Publié dans BD, Bouquinade

L’Appel des origine, tome 2 (CALLEDE / SÉJOURNÉ / VERNEY)

Amis du vendredi, bonsoir !

Je suis heureuse de vous présenter le nouveau visage de mon cher blog. Je commence donc cette nouvelle phase par un nouveau volume de L’Appel des origine, le deuxième du nom.
Le tome 1 est chroniqué ici.

Sarakontkoi ?
Harlem, dans les années 20. Anna, jeune serveuse métisse, a découvert la véritable identité de son père. Elle a décidé avec l’aide de Simon, le conservateur de musée dont elle a fait la connaissance au cours de son enquête, de partir à sa recherche en Afrique. Leur expédition est financée par un riche producteur, qui a dans l’idée de tourner un film d’aventures dont Anna serait l’héroïne. Mais d’imprévus en catastrophes, ils se rendent compte que le voyage ne sera pas de tout repos, et leur réserve bien des surprises, et quelques découvertes au passage.

Tenpenskoi ?
Je n’ai pas plus de commentaires à faire que pour le tome précédent. Mes remarques sont les mêmes. Des illustrations toujours aussi fraîches, et l’intrigue qui se développe et s’approfondit. Bref, ça suit son cours, et coupe juste à temps pour nous faire trépigner d’impatience en attendant la suite. Un très bon moment.

Pour info :
Glénat / Vents d’Ouest, 56 pages, 13,90€ chez votre libraire

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L’appel des origines (Callede / Séjourné / Verney)

Ami du jeudi gris, bonjour !

Dans mon billet ce matin, en bonus, un rayon de bonne humeur ! Une fois n’est pas coutume (et je sais que c’est assez rare), me rôvoilà avec, dans ma manche, une BD. Merci les salons internationaux, ainsi qu’un jeune collaborateur dont je tairai le nom pour sa propre sécurité, merci aussi à Nolwenn de m’en avoir parlé en premier lieu, parce qu’au final, je découvre, je découvre !

Harlem, dans les années 20. Anna, jeune métisse, travaille la journée comme serveuse dans le restaurant de sa tante et de son oncle, et sort danser le soir dans les boîtes de jazz qui fleurissent dans la ville. Trop blanche pour les noirs, trop noire pour les blancs, elle a du mal à trouver sa place. Lorsqu’elle apprend que son père, fils d’une riche famille de blancs, a récemment disparu en Afrique, elle décide de monter une expédition pour le retrouver. Avec l’aide d’un ingénieux conservateur de musée, d’un vieux scientifique, et d’un étrange producteur cinématographique, elle s’apprête à suivre les traces de ce père qu’elle pensait ne jamais recontrer.

Fantastique ! Pour le coup, j’ai vraiment passé un bon moment. On découvre une ambiance totalement authentique, portée par les problématiques de l’époque (intégration par exemple, (in)tolérance, et quête des origines), qui se font le miroir de celles, souvent inavouées, d’aujourd’hui.

Mes recommandations, qui ont poussé mon généreux bienfaiteur à me conseiller ce titre : pas trop sombre, un peu girly, sans tomber dans le style « blogueuse » (type Bagieu ou Motin), une intrigue intéressante sans être trop complexe… voui voui, rien que ça. Et bim ! me voilà avec ce petit bijou entre les mains. À quand le deuxième tome ?

Pour info:
Glénat / Vents d’Ouest, 58 pages, 13,90€ chez votre libraire (sauf si, comme moi, vous « connaissez quelqu’un »… ;))

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Elza : C’est encore loin l’amour ? (Didier Lévy, Catherine Meurisse)

Un autre conseil de mon amie-libraire experte s/ jeunesse, j’ai nommé Charlotte. Un coup de cœur à elle, qu’elle a gentiment accepté de partager avec moi. Elle est adorable que même… Je fais passer !

Crédits couverture : ill. de Catherine Meurisse © Sarbacane

Elza a 14 ans et une répartie à toute épreuve. Éperdument amoureuse de Darius Mirouflet, le beau gosse du collège, elle n’en garde pas moins un sacré caractère, évitant soigneusement de trop suivre les conseils de sa sulfureuse amie Molly Molotov. Quant à Robert-Louis, amoureux transi, n’a pas l’air d’être si découragé par l’indifférence d’Elza…

Des minis planches, des répliques qui fusent, des noms à coucher dehors qui nous font hurler de rire, sans compter le flegme typique des ados d’aujourd’hui, voila un bouquin qui a tout pour plaire. Elza a une façon bien à elle d’être féminine, elle observe de ses yeux de jeune fille le comportement des adultes, essayant tant bien que mal de les mimer, glissant de ci, de là quelques remarques bien senties sur sa « situation de femme ».

Les dessins sont géniaux, les micro scénarios mordants. J’ai adoré. Bizarre, je pense même y avoir reconnu ma frangine de 12 ans… voyons ce que donnera la confrontation quand elle l’aura lu. Mais vous, n’attendez pas !

Pour info :
Éditions Sarbacane, 56 pages (et c’est un petit forat ! 230 x 115 mm)

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Le Viandier de Polpette (Olivier Milhaud / Julien Neel)

Et c’est parti pour un second round !

On change de registre avec cette fois une bande-dessinée, un petit coup de cœur perso, et une bouffée d’air frais : le tome 1 du Viandier de Polpette : L’ail des ours.

L’auberge du Coq Vert est un endroit paisible où clients et personnel vivent ensemble dans une parfaite harmonie. Polpette, le cuisinier, Alméria, l’employée survoltée et sa bande de furets, Fausto, le délicat propriétaire des lieux, ont construit leur petit paradis. Mais le jour où Fausto apprend que son père, qu’il n’a pas vu depuis plus de 10 ans (et qui n’a jamais eu, soyons honnêtes, de geste paternel après la mort de sa mère), vient lui rendre visite, c’est la panique. Et il ne vient pas seul : il est accompagné de ses cousins, des brutes épaisses que Fausto n’aime pas du tout. Un complot est sur le point d’être déjoué, dans la bonne humeur du Coq Vert…

Quel titre étrange me direz-vous. Certes. Mais le bouquin est truffé de recettes illustrées de coktails, de sandwichs parfumés, de plats simples au final. On parle donc ici de viandier comme on parlerait d’un herbier. Et ces petites touches gourmandes qui ponctuent l’histoire nous mettent l’eau à la bouche, et font de cette lecture oisive un plaisir des sens dans sa plus grande exhaustivité. On y reconnaît bien entendu le trait gracieux et léger de Julien Neel, le papa de Lou (oui, la petite Lou de la BD), qui fait de ce petit coin de paradis, et de cette histoire qui comme ça n’a l’air de rien, un délice. Bref, à lire !

Pour info :
Gallimard, collection Hors Série BD, 140 pages

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Princesse aime princesse (Lisa Mandel)

Un petit truc tout sympa qui nous tombe par hasard entre les mains… qu’est-ce que c’est chouette de bosser chez Gallimard Jeunesse !

Codette, 16 ans, est une réfugiée originaire du Watakou. Elle habite maintenant dans un pays (j’aurais tendance à dire une France très américanisée) qui lui est étranger, avec son père et sa belle-mère. Désireuse de s’intégrer, elle suit sa cousine dans une grande fête sur le toit du plus grand building de la ville. De fil en aiguille, les défis stupides pleuvent au sein du groupe, et le sien n’est pas des plus simples : aller embrasser Végétaline, fille de la richissime propriétaire de l’immeuble, l’organisatrice de la fête et des nombreuses autres qui ont précédé, mais que l’on a jamais vue à aucune d’entre elles…

Une histoire de premier amour, de découverte sexuelle, mais pas que. Ça parle d’ados, de parents étouffants (littéralement pour le coup), d’appartenance ethnique, le tout condensé, mixé, et ma foi, le mélange fonctionne, on passe un bon petit moment. Soutenue par un graphisme simple (qui n’est pas sans rappeler le style actuel de certaines BD indépendantes, mais en colorisé), la BD nous emporte à 1 000 lieue de nulle part, mais c’est agréable.

Autant ne pas vous le cacher, c’est totalement barré, comme écrit sous ecsta, et bourré de métaphores. Mais l’histoire est bien ficelée, et les quelques minutes (une demi-heure, pas plus) que l’on vole pour parcourir ce petit OVNI sont un réel délice, comme un grand verre de sirop-fraise. C’est simple, mais c’est bon.

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Bayou, 128 pages

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Lo (Lucie Durbiano)

Dans la même trempe que cadavre exquis (c’est la même collection de toute façon), on a Lo. Encore un truc pour lequel je me suis taté : achat, pas achat ? Et encore une fois, Gallimard est là !

Lo est une jeune nymphe éprise de liberté. Un jour, à la source, elle sauve Daphnis. Pour elle, c’est le coup de foudre, tandis que lui court rejoindre sa Chloé (me semble-t-il). Folle de jalousie et de désespoir, Lo va tenter l’impossible, aidée de ses amis Pip (le satyre) et une nymphe dont j’ai oublié le nom, pour s’accaparer l’attention de Daphnis. Mais la déesse chasseresse Diane veille, et Lo en apprendra beaucoup sur elle au cours de sa quête…

Une histoire antique banale d’amour impossible, sur un ton très moderne et très décalé, qui donne lieu à des situations cocasses. Ca part à droite et à gauche, mais ça reste très léger (malgré la gravité de certaines situations). On dirait une petite fille de 10 ans qui se raconte ses histoires dans sa tête et se fiche complètement de ce que les autres en penseront. Et on adhère !

Cela dit, même remarque que pour Cadavre exquis en ce qui concerne les dessins. J’adore la couv’, deux ou trois planches, c’est chouette. Mais toute la BD, bon, ça commence à faire ! Je pense que c’est juste moi, cela dit.

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Bayou, 100 pages

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Cadavre exquis (Pénélope Bagieu)

Il faut dire qu’en ce moment, c’est ZE truc to read.* Et puis, Pénélope fait fureur. Et moi, bon, je suis tentée de l’acheter chaque fois que je passe devant… et je ne le fais pas. Alors bosser chez Gallimard Jeunesse, c’était l’occasion idéale de jeter un œil à cette petite chose.

Sarakontkoi ?
Zoé a 22 ans. Elle est hôtesse d’accueil sur les salons. A temps plein. Pas le job de ses rêves, sans compter qu’elle sort avec un looser. Bref, rien de palpitant. Jusqu’au jour où, après sa pause déjeuner (sur un banc public), elle se rend compte qu’un inconnu l’observe de sa fenêtre. Elle décide d’aller « emprunter ses toilettes ». Ainsi naît une belle idylle entre l’écrivain maudit et reclus et la jeune ingénue. Et puis arrive l’ex-femme-éditrice, qui va révéler à Zoé un affreux secret, et lui ouvrir le monde des livres…

Tenpenskoi ?
Un truc bien fagoté, ça se lit très vite. Les dessins… ma foi, qu’en dire. Moi je les aime bien. Par contre, pas assez développé. Pour le coup, le phénomène d’identification n’a pas fonctionné sur moi. Je pense que c’est le format de la collection qui veut ça : des textes relativement courts et digestes, faciles à lire et adaptables à tout public.

Cela dit, on y découvre un univers très parisien (pas forcément le Paris de tout le monde, peut-être celui de Pénélope), ainsi que le milieu de l’édition. Plus précisément celui des artistes. L’histoire prend un tour auquel on ne s’attend pas et du coup, on passe un bon moment. Bref, à feuilleter, à dévorer, à survoler, un texte agréable et léger.

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Bayou

*LE truc à lire
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Miss Pas Touche : Tome 1, La vierge du Bordel (Hubert / Kerascoët)

Encore une folie du Salon du Livre (où, bien entendu, j’ai encore alourdi ma charge de lecture ce week-end !)…sur conseil de ma très chère amie experte en bande-dessinée, j’ai nommé Évelyne ! Perso, je n’y connais a-bso-lu-ment rien, alors quand il s’agit de lire un peu de BD, je me tourne vers elle, qui est une inconditionnelle (elle m’épate d’ailleurs !).

Bref, parmi ses conseils avisés, elle m’avais proposé de lire Miss Pas Touche. Il est vrai que l’histoire est assez atypique, et que le personnage est on ne peut plus attachant. On y suit les (més)aventures de Blanche, dont la sœur (Agathe) un peu frivole a été assassinée par le Boucher des Guinguettes, un tueur en série qui sévit sur Paris et tue des jeunes filles. Et tout ça parce qu’il s’était aperçu que Blanche avait été témoin de son dernier meurtre. Cette dernière, chassée de chez sa patronne qui pense que sa sœur s’est suicidée, décide de prouver ce qu’il n’en est rien, et que sa sœur est la malheureuse victime du meurtrier. C’est par hasard qu’elle est engagée dans une maison close des plus respectables, qui se trouve être le lieu de travail de la dernière victime du Boucher. Elle devient une fille « spéciale », la jeune femme que les hommes ne peuvent pas toucher. Son enquête commence…

L’album m’a fait l’effet d’un sorbet framboise : rafraichissant, acidulé et coloré. Le dessin, un peu naïf, est une bouffée d’air frais ; on sent d’ailleurs que Kerascoët maîtrise son coup de crayon ! Chapeau également à Hubert : le scénario est original, simple. Les filles sont attachantes. La BD traite du sexe, sans pour autant verser dans la pornographie. On sent les le poids des secrets que dissimule la maison, la tension est là. Bref, très agréable à lire. Je suis prête pour le 2e tome !

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Fée et Tendres Automates (Tome 2 : Elle)

Bon, cette fois-ci, j’ai pu me faire une idée un peu plus précise de l’histoire. Les graphismes sont toujours aussi riches (en fait, je fais ma petite savante et je me retiens là, comme ça, mais pour être franche, les dessins sont fantastiques !!!), et l’histoire se développe.

On apprends d’où vient Jam, d’où vient son amour pour cette mystérieuse fée inachevée. On apprend ce qui est arrivé à la fée, pourquoi elle est devenue ce qu’elle est. Et on comprend un peu mieux le contexte historique.

Bref, l’intrigue avance, à petits pas certes, mais elle avance. Pour le coup, on a très envie de savoir comment tout ça va finir. C’est le dernier tome pour lequel Béatrice Tillier et Téhy ont collaboré ; les dessins du tome 3 ont été réalisés par Frank Leclerq. On verra ce que ça donne…

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Fée et Tendres Automates (Tome 1 : Jam)

Bon, habituellement, je ne suis pas une grande amatrice de BD. Ma connaissance du genre se limite aux Astérix que j’ai lus étant petite, et peut-être à un ou deux Indiana Jones (qu’on avait à l’époque avec les points Esso) et quelques Yakari, Gaston et autres Schtroumpfs. Étant en Master Métiers du Livre, je me refuse à présent le droit de « snobber » tel ou tel genre littéraire, si je puis dire. C’est donc dans cette optique que j’ai parcouru il y a quelques temps un site dédié à la bande dessinée (à savoir bedetheque.com).

Et c’est là que je suis tombée sur un petit bijou : Fée et Tendres Automates, série de trois tomes qui, visiblement, racontait une histoire d’amour entre un automate et une fée-automate non achevée sur un fond apocalyptique de menace humaine. Une histoire pour moi. C’est donc après lecture du premier tome que je viens faire mon rapport.

Avec ce premier tome, on n’a visiblement qu’un avant-goût de l’histoire, on entre un peu dans l’univers de ces deux personnages atypiques. Le graphisme de Béatrice Tillier est superbe, très vivant. L’enchaînement des vignettes est original. Mais on ne peut pas dire que le tout soit très développé, et j’attends Téhy au tournant pour la suite du scénario. M’est avis qu’il faut que je commence le deuxième tome avant que de donner un réel avis…