Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Le Clan Bennett, T1 : Le Chant du loup (T. J. Klune)

Amis du jour, bonjour !

Je continue ma découverte de l’univers de T.J. Klune avec, pour le moment, le roman le plus sérieux que j’aie lu de lui. Cette fois, exit les paillettes, les blagues potaches et les personnages farfelus, bonjour jeunes adultes mutiques et torturés, toujours dans un esprit queer et de tolérance, tout de même.

Le pitch :
On le lui a toujours dit, du moins son père qui s’est barré, Ox est lent du ciboulot. Adolescent effacé, il vit seul avec sa mère. Jusqu’au jour où les Bennett emménagent dans la maison au bout de la rue. Alors il rencontre le jeune Joe Bennett, dont le débit de parole ne tarit jamais alors qu’il n’avait pas prononcé un mot depuis plus de deux ans. Les Bennett qui l’accueillent dans leur clan, dans leur meute… Les Bennett dont le passé est sur le point de les rattraper.

Mon avis :
Je connais T.J. Klune décomplexé, drôle, aux personnages hauts en couleur. Alors quand j’ai vu le tour que prenait le roman, je me suis gratouillé le crâne. Est-ce que T.J. Klune sérieux, ça marche ? Bah oui, tous les personnages c’est mes copains ! Dans le désordre et la complicité de la famille Bennett, j’ai entrevu les Cullen de ma jeunesse… et oui, je cite Twilight parce que les sujets et les tropes sont similaires. Parce que peut-être que tu l’auras deviné, avec les pattes de chien, le titre étou étou, il s’agit d’un roman de loup-garou.

Côté personnages, on est servi : ça communique, c’est chou, c’est douillet, rassurant. Et c’est très bien contrebalancé par quelques scènes assez violentes qui accentuent la tension dramatique. Ox est touchant dans sa réserve comme Jo l’est dans son hyperactivité, et le rapprochement des deux jeunes hommes est si progressif que leurs liens semblent indéfectibles. La sensation d’appartenance, même pour le lecteur, est prégnante, parce que le clan Bennett accueille Ox, mais aussi sa famille, et, un par un, ses amis les plus chers, formant ainsi une meute uni(qu)e. Si je lui ai trouvé quelques longueurs, et que j’ai ragé une ou deux fois (parce qu’on communique, mais on ne changera pas un personnage qui manque de confiance en lui en 30 pages), je reste très friande de l’ambiance. Ceci dit, je préfère l’auteur dans le cosy, l’humour débridé, le too much… et le one shot.

Pour info :
éditions Bookmark, trad. de Christine Gauzy-Svahn, 600 pages, 23€

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