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Dans les tartine-blocks

Salut les loulous !

L’autre jour, lors d’un de mes dialogues intérieurs, je me suis rendu compte que la colère m’avait quittée. Après en avoir parlé avec certains de mes proches, certains m’ont fait la réflexion suivante : tu as fait ton deuil.

Au début, je me suis dit « deuil, deuil, c’est un peu fort tout de même ! » Et puis j’ai compris. Il ne parlaient pas du deuil d’un espoir, d’une envie ou d’un projet, mais de celui du futur que je m’étais écrit. Parce qu’on ne peut pas tout planifier, et que laisser faire la vie, même quand elle vous contrarie, c’est essentiel.

Alors j’ai regardé d’un peu plus près les étapes du deuil :

  • 1 – Choc et déni => vous l’avez vu dans les premiers billets sur ce sujet, c’est toujours aux autres que ça arrive !
  • 2 – Douleur et culpabilité => mea culpa, mea culpa, mea culpa, j’ai dû faire quelque chose de mal !
  • 3 – Colère => je suis restée bloquée là un moment. Ce fut l’étape la plus difficile à surmonter pour moi.
  • 4 – Marchandage => Je dirais plutôt compensation. Moi, je voulais un autre chat à tout prix.
  • 5 – Dépression et douleur => effectivement, cauchemars, insomnies aussi.
  • 6 – Reconstruction => reprise en main de ma vie, de mon corps. Aujourd’hui, je lui dis que je l’aime tous les jours. Parce que même s’il ne me donne pas ce que j’attends, il se bat avec moi, et qu’il me subit autant que je le subis.
  • 7 – Acceptation => enfin, la vie peut commencer.

Hier, nous sommes allés voir le docteur. C’est pour août. Maintenant, j’ai peur. Pas parce que je ne suis pas sure de le vouloir, mais pour ce que je vais infliger à mon corps. Le docteur nous a expliqué.

D’abord, on va me mettre dans un état de ménopause artificielle. 30 jours. De bouffées de chaleur, de sauts d’humeur, de maux de tête. Maman, pardonne mon impatience le jour où ça t’est arrivé.

Ensuite, les piqûres. Tous les jours. Comme un diabétique. Et puis la stimulation ovarienne. Les échos. Re-stimulation. Re-écho. Stimulation. Echo. Vous avez compris le principe. J’ai une jolie feuille de route gribouillée par le docteur. Je crois qu’il essayait de rendre les choses plus claires. J’ai juste des grosses ratures au stylo sur mon papier.

Et puis, si mon corps réagit bien au traitement, on déclanche l’ovulation. Piqûre au milieu de la nuit. 2 jours. Puis ponction et prélèvement de sperme. Et la machine à bébé sera en route. Y’aura plus qu’à le mettre au chaud, à sa place. Si j’ai plusieurs œufs viables et que le premier ne prend pas la première fois, on peut les congeler pour éviter tout le cirque des piqûres. Donc, avec une FIV (protocole complet), tu peux faire plusieurs transferts (implantation d’embryons dans l’utérus). Le tout, c’est d’éviter les jumeaux. Moi, j’ai pas le droit.

Alors oui, j’ai les boules de ma vie. Mais Chéri me dit souvent : « arrête de regarder le sommet de la montagne, mets un pied devant l’autre, et avant que tu t’en aperçoives, tu auras fait la moitié du chemin ». Il a raison. Et je ne suis pas seule.

Mais maintenant, je dors. Et je comprends que ma vie vaudra le coup d’être vécue, quoi qu’il arrive.

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Le mot du jour : truchement

Amis du jour, bonjour !

Si vous avez suivi les quelques billets postés ces derniers jours, et notamment la dernière Pensée qui panse, vous avez probablement vu passer un mot rigolo pour lequel j’ai subtilement glissé une allusion à un futur billet… que voici !

Le mot du jour : truchement

Ma foi, ça ressemble bien à un mot tarabiscoté, un mélange de truc et de machin, pas loin des balivernes et autres biscuits et pantoufles (je viens de vous sortir mes mots préférés de la langue française). Bref, on dirait que je viens de le sortir de mon chapeau.

Si vous avez lu (ou, comme moi, joué) Le Bourgeois gentilhomme de Molière, vous avez probablement suivi les aventures de M. Jourdain, bourgeois rêvant de briller en société, prêt à tout pour y parvenir, allant même jusqu’à refuser la main de sa fille à un honnête homme. Cet homme, pour tromper Jourdain et sa vanité, se fait alors passer pour le Grand Turc, noble oriental, qui donnera à Jourdain un titre honorifique parfaitement farfelu : un mamamouchi. Mais le Grand Turc n’étant pas censé parler français, il s’exprime par… le truchement de son vallet. Voilà, c’est ici que j’ai découvert notre extravagant ami.

Un truchement, de base, c’est un interprète traducteur qui sert d’intermédiaire entre deux personnes ne parlant pas la même langue. Par extension, il s’agit également d’une sorte de porte-parole, de celui qui transmet et rapport une opinion, une pensée. Par exemple, quand vous entendez aux infos « porte-parole du gouvernement », vous pourriez dire qu’il s’agit d’un truchement.

Synnonymes :
interprète, représentant, porte-parole, entremise, intermédiaire, liaison, moyen

Voilà, le mot était juste drôle, et facilement réutilisable. Si vous avez réussi à le replacer dans une discussion, n’hésitez pas à partager via la page Facebook ou en commentaire 😉

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Doutes nocturnes

Faut-il que la nuit passe par là pour que mes angoisses remontent ? À longueur de journée, je pense endo, la nuit je rêve FIV et je vis avec mes amies grossesses et grossesses et grossesses.

Et j’ai une putain d’angoisse qui me ronge. Un truc que j’arrive pas à m’expliquer mais qui est là comme une grosse bulle noire qui grossit et grossit dans ma tête, et dans mon corps.

Ça, je les entends les « c’est la tête qui joue beaucoup sur la santé du corps ». Alors je m’épuise à chercher la sérénité. J’essaie très fort d’être positive. Et l’évidence me gifle. Je suis coupable. J’ai laissé tellement de colères, de jalousie, de rancunes peut-être pourrir à l’intérieur ; j’ai laissé mon corps se dégrader. J’ai pris du poids, j’ai cessé de l’écouter. Et si c’était moi qui avais tout laissé gangrener ? Les choses n’arrivent pas par hasard. Et mon corps a puni ma tête. Ce n’est ni la vie, ni le monde… c’est moi qui m’en veux à moi-même. Il a réagi au désintérêt que je lui portais ce corps. Et je ne sais plus quoi faire pour lui dire que je suis là. Que je ne le laisserai plus tomber.

C’est un cercle vicieux. Plus j’angoisse plus j’enrage. Plus j’enrage plus j’ai peur. De faire revenir cette foutue endo.

Mais rassurez-vous, demain ça ira mieux.

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Littératures de l’imaginaire

Amis du jour, bonjour !

Suite à la refonte du site et à la simplification des catégories, pour le plaisir, je fais un point avec vous sur ce qu’est cette grosse catégorie qui a fait son apparition : la littérature de l’imaginaire.

Et comme tout ça n’est pas toujours très clair, je vais me servir de la parabole du chat de Denis Guiot pour vous expliquer de quoi il retourne.

Pour faire simple, il existe deux types de littératures :
– les littératures mimétiques, qui cherchent à imiter la réalité, quel que soit le genre (policier, roman historique, etc.).
Si le chat se frotte et se refrotte contre la jambe de son maître, miaule à fendre l’âme, bref se comporte comme un chat ordinaire : vous êtes dans un roman relevant de la mimesis, c’est-à-dire de la littérature mimétique.
– les littératures non-mimétiques, qui ne cherchent pas à imiter la réalité.
Si le chat se met à parler pour réclamer son ron-ron […] alors là, pour sûr, vous êtes dans la littérature non-mimétique, car un chat qui parle, cela n’existe pas dans notre univers connu. Reste à savoir dans quelle branche des littératures non-mimétiques nous sommes.

Partant de ce postulat, nous pouvons découper les littératures de l’imaginaire en sous-catégories que nous connaissons tous : science-fiction, fantastique, fantasy. Guiot explique ainsi la différence entre les 3 (et je le cite) :

  • Si le maître manque de défaillir de stupéfaction, se demande s’il n’est pas en train de devenir fou, si ce chat n’est pas un suppôt de Satan, etc. et que, à la fin du roman, ni le maître, ni le lecteur n’ont de réponse : vous êtes dans le Fantastique.
  • Si la situation est admise, banale, mais que l’auteur ne justifie absolument pas cette situation extraordinaire, vous êtes dans la Fantasy.
  • Mais si l’auteur a rendu plausible cette situation, par des explications sérieuses ou pseudo-sérieuses (le chat est, en fait, un extraterrestre, un robot, ou bien il a subi des manipulations génétiques), alors vous êtes en pleine Science-fiction !

Voilà, faites votre choix !

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Ma Muse

Une fois n’est pas coutume : puisque l’envie m’en prend, je publie un de mes textes… lorsque je ne sais pas trop quoi faire, ça donne quelque chose du genre :

Comme je l’aime ma muse à moi,
Ma muse à moi quand je m’amuse,
Quand je m’amuse à faire des rimes.
Ces rimes qui par ma main signent mes crimes,
Elles assassinent ma muse à moi.

Me laisse choir quand elle se penche,
Me tire la manche et me fait croire
Que quand je flanche il fait tout noir;
Mes peurs reviennent en avalanche.

Ma muse à moi quand elle me touche,
Que je m’amuse et que je couche
Sur ma mémoire des pensées louches,
Ma muse règne et je fais mouche.

Elle nage dans mon ADN
Et si je me ferme à ses haines,
Dans ma plume des mots sages
Enferment ma muse dans sa rage.

Combien je l’aime ma muse à moi,
Ma petite muse, ma musaraigne,
Et sur mon cœur, ma muse règne
Que je me plaigne ou que j’amuse.

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Fée et Tendres Automates (Tome 1 : Jam)

Bon, habituellement, je ne suis pas une grande amatrice de BD. Ma connaissance du genre se limite aux Astérix que j’ai lus étant petite, et peut-être à un ou deux Indiana Jones (qu’on avait à l’époque avec les points Esso) et quelques Yakari, Gaston et autres Schtroumpfs. Étant en Master Métiers du Livre, je me refuse à présent le droit de « snobber » tel ou tel genre littéraire, si je puis dire. C’est donc dans cette optique que j’ai parcouru il y a quelques temps un site dédié à la bande dessinée (à savoir bedetheque.com).

Et c’est là que je suis tombée sur un petit bijou : Fée et Tendres Automates, série de trois tomes qui, visiblement, racontait une histoire d’amour entre un automate et une fée-automate non achevée sur un fond apocalyptique de menace humaine. Une histoire pour moi. C’est donc après lecture du premier tome que je viens faire mon rapport.

Avec ce premier tome, on n’a visiblement qu’un avant-goût de l’histoire, on entre un peu dans l’univers de ces deux personnages atypiques. Le graphisme de Béatrice Tillier est superbe, très vivant. L’enchaînement des vignettes est original. Mais on ne peut pas dire que le tout soit très développé, et j’attends Téhy au tournant pour la suite du scénario. M’est avis qu’il faut que je commence le deuxième tome avant que de donner un réel avis…