sur facebook, je rends à Jules ce qui est à César : merci Géraldine pour ce petit moment de bonheur.

Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #9

Amis du jour, bonjour !

Ce matin, pas de grande réflexion, mais une petite vidéo dont j’ai entendu parler sur France Bleue en rentrant du boulot. Et je me suis dit qu’en voyant ça, vous ne pourriez pas vous empêcher de sourire, et peut-être de vous dire que si nous avons ces petits tracas, c’est que, quand même, on est heureux, non ?

Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #5

Amis du jour, bonjour !

Pour la pensée du jour, j’ai décidé de parler bonheur, avec une citation de l’auteure américaine Margaret Lee Runbeck. En fait, ces mots, je les ai trouvés sur un cadeau que m’a fait ma maman. Un truc anodin, mais qui vous colle à la peau.

Margaret a dit (je vous la traduis courte) :

« Le bonheur n’est pas un but, c’est un chemin. »

En gros, vous pensez devoir tendre vers le bonheur. Or, le bonheur ce n’est pas « quand on aura terminé », ou « quand on aura voyagé ». C’est aussi et surtout maintenant.