Bonjour à vous tous !
Comment s’est passé votre week-end prolongé (certains n’ont pas eu cette chance) ? Pas d’indigestion de bonbons ? Pas de grosses frousses ou d’arrière grand-tante venue vous hanter pour vous empêcher de prendre son trésor caché dans les murs de la vielle bicoque dont vous venez d’hériter ? Bien, parce que j’ai du lourd pour vous. Attachez vos ceintures, et suivez-moi pour l’aventure du siècle !
Paris, 1934. Sur le parvis de Notre-Dame, le jeune Vango est sur le point d’être ordonné prêtre. Mais la police interromp la cérémonie : les agents le recherchent. Pourquoi ? Vango n’en sait rien. Alors qu’il fuit en escaladant les façades de la cathédrale, il est la cible d’un tireur invisible. Vango doit comprendre. Au fur et à mesure de sa quête, les ombres qui le suivent se multiplient. Il va donc partir à la recherche de son passé pour comprendre cette chasse à l’homme qui vient de commencer…
Comment ne pas aimer Vango. Ce jeune personnage d’encre et de papier qui court sur la toile de notre imagination n’a de cesse de nous surprendre. Léger comme une brise, insondable comme le puits sans fond que semble être le mystère de sa vie, il nous attrape par la main et nous entraîne dans sa quête. Les personnages sont multiples, mais Timothée leur donne une personnalité telle qu’on ne peut les confondre ou se perdre. Il existe un lien entre chacun d’entre eux, et le tout est tissé avec une main de maître dans une ambiance (excusez-moi cette comparaison) que je rapprocherais des romans policiers d’Agatha Christie (rien à voir au niveau de l’intrigue cependant). Toute l’intelligence de l’auteur est de mêler la petite histoire de Vango avec la grande Histoire, celle de la montée de nazisme, de la Seconde Guerre mondiale qui gronde, et d’y faire jouer un rôle à des personnages qui ont existé (Staline, Hugo Eckner), de nous en peindre un portrait accessible. Pour moi, Vango est un sorbet bien frais en plein été, que je conseille aux lecteurs et lectrices de 7 (ou plutôt 13) à 77 ans, voire plus ! À dévorer (sans compter que le tome 2, que je suis entrain de lire, vient de sortir).
Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Grand Format littérature, 370 pages.




