Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

La Rivière à l’envers (Jean-Claude Mourlevat)

Ami du jour, bonjour !

Je t’en ai causé, mais je t’en ai causé de ce bouquin ! Et je le vends toujours autant à la librairie. Ce qui est fantastique, c’est que par chez moi, il y a même des collèges qui l’étudient. Messieurs et mesdames les profs, ça vaut un Robinson Crusoé, je dis ça… Et là, je viens de spoiler toute ma chronique, c’est grillé que j’ai adoré ce bouquin, non ?

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Sarakontkoi ?
Tomek, un jeune garçon de 12 ans, tient l’épicerie de son village. Une épicerie où il vend tout… enfin, tout ce qui est nécessaire. Un jour, une jeune fille passe la porte de son épicerie et lui demande une chose qu’il n’a pas : de l’eau de la rivière Qjar, qui coule à l’envers, et qui empêche celui qui la boit de mourir. Tomek suit alors Hannah à la recherche de cette rivière. Mais leur périple ne se fera pas sans peine…

Tenpenskoi ?
À ton avis, j’en pense quoi ? Mais j’adore, il est dans mon TOP 10 ! Laisse-moi t’expliquer pourquoi : d’abord, c’est poétique sans être hermétique. Et ça, c’est très important. Parce que si tu écris des choses jolies que tu es le seul à comprendre, c’est problématique… Crois-moi, quand Mourlevat t’embarque, il ne te lâche pas. Et non seulement, c’est beau, mais en plus, c’est génial !

On ne s’ennuie jamais. Il n’y en a ni trop, ni trop peu. Tout ce qui doit être expliqué l’est avec une évidence toute innocente. Tout le superflu est laissé de côté. Tomek grandit au fur et à mesure de son voyage, et de jeune épicier, il devient un homme. Il apprend la patience, la résilience. Il apprend le deuil, avec toujours cette candeur qui fait voir le monde en couleurs. Et tout ça est d’une douceur extraordianaire ! À la base, le livre est sorti en 2 tomes (Tomek et Hannah). Moi, je n’avais lu, plus jeune, que le premier. Comme tu l’auras compris, ce premier tome raconte l’aventure du point de vue de Tomek, puisque c’est sans Hannah qu’il entamme son voyage. Le second tome raconte le voyage d’Hannah, qui commence bien avant sa rencontre avec Tomek. Là, PKJ a sorti une édition intégrale réunissant donc les 2 tomes, et je suis heureuse d’avoir pu découvrir les aventures d’Hannah.

Je ne peux que te conseiller — non, t’exorter –, quel que soit ton âge, de lire La Rivière à l’envers. Et franchement, je n’ai pas grand chose de plus à dire sur le sujet.

Pour info :
Tome 1 : Tomek => éditions PKJ, 191 pages, 5.95€
Tome 2 : Hannah => éditions PKJ, 160 pages, 5.50€
Intagrale : éditions PKJ, 384 pages, 11,90€

Publié dans BD, Bouquinade

Ninn, T1 & 2 (Johan Pilet / Jean-Michel Darlot)

Ami du jour, bonjour !

Eh, mais je t’avais promis de la BD, je ne t’ai pas menti ! Et là, on passe côté jeunesse avec une BD découverte sur la chaîne Youtube Alex bouquine en Prada.

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Sarakontkoi ?
Ninn est une toute jeune fille (12 ans tout au plus) à l’histoire un peu particulière. En effet, elle a été retrouvée bébé sur une ligne abandonnée du métro parisien (la Ligne Noire) par deux employés qui effectuaient des travaux d’entretien, puis adoptée par ce couple atypique. Des questions sur son passé, elle s’en pose. D’autant plus lorsqu’elle rencontre dans le métro un original qui affirme voir et chasser des papillons que lui seul peut voir. Sauf que Ninn se met à les voir aussi… et si tout ça avait quelque chose à voir avec le mystère qui entoure son passé ?

Tenpenskoi ?
Vous le savez maintenant, je travaille avec Booktube dans les oreilles (Booktube, c’est des lecteurs qui font ce que je fais ici, mais devant une caméra). Quand j’ai entendu parler de Ninn, ça a fait : « ah ouai, ça a l’air sympa ».

Laissez-moi vous dire pourquoi c’est effectivement sympa :

  • ça se passe dans le métro, un lieu atypique et assez peu exploité dans la littérature en général, alors qu’il offre son lot de légendes urbaines. Là, c’est bien foutu.
  • on vous raconte quand même l’histoire d’une gamine trouvée puis adoptée par un couple d’hommes composé d’un black baraqué et d’un vieux barbu râleur. On n’en fait pas tout un fromage, l’intrigue ne tourne pas autour de ça, et personne ne vous dit que c’est bien ou que c’est mal. C’est comme ça.
  • Les BD sont suffisamment développées pour que l’histoire tienne la route et vous propose des aventures sympas, mais suffisamment courtes pour que ça ne tourne pas en rond pendant des plombes.
  • Un mot sur les dessins, très fluides, assez vaporeux avec un aspect crayonné qui me plaît bien.

En bref, une petite gamine qui trouve la porte d’un autre monde dans le métro, ça fonctionne. Moi j’ai passé un bon moment, c’est pas niais (même si parfois, on emprunte des raccourcis scénaristiques) et ça ne prend pas ton gamin pour un décérébré. C’est deux tomes, ça laisse la possibilité d’une suite. Bref, tu peux y aller !

Pour info :
Ninn, T1 – La ligne noire : Kennes éditions, collection KE.JEUNESSE, 64 pages, 14,95€
Ninn, T2 – Les Grands Lointains : Kennes éditions, collection KE.JEUNESSE, 72 pages, 14,95€

Publié dans Albums, Bouquinade

Aux Merveilles d’Alys, Magasin zinzin (Frédéric Clément)

Bonjour à tous !

Je suis si bien lancée, pourquoi m’arrêter en si bon chemin ? Me voilà donc à embrayer sur un album (encore). Non. Bien plus qu’un album. Un souvenir, une histoire que je me raconte encore et encore, lorsque d’aventure je me dis « quand j’étais petite ». Parce que cet album a inspiré le premier texte que j’ai joué au théâtre. Je devais avoir, quoi, 9-10 ans. S’inquiétant pour ma vie sociale inexistante (et l’air renfrogné que j’affichais constamment), ma maman avait décidé de réagir, et de me trouver une troupe, ce qui m’obligerait à parler avec des jeunes gens de mon âge, à sortir de ma coquille. Comment vous dire qu’elle a visé dans le mile…? C’est au théâtre que j’ai rencontré le premier garçon pour lequel je me suis maquillée : David Malleret, un rouquin adorablement drôle à qui je n’ai jamais osé dire un mot. Et c’est encore sur scène que je me suis sentie le mieux. Bref, tout ça pour vous dire que rien qu’en pensant à ce bouquin, en parcourant de nouveau ces lignes, j’ai été envahie d’une douce nostalgie. Et il est dédicacé par l’auteur !

magasin zinzin

Sarakontkoi ?
Alys est une marchande de merveilles. Dans son magasin, elle a tout, tout, tout. C’est son anniversaire. Et voilà qu’arrive un étrange marchand ambulant qui lui propose des trésors uniques qu’on ne trouve nulle part. Pas n’importe quels trésors, non ! Des fragments de contes ! Un éclat de la pantoufle de Cendrillon, une écharde du nez de Pinocchio, le poudrier de Blanche-Neige et j’en passe ! Et enfin, un cadeau inestimable, plus précieux que tous les trésors…

Tenpenskoi ?
Un texte plein de poésie, rythmé et magique, qui emportera, j’en suis sure, les petits et les grands dans un voyage à travers l’enfance, le rêve, les aventures fantastiques qu’on ne peut qu’imaginer. Mais aussi un magnifique objet, que Frédéric – réel artiste – a créé comme un patchwork, une boîte à tout, une boîte à merveilles, dans laquelle vous pouvez impunément fouiller. Un peu comme le grenier de votre grand-mère, où vous aimiez tant chercher les trésors répertoriés sur des cartes inventées. Un délice pour les oreilles, un délice pour les yeux, et un bonbon pour le cœur. Un indispensable !

Pour info :
Ipomée – Albin Michel, 64 pages, 22,90€ chez votre libraire (croyez-moi, vu l’objet, il les vaut !)