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J’ai testé pour vous… les lingettes réutilisables !

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, je m’en vais te causer un peu plus en profondeur de ma petite démarche 0 déchet. Tu te dis que toi, t’as pas le temps, que moi, j’ai pas de gamin, ou j’ai que ça à faire, que c’est trop compliqué pour toi. Alors je dis STOP. Ca te prend 0 seconde en vrai. Et ça ne mange pas de pain.

Pourquoi tu fais ça ?

Deux mots, avec lesquels je vous serine : zéro et déchet. Je me suis demandé par où commencer. Des trucs faciles, histoire de mener la transition tout en douceur. La lingette lavable, c’est pas compliqué, t’as rien à faire à part les acheter. Tu peux même les fabriquer (ou les faire fabriquer) avec des tissus de récup. Bref, c’est le premier pas. Et tu le vois immédiatement que ta poubelle se remplit moins (surtout si tu te maquilles, et que tu fais des make-up de ouf, comme ma petite sœur… ça part à une vitesse !).

La culture du coton est rarement éthique. Je n’y connais pas grand-chose pour le coup, mais on en lit des trucs ! Alors oui, les lingettes sont en coton la plupart du temps mais on est quand même sur une mesure moindre. Et puis, parfois, on est sur de la fibre de bambou, dont la culture nécessite notamment moins d’eau et de produits chimiques. J’aime pas trop les articles de fin du monde et je me méfie des chiffres, qu’on manipule trop aisément, mais je te propose de lire cet article. Après, il existe de réelles alternatives à ce type de culture, mais ça reste minime, et rarement utilisé pour ton coton démaquillant.

Pour finir, on n’a rien inventé en termes de 0 déchets. En vrai, avant, on avait déjà les mouchoirs en tissu, les lavettes et j’en passe. C’est pour une grande partie les années 70 et l’apparition de la consommation de masse et du jetable qui nous ont foutus dedans ! Et franchement, quand tu vois la tonne de merdes qui flottent sur les océans, ça te donne vachement envie de faire quelque chose. Tu te dis : « c’est pas ma petite personne qui va changer quoi que ce soit… », je te réponds : « une goutte d’eau multipliée par 60 millions de français, ça fait un sacré lac ! »

Et dans les faits ?

Tu vas en magasin Bio ; oui, ça a un prix, mais franchement, c’est payé pour 10 ans… payer une fois 10 EUR, c’est pas ça qui fait un trou dans ton budget. Au pire, paie-toi un paquet de clopes en moins, mets 1€ de côté toutes les semaines… ou sors ta machine. Bref, tu vas en magasin Bio, ils en ont. Ou alors tu demandes à ta super copine/mamie/frangine de te les faire avec de vieilles serviettes.

Le soir venu (ou le matin, pour te rafraîchir), tu te pschitt la figure avec ton démaquillant/ta lotion/ton eau micellaire, ou tu en déposes une noisette (ou tout le pot selon tes habitudes) sur la lingette directement, et tu frottes. Lorsqu’elle est « sale », tu la mets dans un filet, et hop, avec ta prochaine machine. Donc pas de machine en plus, en fait. Et si tu en utilises 20 par jour, t’en achètes/fabriques un peu plus. Ca prend pas plus de temps, pas plus d’argent au final. C’est pas moins hygiénique (si tu savais ce que tu te fous par la figure comme produit chimique avec un coton jetable, entre les blanchisseurs et les pesticides…). Donc, c’est la solution number one si tu veux te mettre au 0 déchet.

Et c’est la même pour les fesses de ton bébé ! Il les faut plus grandes, pour éviter d’avoir du caca plein la main. Et il faut rincer le caca dessus, on est d’accord. Mais peut-être que tu peux en utiliser pour le pipi dans un premier temps, si vraiment ça te dégoûte (avis aux copines qui ont des bébés)… perso, je l’ai fait sur les fesses de ma filleule, et ça passe.

Conclusion ?

J’achète !

J’aime : C’est facile, c’est pas forcément plus cher au final, c’est meilleur pour ta peau, surtout utilisé avec les bons produits (on verra ça dans un prochain billet), et pour la planète. Elles peuvent être double face (une face douce, une face plus exfoliante).
J’aime pas : quand j’oublie de les balancer à la machine (le boulet)… heureusement que j’en ai un stock ! Et puis, si tu es maniaque, tout le maquillage ne part pas parfois, ça tache ! Alors tu peux prélaver, ça évite les petits désagréments (merci Claire pour le rappel), ou tu peux aussi faire avec. Taché, c’est pas sale…

Ils en parlent :

Mes lingettes (dont je suis très satisfaite), par Les Tendances d’Emma (on les trouve sur plusieurs sites)
Le blog de oOlution
Le témoignage d’une maman qui les utilise pour son bébé, sur le blog Call me Spring
Un tuto pour les faire toi-même sur le blog que Nous et les Minibouts
Des conseils d’entretien sur le blog de Carotte & Cie

Maintenant, c’est à vous :

J’ai commencé à en utiliser il y a environ 3 ans. Je les fabrique moi-même et au début j’ai suivi tous les tutos qui disaient une face en vieille serviette éponge et une face jolie en coton. Mais c’était horrible ! J’ai la peau hyper sensible et ça n’était pas du tout adapté. Alors, j’ai acheté différents tissus plus doux et fait des tests. Aujourd’hui, j’utilise des lingettes avec une face dans un tissu éponge doux en bambou bio et une face en serviette microfibre Quechua ! J’ai différentes tailles selon l’utilisation (yeux, visage complet).
Fanny, du blog Cotcotcrochète, etc. (vas-y, y’a plein de tutos DIY trop faciles et trop cools ! Qui sait, elle sortira peut-être son tuto lingettes si tu lui demandes gentiment…)

Lingettes lavables j’accroche pas. Même si je comprends l’intérêt et le positif de leur utilisation, je crois que je n’en suis pas encore à ce stade dans le zéro déchet. J’utilise des produits de parapharmacie, dont, pour le démaquillage, une eau micellaire et je crois que ça ne serait pas super pratique les deux associés. Toutefois j’y réfléchis de plus en plus et je crois que j’attends un coup de pouce pour franchir le pas !
Laura

C’est très satisfaisant à fabriquer soi-même (la fierté du DIY), c’est un peu déstabilisant au début car ça change de la sensation du coton, mais ça fonctionne plutôt bien ! Seul bémol, je n’ai pas encore trouvé la bonne technique de lavage pour enlever complètement les traces de maquillage… Mais c’est peut-être à cause des machines à laver canadiennes qui sont pas HYPER efficaces ! À voir ce que ça donnera sur du moyen terme 😉
Claire

J’ai testé les lingettes lavables y’a bientôt 8 ans, j’étais une des premières clientes des Tendances d’Emma pour dire. Sauf qu’en fait, je suis revenue à ce que j’utilisais avant : le bon vieux gant de toilette à l’ancienne. Parce que c’est plus grand, que ça lave tout aussi bien, que j’ai pas besoin de le mettre dans un filet mais direct au bac à linge sale. Idem pour les fesses des enfants, j’avais pris les « gants » des tendances d’Emma, mais moi j’aime pas le caca, et c’était un peu petit je risquais encore de m’en mettre sur les doigts. Donc ouais c’est vachement moins glamour, mais c’est encore plus pratique, ça coûte moins cher, et en plus tu peux en avoir plein en recup’ vu qu’à part nous et les vieux, plus personne n’en utilise 😅
Steph

Fan aussi. Je ne jette pas. Je lave.
Claire (encore une autre !)

Ahhh je suis fan ! J’en utilise depuis plus d’un an, c’est tellement pratique !
Claire (mais pas la même)

C’est ni plus ni moins qu’une lavette ! Pour à 101% !
Françoise

 

Encore merci à tous pour vos messages / témoignages !
La semaine prochaine, je vous cause de livre audio… vous savez comment me contacter 🙂

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J’ai testé pour vous… Vinted, ou comment consommer autrement !

Ami du jour, bonjour !

Second billet J’ai testé pour vous…, et bizarrement, bien que ce second sujet soit moins intime, vous avez été moins nombreux/ses à témoigner. Mais nous avons quelques partages d’expérience super intéressants, et peut-être que vous-mêmes voudrez témoigner après la publication de ce billet, si je vous convaincs d’utiliser Vinted. Dans ce cas, hop hop, un commentaire, pour enrichir l’expériençothèque (appelons ça comme ça), on pense à ceux qui arriveront après.

Et si je pars comme ça, tu imagines bien que mon expérience à moi fut concluante. Attention, tout le monde n’a pas le même avis que moi ! Si tu as eu une mauvaise expérience, exprime-toi, fais-toi entendre. Je ne parle que de ce que je connais de ce site. Je ne connais pas les conditions de travail des salariés, et surtout, je n’ai jamais eu affaire au SAV, mais je vous mettrai des liens qui abordent cette problématique. Allez, on y va ?

Mais pourquoi tu fais ça ?

Quand je t’ai dit Vinted, si tu connaissais déjà, tu t’es dit : « ah bah voilà, on plonge dans la frivolité ! » Je vais me la jouer Timon, mais il faut regarder au-delà de ce que tu vois…

Deux constats :
– je déteste faire les magasins, parce qu’ils me font me sentir obèse, moche, et qu’ils n’ont ma taille que dans les rayons « Grande taille ». Tu kifferais, toi, être flagguée en fonction du rayon dans lequel tu te trouves ? Et puis, est-ce qu’on trouve des rayons « Maigres » ? C’est l’affiche d’aller gratter dans ces coins ! Pourquoi toutes les fringues n’existent pas dans toutes les tailles, et ne sont pas toutes rangées au même endroit ?
– j’achète des fringues neuves une blinde qui vont durer 2 mois avant de se désintégrer dans ma machine à laver.

Et alors, le pompon — tu l’auras peut-être compris, et tu le verras dans d’autres billets de la rubrique : je suis dans une démarche de régulation de ma consommation de produits transformés, et je tends vers le « zéro déchets » (je te rassure, on en est loin). Alors, niveau fringues, l’occas’, c’est ce qu’il y a de mieux.

Et dans les faits ?

Il m’a suffi de me créer un compte Vinted. Ensuite, j’entre dans les paramètres mes tailles de vêtements et de chaussures, et magique ! On ne me montre que ce qui est à ma taille ! Fini de s’arracher les cheveux parce que tout est trop petit ou trop grand.

Bon, c’est vrai, il faut souvent demander aux vendeurs/ses des mesures supplémentaires, et les 46 ne sont pas les même pour toutes les marques (cf. Décathlon, dont même le 52 ne dépasse pas le 44). Ceci dit, dans un magasin, j’ai 2 fois plus de boulot : je dois trouver un article qui me plaît (ce qui n’est déjà pas évident, parce que j’ai souvent 3 ans de retard sur la mode), et en plus, je dois le trouver à ma taille. Là, tout ce qui vient à moi est déjà à ma taille, je n’ai qu’à faire mon choix ! Et alors, si tu as un petit bout’chou, tu sais que les fringues ne durent pas, alors pourquoi acheter du neuf, sachant que tu vas criser chaque fois qu’il y renverse sa purée ?

Une fois que tout est OK, que tu as trouvé chaussure à ton pied (clin d’œil complice), tu cliques sur « Acheter », le paiement se fait via le site, tu n’as rien à faire de plus. Ton article arrive dans la semaine (oui, c’est pas Amazon hein).

Si tu es vendeur, tu peux vider tes étagères, et te faire une petite cagnotte, tout en renouvelant ta garde-robe. Ou bien tu peux t’éviter les brocantes sous la pluie ou le cagnard pour revendre les sacs de fringues 3-6 mois de Timothée… sans parler de tes pantalons de grossesse. Typiquement des trucs que tu portes 3 mois ! C’est Vinted qui gère les expéditions, tu n’as qu’à imprimer les étiquettes, à les coller sur le joli paquet que tu as fait (enfin, joli, tu peux aussi fourrer l’article dans un sac de courses avec du ruban adhésif) et à déposer le tout dans un point Relay. L’envoi est aux frais de l’acheteur.

Dans un cas comme dans l’autre, c’est finger in ze nose.

Verdict ?

Vinted a changé ma vie ! J’y fais un tour de temps en temps, pour flâner. Je dépense rarement plus de 10 EUR, et encore, on tourne plus autour de 5 EUR (les articles les plus chers sont mon manteau d’hiver à 28 EUR au lieu de 75 et mes Kickers quasi neuves à 50 EUR).

Si je cherche un truc en particulier, je fais une recherche et je filtre, je ne vois que ce dont j’ai besoin. Si j’achète un truc et que le vendeur m’ignore, aucun paiement n’a lieu. Tant que je ne paie pas, la commande n’est pas validée. Après, ça reste du particulier à particulier, donc effectivement, on s’attend à ce que les utilisateurs fassent preuve de civisme, et ça, ce n’est pas à Vinted de le garantir. Les fringues ne te vont pas, pas de retour. C’est le souci des ventes à distance : tu n’es sûr de rien tant que tu n’as pas reçu le truc. Donc je ne me prononcerai pas sur l’absence de SAV.

Je paie mes vêtements moins cher, je donne une seconde vie à ceux que je ne mets plus, et j’arrête de me sentir coupable de ne pas entrer dans les tailles présentes en magasin. Que demande le peuple ?

J’ai aimé : aucun jugement d’aucune vendeuse qui se dira devant les cabines que de toute façon, elle le voit à l’œil nu, ça ne m’ira pas. Pas de pancarte « Grandes tailles » à la con, pas de perte de temps, pas de parking payant, pas de cabines d’essayage qui puent. Que des trucs à ma taille, que je prends, non par dépit, mais parce que, vraiment, ça me plaît. D’autres se sont fadé les magasins pour moi. Très souvent, ce n’est pas cher (un t-shirt vaut en moyenne entre 2 et 5 EUR, un pantalon entre 5 et 10). Et même pour expédier, ça te prend, quoi, 30 secondes (le temps d’imprimer l’étiquette à coller sur le paquet). Et en plus, je ne nourris pas la machine à pognon des marques qui fabriquent bon marché à l’autre bout du monde. Alors oui, les fringues que j’achète viennent de ces grandes enseignes que je déteste. Mais c’est déjà ça en moins. Jusqu’au jour où on sera vraiment tous responsables… ou quand j’aurai appris à coudre… Prochaine étape donc : faire ses fringues soi-même avec un tissus pas fabriqué par des mômes de 5 ans.

J’ai pas aimé : pas grand chose en fait. Allez, juste pour être chiante, y’a des nanas qui ont vidé la bouteille de parfum sur le truc, ou qui ont fait des frites avant de l’envoyer. Mais de toute façon, je le lave avant de le mettre, donc c’est juste pour trouver un truc à dire ici !

Ils en parlent aussi :

Le site Vinted
Le site de EnSSemble (Economie Sociale et Solidaire) qui nous accompagne dans le Faire Autrement
Le blog de ZoEssentiels
Et pour les mécontents, ça sera ici et ici

Maintenant, c’est à toi !

Allez je me lance ! Vinted, moi, j’adore, j’achète beaucoup de vêtements dessus, même parfois des vêtements neufs avec l’étiquette à petit prix. Je n’ai jamais été déçue. J’ai vendu également pas mal d’articles de ma garde-robe, je dirais presque que c’est un bon moyen d’arrondir ses fins de mois. C’est vraiment génial ! Je recommande !
Marine

Vinted, je suis une fan inconditionnelle ! J’ai essayé une fois en disant « on verra bien » et depuis j’achète et je ne vends que via cette plateforme. Le pire c’est que je fais de sacrées économies ! D’un côté j’adore l’idée de redonner une deuxième vie à des vêtements, de ne pas gâcher jeter ou laisser de côté, et de l’autre j’arrive à vraiment trouver des pépites pour trois fois rien. J’ai sérieusement l’impression qu’en achetant sur Vinted, mon « pouvoir d’achat » a évolué.
Pendant plusieurs années, je ne mettais plus de budget dans les vêtements et je faisais avec ce que j’avais parce que financièrement ça ne passait pas. Aujourd’hui je peux clairement m’acheter un vêtement par semaine et ne pas le voir passer sur le budget. Je trouve que c’est une super bonne idée, et j’espère sincèrement que ça ne va pas finir par être taxé ou autre comme on en entend parler…
Laura

Salut, je t’écris par rapport à Vinted. Je suis inscrite depuis août. L’idée était de faire du tri et me faire une cagnotte pour l’aménagement et les travaux de ma maison récemment achetée. Depuis septembre j’ai récolté 170 EUR, voire un peu plus. C’est plutôt sympa même si on n’est pas à l’abri d’une vintie (utilisatrice de Vinted, ndlr) malhonnête voire impolie ! J’ai acheté 4 articles. 3 vêtements à bas prix dont je suis très contente. Un porte-monnaie que j’ai revendu car finalement ça ne me convenait pas. Je mets des prix bas car même si je me fais une cagnotte je veux surtout faire du tri ! Voilà !
Lucille

Pour Vinted je n’ai pas l’application, je suis plus sur une réflexion sur la manière de consommer. Pendant longtemps j’avais envie de choses que je ne mettais jamais ! Du coup comme je n’ai besoin de rien je n’achète pas. Mais j’ai eu une machine à coudre, du coup j’essaie de faire quelques fringues ! Je dis bien j’essaie… Pour l’instant je ne me suis fait qu’un sweat mais j’aime bien le principe de faire soi-même et comme ça prend du temps on réfléchit bien à ce qu’on souhaite faire !
Maud

J’utilise Vinted depuis 2 ans environ principalement pour vendre des vêtements. Je le fais plus pour donner une deuxième vie aux vêtements ou autre que pour me faire de l’argent. Je trouve l’application super facile d’utilisation et je n’ai eu aucun incident à ce jour (avec une vintie ou une livraison par exemple).
Julie

Merci encore pour vos participations, et l’accueil que vous faites à la chronique !
La semaine prochaine, je teste pour vous : les lingettes lavables !

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J’ai testé pour vous… les poils !

Ami du jour, bonjour !

Le voici, le voilà, ce premier billet test ! Attention, ces billets seront un peu plus longs que la moyenne. Dans un premier temps, je vais t’expliquer comment m’est venue cette idée saugrenue, et je te ferai un retour sur mon expérience perso. Je te donnerai ensuite des liens, si tu souhaites aller plus loin, et enfin, le clavier sera à toi (merci à celles et ceux qui ont accepté de témoigner, c’est pas évident, pour une première participation, de parler de choses aussi intimes).

NB : garde bien en tête que je ne juge ici aucun comportement, aucune habitude, et je ne veux pas culpabiliser qui que ce soit de garder ou d’enlever ses poils. Alors, on y va ?

Mais pourquoi tu fais ça ?

Je t’explique : tu te souviens, il y a quelques temps, je t’ai parlé de l’essai Libres !, dans lequel il était question de la femme, de l’image qu’elle se fait d’elle-même, de son corps, etc. (je t’invite à lire le billet en question… vraiment… vas-y et reviens). Naturellement, il y était question, entre autres, de poils. Rebelotte dans une des vidéos de Clemity Jane, vlogueuse sur Youtube. Leur discours : les poils, c’est pas sale. Et d’ailleurs, si tu les enlèves, bien souvent, c’est parce que l’image qu’on te donne de toi-même est très lisse, très douce. En gros, ce besoin de se débarrasser de sa pilosité naîtrait dans le dégoût de l’autre de nos propres poils. Parfois, on va même jusqu’à s’épiler ou se raser tout le bras et les avant-bras. Pour se libérer-délivrer, il faudrait donc — non pas arrêter de s’épiler/se raser –, mais savoir si tu le fais pour toi (ton confort, ton goût => et non ton dégoût parce qu’il faut toujours agir sur des influences positives, et non négatives) ou pour les autres. Et toi-même tu sais, le regard des autres, ça pèse lourd.

Et puis, si on déteste les poils chez les filles, c’est moins le cas chez nos homologues masculins. Quoi que, maintenant, même eux ont des complexes ! La première chose que m’a dite mon adorable poilu de mari quand on s’est rencontrés, c’est « si tu veux, je m’épile hein ». Personnellement, j’aime (et je préfère) les hommes poilus.

Alors, ni une ni deux, je me suis dit : allez, je vais essayer de comprendre pourquoi j’ai besoin de m’épiler.

Et dans les faits ?

Dans les faits, il suffit d’arrêter de s’épiler, en prenant tout de même soin de faire quelques gommages pour éviter les repousses douloureuses (si t’as pas de gommage, de l’huile d’olive, du sucre en poudre, tu mélanges, et tu frottes, tu frottes avant la douche). J’avoue que je n’ai pas non plus laissé des poils indisciplinés envahir tout mon corps. J’ai essayé d’éviter l’effet mono-sourcil, dit l’effet Emmanuel-Chain, juste ce qu’il faut. J’ai cessé d’arracher le petit duvet au-dessus de ma lèvre supérieure (je suis blonde, pas un exploit donc) et m’épiler le maillot, les aisselles et les jambes. J’avoue, j’ai tout de même gardé sous contrôle la longueur de mes poils. Ma volonté a des limites.

Verdict ?

Pour commencer, les poils, c’est utile. Ça protège ta peau aux endroits où ça frotte beaucoup. Et surtout, ils ont une action de régulation de la transpiration, et des fluides en général. Donc si tu dis « les poils, ça pue », il faut chercher ailleurs (hygiène, matière des vêtements, dégoût des odeurs corporelles, etc.)

Laisser pousser ses poils, c’est bien en plein hiver, quand personne ne voit rien. Mais tu as beau être très engagé, quand tu ressors les gambettes, c’est une autre histoire. Afin de tester ma détermination, après quelques semaines de repousse, j’ai pris mon courage à deux mains, et je suis allée chez l’osthéo sans m’épiler. Puis chez mon gynéco. C’est comme un sparadrap. Tu l’arraches d’un coup, et t’y penses plus. Piscine ? Les aisselles, ça passe, les jambes, je sais pas pourquoi, je me sens comme un mec, c’est complètement con.

Je dirais qu’il faut supporter le regard des autres. Et son propre regard également. Le plus difficile pour moi, c’est de continuer à me sentir féminine. Ça, c’est une histoire à régler avec toi-même. Et je ne peux parler que pour les femmes, parce que je n’ai pas de témoignage masculin (dommage messieurs).

Du coup, conclusion :
j’ai aimé : retrouver le contrôle de mon corps, savoir à quoi il ressemble en vrai, me dire que je suis maîtresse de mon image.

j’ai pas aimé : en termes de confort, les poils, ça tire ! Il faut bien se l’avouer, on porte des vêtements de plus en plus serrés. Les collants, les jeans, les débardeurs… quand un poil se coince dans le tissu, ça pique, ça gratte. Physiquement, ils me gênent.

Au final, je ne vais pas tout garder. Mais je vais arrêter de criser dès que j’ai un poil qui repousse. Genre à l’aise quoi.

Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que, homme ou femme, il ne faut laisser personne décider pour toi ce que tu fais de ton corps. Il faut réfléchir à la raison pour laquelle tu fais les choses. Là on parle de poils, mais c’est vrai tout le temps. Notre société a une propension à la culpabilisation de l’individu. Dans un sens comme dans l’autre d’ailleurs ! Ton idéologie non plus ne doit pas te dicter quoi faire. Si tu défend le droit d’un être humain à disposer de son corps, mais que toi, t’aimas pas les poils, bah te force pas ! Mais garde en tête que des pratiques qui nous paraissent normales découlent en fait de réactions aux dictats de ce fameux « on ». On dit que c’est moche, que c’est mal, que c’est trop ou trop peu. On pense bien faire. Transformez ce « on » en « je ». Le Je en vaut toujours la chandelle. Et quand on est bien dans son Je, on est bien avec tout le reste 🙂

Ils en parlent aussi :
Clémence, de la chaîne Clemity Jane
Charlie, de chez mademoiZelle
Ovidie, dans son essai Libres !
mademoiZelle.com, dans son article Que pense-t-on des poils ?
Et beaucoup d’autres, que tu peux partager en commentaires !

Maintenant, c’est à toi !

Pour moi chacun fait ce qu’il veut de sa pilosité ! Pour les aisselles, j’ai du mal à laisser la forêt s’installer, et j’aime m’épiler les mollets et cuisses de temps en temps, mais je suis plus souvent en mode yéti que barbie pré-pubère…. mon mec s’en fout, ça m’arrange ! Lui aussi est poilu (torse et dos), et j’adore ça !
Anonyme

Je n’aime pas les poils !!! Enfin, les autres font ce qu’ils veulent, mais moi je ne les aime pas en trop grande quantité sur moi, et jamais sous les aisselles surtout !
Anonyme

Eh bien moi, je suis une anti-poils, je déteste ça ! Les miens, et ceux des autres :p Je tolère uniquement éventuellement la barbe de mon chéri (qui malheureusement est limite imberbe, le pauvre, malgré son envie de hipster).
Jamais avec un poil qui dépasse et pourtant, arrivée au troisième trimestre de grossesse, plus moyen de s’épiler correctement à cause du manque de visibilité… ben finalement, parfois, ça fait du bien aussi de laisser aller la nature !
Anonyme

Je suis passée au laser…
Anonyme

Je m’en fiche des poils chez les gens, mais comme j’ai la peau sèche, je m’hydrate énormément la peau et c’est désagréable la crème quand on l’applique sur les poils, et j’aime pas la sensation quand je l’étale… moi c’est sans, mais avec, ça me va aussi 🙂
Anonyme

Ça fait un moment que j’essaie à mon niveau de lutter contre les stéréotypes sexistes et que je me pose des questions sur le genre. Bref quand on commence à mettre le doigt dans l’engrenage on ne sait pas quand on va arrêter de tirer sur le fil et dans mon cas sur le poil J
Donc militante du « y’a pas de trucs pour les garçons ou pour les filles » (à moins d’avoir besoin de ses attributs génitaux), à l’automne je me suis vraiment intéressée au corps des femmes et à ce qu’on s’inflige. J’en suis arrivée à plusieurs constats :
1- Les poils chez les hommes ça me fait ni chaud ni froid donc pourquoi est-ce que ça m’ennuierait chez moi ;
2- Si on a des poils c’est aussi pour protéger notre peau ;
3- Le poil c’est un peu ce qui pousse à la puberté donc ce qui nous différencie du corps enfantin ;
4- Jeune maman, j’ai plus le temps et puis niveau financier c’est un peu une blinde.
Donc finalement j’ai décidé de plus m’en occuper.
Mais je doutais quand même de ma capacité à assumer (parce que je fais la forte mais en vrai la société n’est pas tendre). Là, c’est l’hiver c’est facile, sauf effectivement quand je vais aux bébés nageurs le samedi. Mais jusqu’à présent, pas de regards appuyés, pas de remarques, les autres parents ont l’air de s’en foutre. Par contre moi perso j’ai des doutes. Je trouve ça assez moches en fait, parce que c’est pas uniforme sur la jambe, ça fait vraiment moonboots c’est pas top. Et du coup je suis partagée mais je pense m’en débarrasser j’avoue.
À ce sujet, je suis en train de lire un livre génial sur les stéréotypes et justement l’éducation des garçons cette fois, Tu seras un homme féministe mon fils !
Ambre

MILLE MERCIS À TOUS POUR VOS PETITS MOTS DE SOUTIEN, ET L’ACCUEIL QUE VOUS FAITES À CETTE CHRONIQUE !!!

 

Le sujet du prochain billet : Vinted ! Envoyez vos avis/expériences/craintes et j’en passe par mail (sur la page Votre hôte), via la page Facebook du blog ou sur Insta 🙂

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J’ai testé pour vous…

Ami du jour, bonjour !

Willkommen, bienvenue, welcome… et j’arrête ici au risque de perdre les détracteurs de musicals (prononcé à l’anglaise).

Je m’aperçois aujourd’hui (boulet un jour, boulet toujours) que peut-être tous ceux qui suivent le blog ne suivent pas Instagram ou Facebook. Boulet un jour, boulet toujours.

Alors voilà, ceci est le billet officiel de présentation de la nouvelle rubrique qui s’intitulera, tu l’auras compris, J’ai testé pour vous.

Dans cette rubrique, il s’agira de te parler de choses que j’ai testées ou que je fais au quotidien, simplement pour partager une expérience. Pour être franche, l’idée m’est venue dans la semaine. Je venais de parcourir un million de plateformes de vente en ligne de grandes enseignes (type Boulanger, Darty, etc.) sans pouvoir trouver d’avis sur les produits que je cherchais. Le soir, je discutais avec mon amie Claire, qui vit au Canada, de divers produit greenfriendly (en gros, des trucs écolos) et on se disait qu’on hésitait à tenter tel ou tel produit parce qu’on ne savait pas ce que ça valait à l’utilisation (alors que dans le porte-monnaie, c’est clairement un budget).

Là, PAF, ça a fait des Chocapic, je me suis dit : « doit bien y avoir des gens paumés comme moi, qui hésitent à faire tel ou tel truc, à acheter ça, à tenter cette expérience, parce qu’ils ne savent pas à quoi s’attendre ! » Une nouvelle rubrique était née.

Je tenterai d’y être la plus objective possible (je peux ne pas aimer quelque chose, mais en reconnaître le bénéfice ou la qualité), mais surtout, nouveauté, je te donnerai la parole (super idée de ma collègue, qui se reconnaîtra).

Voici comment ça fonctionnera : les billets seront publiés tous les mercredis dans un premier temps (nous verrons ensuite si la chronique s’épuise ou prend de l’ampleur). À la fin de chaque billet, je te donnerai le sujet de la semaine suivante. Tu as donc une semaine, si tu souhaites partager ton expérience, pour m’envoyer ton témoignage, et me préciser si tu souhaites qu’il soit anonyme ou pas (certains billets toucheront plus à l’intime, et je comprends que ça puisse te gêner, mais tu peux vouloir partager ton avis tout de même). Tu le fais via Instagram, Facebook, ou par mail (dispo sur la page Votre hôte du blog).

Voilà, je crois que j’ai tout dit. Me reste plus qu’à te donner le sujet du premier billet, qui sortira mercredi : les poils !