Publié dans Bouquinade, Roman

La plus forte (Jo Watson)

Ami du jour, bonjour !

J’entame avec beaucoup d’appréhension les chroniques des livres lus il y a plus de 6 mois. Je te dis pas la galère !

Sarakontkoi ?
Lori Palmer, jeune ado en surpoids, doit changer de lycée ; elle quitte Johannesburg et part pour Le Cap avec sa mère et son frère. Ses parents ont divorcé parce que son père avec trouvé une nouvelle petite amie, sa mère se jette à corps perdu (littéralement, puisqu’elle se fait refaire tout le corps) dans sa nouvelle agence immobilière de luxe, et elle emménage près d’une école spécifique pour son petit frère autiste. Dans cette nouvelle ville, seules les apparences comptent et Lori ne s’y sent pas à sa place. Artiste dans l’âme, elle trouve pourtant bientôt le moyen de faire entendre sa voix.

Tenpenskoi ?
Encore un manuscrit que j’ai récupéré sur NetGalley ! Quand je te dis qu’on ne m’arrête plus… Peut-être que tu le sais (ou pas, parce que mon incroyable charme doublé de mon indéniable charisme ne laissent rien paraître), le surpoids, ça me connaît. De fait, lorsque je tombe sur un bouquin dont l’héroïne pète les codes plus que ses coutures de jeans, je dis banco (la preuve avec Miss Dumplin, Avant minuit, Attention, Spoiler ! ou encore… Bah oui, Esther Parmentier !). Je tombe ici sur un roman au cadre peu commun (l’Afrique du Sud, pourquoi pas). Et je rencontre des personnages auxquels je m’attache très vite : le frangin de Lori, jeune autiste débordant d’un amour qu’il a du mal à gérer, Lori elle-même, Jake le beau sportif, sa petite sœur, atteinte d’un syndrome d’Asperger (je crois).

Alors bien entendu, c’est un peu convenu, c’est une histoire qu’on a beaucoup lue, celle d’une seconde chance, d’une ado qui décide enfin de relever la tête, qui s’émancipe et s’engage grâce à son art (parce que Lori dessine), mais quelque part, ça fait du bien. Mettre en lumière des personnages atypiques (physiquement ou mentalement), ça aide aussi à appréhender le monde qui nous entoure. Lori, comme beaucoup d’ados, ne comprend pas ses parents, elle est pleine de colère, elle a peur, elle veut à la fois partir et grandir, et rester cachée. Le roman se permet même une touche d’engagement social contre le racisme qui règne en Afrique du Sud. Le tout nous est servi dans un style fluide, bien traduit. J’ai passé un très bon moment de lecture, et après tout, c’est ce qui compte, non ?

Pour info :
éditions Hachette, trad. de Charlotte Faraday, 386 pages, 18€

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La Brigade des fous : Blackzone (Philippe Le Roy)

ATTENTION : AVANT-PREMIÈRE

Amis du lundi, lève-tôt post week-end, je vous souhaite bien le bonjour et la bienvenue dans cette nouvelle semaine !

Au programme aujourd’hui, du thriller… Du thriller jeunesse, attention. Vous souvenez-vous de Décollage immédiat, que j’ai chroniqué il y a quelques temps ? Eh bien Rageot continue sur sa lancée, avec la collection Rageot Thriller dont voici la bande-annonce (c’est pas très long, et ça déchire de la mort qui tue, faites-vous plais’ !) :

rageot thriller

Donc, sur conseil de ma très chère Clour, et face à son enthousiasme débordant, je me suis, moi zaussi, lancée dans l’aventure du réel. Et franchement… Bref, voici la couv’ en avant-première (eh eh).

Crédits couv : © PeskyMonkey/Getty Images pour Rageot Editeur

Cannes, la Croisette. Suite à un double meurtre particulièrement sanglant, le jeune Diego, trisomique de 16 ans et véritable Hulk, est accusé d’avoir tué son père et l’autre homme, un inconnu. Le docteur Scheffer, pédopsychiatre de renom, tente de communiquer avec lui pour affirmer ou infirmer cette hypothèse. Mais Scheffer a d’autres projets pour le jeune homme : développer son handicap, son don : sa force, et l’intégrer dans son équipe de jeunes prodiges destinée à sauver le monde des catastrophes écologiques. La particularité de ces jeunes : tous présentent des anomalies mentales qui ont été canalisées pour être utilisées comme des dons : autisme, bipolarité, envies suicidaires, hyperactivité, sens de la stratégie hyper-développé dû à un enfermement dans le monde virtuel des jeux vidéos. Cette « brigade des fous » est envoyée sur sa première mission pour démenteler un trafic d’ailerons de requin. Mais s’il s’agissait de bien plus…?

Et là, je dis « ouah » ! L’idée de départ, déjà hyper innovante, est extrêmement bien développée. Les personnages qui traînent leur boulet sont tellement attachants ! Sans oublier qu’ils sont, disons-le clairement, complètement tarés. Et ils se complètent les uns les autres. Ca aurait pu très vite tourner à une sorte de cirque des monstres, et pas du tout ! Et pour une fois, pas de supers pouvoirs. Les jeunes accomplissent leurs exploits parce qu’on a su exploiter ce que d’autres auraient tenté de refouler (n’oublions pas le slogan de la collection : « Osez l’aventure du réel »).

Personnellement, je n’y connais rien en écosystème, en craquage de code, ou en psychiatrie, mais la plume de Le Roy rend tout ce petit paquetage totalement crédible. Alors s’est-il beaucoup documenté ? Est-ce un sujet qui le touche ? Ou bien a-t-il joué la superbe carte du bluff ? Aucune idée, mais je lui tire mon chapeau, parce que tout est magnifiquement orchestré. On ne s’ennuie pas une seconde, et le tout est extrêmement facile à lire. On espère en entrendre parler de nouveau. À lire !

Pour info :
Rageot éditeurs, collection Rageot Thriller, 256 pages, 9,90€ (chez votre libriaire le 6 juin 2012)