Ami du jour, bonjour !
Si tu me suis sur Insta, tu sais que la chronique que je m’apprête à écrire sera élogieuse. Et plus que ça ! Si tu ne me suis pas, laisse-moi recontextualiser la chose : quand l’éditrice du bouquin te dit « j’ai un gros coup de cœur sur le texte que j’édite, je pense que ça peut être un coup de cœur libraire », tu te dis « pourquoi pas ». Quand en plus tu as une confiance aveugle en cette personne en matière de littérature, tu fonces. C’est ce qu’il s’est passé ici.

Sarakontkoi ?
Coyote, 12 ans, et Rodeo, son père, vivent dans un bus scolaire. Leur maison, c’est la route et Yageur, ledit véhicule aménagé par et pour eux. Ils roulent, vont où les portent leurs envies. La liberté, direz-vous… ou bien une fuite en avant, pour échapper au passé, à la douleur. Au fil des rencontres, le père et la fille s’ouvrent, se confient, apprennent à donner et à recevoir. Parfois, le voyage peut s’avérer plus important que la destination…
Tenpenskoi ?
Je ne peux pas dire que j’ai lu ce livre. Non. J’ai pris mon billet, répondu aux 3 questions que pose Rodeo à chaque nouveau voyageur avant de l’autoriser à monter dans le bus, et j’ai bouclé ma ceinture. J’ai aimé la simplicité du récit. Pourtant, y’avait de quoi faire des tartines et des tartines de larmichettes et de bons sentiments. Et là, non. Le bouquin passe son temps à te dire que oui, dans la vie, on doit surmonter des épreuves, mais qu’au final, le courage, l’abnégation, la générosité, et la gentillesse nous la rendent plus facile, cette chienne de vie.
C’est un merveilleux message, positif sans te jeter des paillettes à la figure, touchant sans te cracher le malheur au visage. La vie est ce qu’elle est, personne n’est parfait. Et toujours cette route, cette course contre la montre, vers le souvenir, vers l’identité. Vers l’avenir un peu aussi. Chaque personnage a son rôle à jouer dans l’histoire de Coyote, et Coyote a son rôle à jouer dans la leur. C’est un équilibre, un échange perpétuel. Et toujours la route, qui rythme, qui accompagne, qui guide.
J’ai beaucoup ri, parce que les situations sont souvent cocasses. J’ai aussi pleuré, parce que j’ai accompagné Coyote et Rodeo dans leur cheminement intérieur. Et j’en suis ressortie sereine. Alors lis-le, voyage avec Coyote, Rodeo, Ivan le chat, Salvador et Esperanza, Val, Lester, Gladys la chèvre. Écoute, apprends, et surtout, boucle ta ceinture, parce que le voyage à bord de Yageur risque de ne pas être de tout repos !
Pour info :
éditions PKJ., 416 pages, 18.90€

