Amis du jour, bonjour !
Les auteurices francophones dont j’achète un roman les yeux fermés sont au nombre de 6 : Timothée de Fombelle, Maëlle Désard, Flore Vesco, Christelle Dabos, Cécile Alix… et Marie-Aude Murail bien entendu ! Et en ce qui concerne MAM, j’ai toujours eu le plus grand respect pour son travail auprès du jeune public, sans pour autant réellement m’arrêter sur ses romans. Cette erreur est réparée depuis ma lecture tardive de Angie !, suite à quoi je n’ai plus hésité à picorer ses écrits ici ou là. Cette chronique est le fruit de mes errances littéraires.
Le pitch :
Louis est un collégien un brin paumé. Les cours, c’est pas son truc, et en plus, comme tous les gosses de 3e, il doit trouver un stage d’une semaine. Son père, chirurgien émérite, cherche à le pistonner pour une place qui en jette un peu. Mais quand sa grand-mère lui dit que sa coiffeuse pourrait chercher quelqu’un, l’idée semble germer dans la tête de Louis… après tout, pourquoi pas ?
Mon avis :
Le roman était court, j’avais un peu de temps en caisse (tu sais comment ça marche maintenant, plutôt que de ne rien faire pendant mon heure de caisse, je préfère prendre un bouquin), c’était l’occasion rêvée. Dès le début, ça matche, y a un truc qui connecte. Ce gosse paumé, les attentes de parents bourgeois, lui qui n’aime pas les cours, et cette opportunité qui lui est présentée de faire quelque chose… d’inattendu. Oui, j’ai été séduite.
Au-delà du comique de la situation, accentué par l’écart de comportement, de culture et de génération entre Louis et ses nouveaux collègues, c’est un joli pêle-mêle d’histoires qui se nouent et de drames qui se jouent. La vieille, l’homo, l’allumeuse, toutes ces petites gens s’enroulent et se déroulent telles des bobines Super 8 sur l’écran vierge qu’est Louis, laissant leur empreinte, l’obligeant à se sentir concerné par le monde qui l’entoure. Et petit à petit, il fleurit, il s’anime et le roman s’emballe. C’est une naissance, une rédemption, une main tendue dont les mots se grave sur les pages et dans le cœur sous la plume simple et touchante de son autrice. Comme quoi, pas besoin d’en faire des caisses, de pondre des pages et des pages. Et c’est encore une master class de Marie-Aude Murail. Mic drop.
Pour info :
éditions l’école des loisirs, collection Médium Poche, 178 pages, 7.50€
