Ami du jour, bonjour !
Tu l’auras compris (et tu le verras probablement sur mes prochains billets) je suis dans une période bande-dessinée. J’ai envie de bouquins qui se lisent vite, avec de jolis illustrations, mais pas des albums. Ergo : la BD. Et celle-ci, je l’ai attendue un bout de temps… toute une aventure, je te jure. Mais y’a un mais…

Sarakontkoi ?
Dans un univers féerique, peuplé de faunes, de dragons et d’hommes, Greta apprend le métier ancestral de forgeron. Un jour, elle rencontre un drôle de petit dragon qui semble s’être échappé de la boutique de thé, à la limite de la ville. En l’y rapportant, elle fait la connaissance d’Hesekiel, Erik et Minette, qui élèvent et soignent les dragons-thé. Mais ces soigneurs sont de plus en plus rares, et Greta décide d’apprendre elle aussi à soigner ces créatures mystérieuses.
Tenpenskoi ?
Alors, pour le coup, j’ai du très bon, et du moins bon. Pour commencer, le très bon : le dessin est sublime, c’est craquant de mignonnerie, c’est coloré, c’est des bonbons à la bergamote qui fondent sur la langue. J’aime aussi beaucoup l’univers, cette idée que les feuilles qui poussent sur les cornes des dragons-thé renferment les souvenirs qu’ils partagent avec leur soigneur. Bref, toute la mythologie est vraiment sympa et originale, pour ce que j’en connais. L’autrice met aussi un point d’honneur à souligner l’importance du passage de savoir faire, ici dans le soin du dragon-thé ou dans la forge et la ferronnerie, mais en général aussi. Perso, je trouve que ce sont des messages nécessaires à faire passer aux jeunes générations.
Ceci dit, même si pour toutes les raisons énumérées au-dessus, j’ai apprécié ma lecture, j’avoue que deux choses m’ont gênée. Premièrement, j’ai trouvé l’histoire un peu courte : l’univers a l’air super riche, c’est dommage qu’il ne soit pas plus développé. Ou alors, il faut supprimer l’histoire des personnages secondaires, parce que soit on m’en dit trop, soit pas assez. Bon, disons que c’est pour un jeune public, et que ça suffit.
La seconde chose qui m’a fait hérisser le poil, c’est un problème de relecture / correction de la dernière partie de la BD (extraits du Guide du dragon-thé) : des coquilles orthographiques, grammaticales, et parfois même, des mots qu’on a oublié de supprimer en modifiant la phrase. Sans compter que la traduction, je suis désolée, laisse à désirer sur cette partie — autant dans les dialogues, ça passe parce que c’est court, autant dans un texte plus long… Outre les coquilles, certaines tournures sont à peine correctes et le texte pue la traduction à plein nez. C’est très dommage ! C’est comme si on me donnait Brad Pitt, mais que quand il ouvrait la bouche, il s’avérait bête comme ses pieds. Bref, lecture en demi-teinte, et comme mon Brad Pitt un peu neuneu, je l’exposerai, pour faire joli… 😦
Pour info :
Bliss comics éditions, 60 pages, 15€