Bonjour à tous, bonjour à toutes !
J’espère que vous avez été de bons lecteurs pendant mon absence et que vous avez bien acheté le dernier Mathieu Hidalf ! Ou bien la série si vous n’en aviez aucun. Bien, nous pouvons donc continuer notre petit bonhomme de chemin littéraire. Et cette fois-ci, pour un classique de la littérature de jeunesse… lu pendant les 22h de bus qui séparent Clermont-Ferrand de Berlin. Faut bien que ça serve aussi…
Sarakontkoi ?
États-Unis, pendant la Guerre de Sécession (deuxième moitié du XIXe siècle). Meg, Jo, Beth et Amy March ont entre 11 et 16 ans. Jeunes filles sans fortune, elles sont élevées dans une famille humble par une mère pieuse, patiente et aimante, tandis que leur père a pris le chemin du front. Pendant l’année qui s’écoule au fil du roman, chacune grandit et apprend de ses erreurs : la belle Meg tente de refouler sa coquetterie mal placée ; Jo, le garçon manqué, se lance corps et âme dans l’écriture et contrôle tant bien que mal son impulsivité ; Beth, toujours tendre et attentive, va pourtant combattre sa timidité maladive ; enfin, Amy apprend la patience et met de côté ses petits besoins personnels. Les amitiés, les premiers amours et les projets rythment cette année haute en couleur, qui scelle le destin de la famille March.
Tenpenskoi ?
Voilà un bout de temps que je voulais le lire ! La version cinématographique, avec Winona Ryder et Susann Sarandon entre autres, m’avait particulièrement touchée, et je m’étais entichée de cette chère Jo March, qui est encore aujourd’hui mon héroïne. Alors pour le coup, c’est le processus inverse qui s’est opéré : d’abord le film, ensuite le livre. J’avoue tout de même que j’avais peur que ma Jo soit différente sur le papier (oui, on sait à quel point Hollywood aime créer des personnages forts, parfois tirés à l’extrême). Qu’elle soit plus mièvre. De 1868 à 1995, il y a un monde et les interprétations changent beaucoup. Mais je dois avouer que je n’ai pas été déçue.
En revanche, ayant étudié un peu la littérature de jeunesse, je m’étais penchée sur les mécanismes moralisateurs des auteurs de l’époque… C’est un peu comme voir les fils des marionnettes, on capte consciemment un message censé être distillé dans l’inconscient collectif. On sent bien les petits discours sur la religion, la patience, la compréhension et la générosité. Mais on apprécie aussi les jeunes femmes de caractère que dépeint Louisa May Alcott, pleines de vie et de projets, des femmes indépendantes. Bref, un petit délice. Je vais plonger sur la suite (si je la trouve, parce que le tome 2, Les filles du Docteur March se marient, est pas facile facile à trouver…).
Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Folio Junior, 374 pages, probablement pas plus de 5,80€ chez votre libraire !
