Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #8

Amis du jour, bonjour !

Hier, je vous promettais de revenir sur la notion de ductile dans un Sors ta science (si tu n’as pas lu le billet, clique ici). Bah voilà.

Nous allons donc faire un peu de science, une fois n’est pas coutume, et je vous demande d’être indulgents, parce que ces dessins sont de moi 🙂

Parlons donc de ce qu’il se passe sous nos pieds. Nous avons évoqué le fait que nous ne flottions pas sur des morceaux de croûte terrestre qui flottaient sur un lac de magma. Pour comprendre ce qui va suivre, tu dois comprendre deux concepts : l’eau qui bout sur le feu, et la montgolfière qui vole.

Commençons par ce dernier.

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Qu’est-ce qui fait que la montgoflière vole ? L’air chaud. Parce que l’air chaud est plus léger que l’air froid et qu’il va pousser sur la toile pour la faire s’élever (voir le dessins sur mon petit post-it). C’est la première notion.

Seconde notion, l’eau qui bout.

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Pourquoi l’eau bout ? On repart de l’air chaud de tout à l’heure, plus léger. Là, c’st pareil. L’eau qui est en contact avec le fond de la casserole est plus chaude que l’eau de surface, plus éloignée du feu. Même concept que la mongolfière, le chaud est plus léger que le froid. L’eau plus chaude va donc monter. Au contact de l’air, plus froid, elle se refroidit et redescend. C’est ce que vous voyez sur le petit dessin.

Eh bien, notre planète, c’est pareil !

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Le noyau, c’est la plaque chauffante. Le manteau est… ductile (eh eh, le voilà), donc maléable. Et il fait comme l’eau de votre casserole. Au centre, il est très chaud, donc, il remonte. À la surface, il est plus froid, donc il descend. C’est ce qu’on appelle la convection. Là, ça marche comme un tapis roulant. Des morceaux de croûte s’enfoncent dans le manteau d’un côté, tirant de l’autre pour former une croûte toute neuve.

Voilà, vous savez maintenant que la Terre n’est ni plus ni moins qu’une grosse casserole. Et comme l’a très bien fait remarquer Laura sur Facebook, la lave, c’est du manteau. Pas liquide, mais ductile, plus ou moins souple.

Et petit bonus, la différence entre lave et magma : la lave est en surface, c’est ce qui sort du volcan. On parle de magma lorsqu’il est encore sous terre, dans les poches magmatiques !

Voilà, c’était l’instant post-it 🙂 Chers profs de sciences, ne me jetez pas de cailloux, j’ai fait ce que j’ai pu… !

Pour ceux qui veulent creuser un peu, on peut commencer ici, on vous parlera notamment subduction, mécanique des plaques, etc.

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Sors ta science #7

Amis du jour, bonjour !

On n’en peut plus de ce puits de sciences qui nous abreuve de son savoir et de son brillant humour ! Et qu’est-ce qu’on se marre ! Bon, second degré mis à part, hier, Chéri et moi étions dans la salle de bain, moi la brosse à dents dans la bouche essayant de ne pas déverser 8 litres de salive sur le carrelage, et Chéri se rinçant rêveusement (depuis 20 minutes). Lorsque tout d’un coup, je ne sais quel mot lui vient à la bouche (ce serait coquinou que ça ne m’étonnerait pas) et le voilà qui me parle de pluriel en x.

Non ! m’exclame-je, avant de déballer la tristement célèbre litanie « bijou caillou chou genou hibou joujou pou ». Et là, il me pose une question qui me laisse coite (se prononce kouate, bande de petits cochons) : pourquoi ceux-là prennent-ils un x et pas les autres ? A-t-on voulu torturer les écoliers, là-haut, à l’Académie ? Que nenni brave lecteur ! Ils ont simplement échappé aux multiples simplifications qui sont passées et repassées sur notre langue française.

Je ne pourrai malheureusement pas tous vous les expliquer, mes recherches s’étant avérées peu fructueuses… je peux au moins vous en expliquer quelques uns, notamment par leur étymologie, puisque dans le cas de chou, genou et pou, les mots ont été tronqués de leur l final au fil des siècles. Remercions la fainéantise des « écriveurs », qui pour gagner de la place sur leur parchemin ont remplacé la fin du mot pluriel par un simple x. Ainsi :

  • caulem (latin) → chol → chou => au Moyen-Âge, on écrivait un chol / des chous. Pour gagner de la place sur les parchemins, il était d’usage de remplacer le -us par un simple -x, donnant ainsi des chox. La prononciation restant [chou], il a bien fallu remettre le u à sa place pour que le son colle à l’orthographe.
  • genuculum (latin) → genouil → genou => le -ls de genouils a simplement été remplacé par un -x.
  • pediculum (latin) → pouil → pou => le -ls de pouils a simplement été remplacé par un -x.

La flemme explique des tas de choses… Pour ce qui est de leurs 4 autres compagnons, si vous avez des pistes, je suis preneuse !

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Sors ta science #6

Amis du jour, bonjour !

Qu’il est compliqué de reprendre sa semaine un mardi, après ce merveilleux week-end londonnien ! Un jour, il faudra que je vous parle de Wicked, pour ceux qui ne connaissent pas. Et je fais allusion à la comédie musicale (qui est bien plus que ça !), et pas au roman, qui est… décevant.

Bref, je commence facile. Nous avions, lors d’une pause déjeuner la semaine dernière, une discussion fort intéressante avec mes collègues. L’une d’entre nous étant polonaise d’origine, elle nous expliquait les difficultés qu’elle avait pu avoir pour comprendre certaines expressions ironiques du type de celle qui nous intéresse aujourd’hui : ça me fait une belle jambe.

Il faut savoir qu’au XVe siècle, le style vestimentaire des hommes a commencé à changer. Ils portaient alors des hauts-de-chausse (sorte de corsaires qui allaient de la taille au genou) et des bas-de-chausse, genre de mi-bas. Ces derniers mettaient particulièrement leurs jambes en valeur. Au XVIIe d’ailleurs, il était de bon ton de montrer un beau galbe de mollet ; ainsi ces messieurs « faisaient-ils la belle jambe ».

C’est là qu’est apparu l’ancêtre de l’expression qui nous intéresse : « cela ne me rendra pas la jambe mieux faite », donc ça n’arrangera pas mes affaires, ça ne servira à rien. Par ironie, on a gommé la négation => « ça me rendra la jambe mieux faite ».

Vous comprenez donc aisément comment nous en sommes arrivés à notre « ça me fait une belle jambe ». Fait amusant, alors qu’on pourrait prêter une origine féminine à cette formule, c’est bien de la coquetterie des hommes que l’on se moque !

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Sors ta science #5

Amis du jour, rebonjour !

Bon, visiblement, la Pensée qui panse suffit à peine à calmer ma trépignante collègue, au point qu’elle me donne elle-même un mot du jour, histoire de.

Fred, du coup, c’est toi Jules aujourd’hui, donc je te rends ce qui est à César. L’info du jour, amis étaleurs de confiture, concerne une expression dont nous usons et abusons sans même nous préoccuper de la réponse qu’elle suscite : comment allez-vous ?

Bon, de nos jours, on fait plus dans le flegmatique « ça va ? » (et non SA va, on ne le dira jamais assez). Mais savez-vous bien ce que vous demandez à votre interlocuteur ?

Pour le savoir, nous devons remonter à la fin du Moyen-Âge, disons début Renaissance. À l’époque, la médecine « premiers soins » — dispensée au plus grand nombre — consistait pour le médecin à demander au patient comment étaient ses selles (son caca quoi) et ses urines. Selon la consistance, la couleur et l’odeur, il pouvait alors faire un premier diagnostique. La question communément posée alors par ledit médecin était la suivante : « comment allez-vous ? » sous entendu « comment allez-vous à la selle ? »

Du caca à votre humeur du matin, il n’y a qu’un pas. Donc ce fameux « comment allez-vous ? » est devenu notre façon de nous informer de l’état de santé physique et mentale de notre interlocuteur. La flemme aidant, l’expression est devenue « ça va ? » mais ne perd pas son sens premier.

Donc, moi qui déteste demander aux gens si ça va (parce que, avouons-le, on se fout tous un peu de la réponse), je me dis que nous pourrions trouver une autre façon de nous assurer du bien-être de nos collègues…

Sur ce… portez-vous bien !

PS : je vous conseille l’excellent article de l’Encyclopédie Incomplète, très drôle de surcroît.

 

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Sors ta science #4

Amis du jour, bonjour !

Aujourd’hui, c’est vendredi, et vendredi, c’est le week-end demain. Donc je vais laisser les autres bosser à ma place.

Avec Chéri, nous sommes allés il y a quelques temps voir l’Exoconférence, le spectacle d’Alexandre Astier (oui oui, le gars de Kaamelott). Et je suis restée bluffée devant la prestation de ce gars, Bruce. Franchement, je vous laisse regarder la vidéo, parce qu’il l’explique beaucoup mieux que moi (et la captation est à Clermont… yeah !)

Alors si vous voulez savoir quel est le point commun entre une fusée et le cul d’un cheval, entre vous et un poisson, je vous laisse avec lui.

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Sors ta science #3

Et en passant, on cueille une petite info vue ce week-end et qui m’a amusée.

Le saviez-vous ?

Le mot est le seul mot de la langue française qui comporte un u avec un accent grave.

Ce qui signifie que la touche de clavier ù n’existe que pour ce mot. Alors avant de l’emputer de son accent en écrivant comme des sauvages, dites-vous qu’il en va de la survie de cette pauvre petite touche coincée entre m et *.

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Sors ta science #2

Amis du jour, re-bonjour !

Un petit effet ouah sur l’info du jour… merci Chéri, qui m’explique ce que raconte le Joueur du grenier quand il parle de… quatrième mur !

Alors kesako ?

De la maçonnerie ? Que nenni ! L’expression quatrième mur est traditionnellement utilisée au théâtre. Pour bien comprendre, imaginez une scène. Elle est composée de 3 murs (imaginaires ou non) : le fond, le côté cour et le côté jardin.

Il existe un quatrième mur, invisible, entre le public et les acteurs, qui fait que les acteurs n’interagissent pas avec le public. Quand ils le font, on dit qu’ils brisent le quatrième mur.

Dans les jeux vidéos, ce phénomène se traduit par des parties expliquées directement au joueur par les personnages eux-mêmes (en l’occurence, hier, il s’agissait des jeux Harry Potter).

Là où ça n’arrive que très rarement, c’est au cinéma. Un acteur qui regarde la caméra, c’est grillé ! Mais là encore, certaines règles sont faites pour être violées, comme le dirait Morpheus. Ainsi, je vous propose de regarder cet extrait de Deadpool, où l’impertinent personnage… brise le quatrième mur !

Allez, merci Chéri, et vous lecteurs, crânez bien !

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Sors ta science #1

Bienvenue pour ce premier billet Sors ta science !

Le saviez-vous ?

L’expression parler français comme une vache espagnole vient en fait de l’expression parler français comme un basque l’espagnol… qui a été déformée au fil du temps. Utilisée pour parler de ceux qui ne parlent pas très bien notre langue pour une raison X ou Y.

Tout ça parce que les basques baragouinent une espèce de langue qui ressemble à l’espagnol, mais n’en est pas vraiment.

Pour en savoir plus, lisez l’explication complète ici !