Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

La Société très secrète des sorcières extraordinaires (Sangu Mandanna)

Amis du jour, bonjour !

Encore un roman que j’ai vu passer partout, encore une opportunité pour moi de râler… foutue hype ! Je sais que je dois me faire confiance, je le sais ! Et j’ai toujours l’impression d’être la grincheuse de service… Mais enfin, il faut ce qu’il faut.

Sarakontkoi ?
Mika est une jeune sorcière moderne, qui aime parler potions sur Youtube (parce que personne ne croit vraiment à la magie, n’est-ce pas ?). Elle mène une vie solitaire jusqu’au jour où elle reçoit un message lui demandant de venir aider trois jeunes sorcières qui vivent dans un manoir ; mais les sorcières n’ont normalement pas le droit de vivre en communauté, trop de pouvoir concentré en un endroit. Mika fait la connaissance d’une drôle de famille : Ian et Ken, vieux couple heureux, la gouvernante de la demeure, et Jamie, le bibliothécaire râleur…

Tenpenskoi ?
L’idée de base, à savoir la modernité des réseaux sociaux mélangés à l’art ancestral de la sorcellerie, une found family, je me suis dit « mais oui, banco » ! C’est doux, c’est tout bon pour l’automne ! Côté réseaux sociaux, c’est tout de même léger-léger, je pense même qu’on peut dire que ce n’est qu’une mention dans le roman. Ça, déjà, c’est mort. Bon, la found family, ça, ça peut pas louper ? Alors, tu peux me le dire, hein, que c’est une famille soudée, qu’ils se protègent les uns les autres, mais en dehors de l’affection que Ian et Ken se portent et portent aux autres personnages, c’est pas foufou non plus !

Et bien sûr que le bibliothécaire est ronchon ! Et bien sûr que Ian est un vrai soleil (d’ailleurs calqué d’après moi sur Ian McKellen, mais c’est pas grave, on l’aime bien) ! Les personnages ont l’air d’avoir 5 ans alors qu’ils en ont plus de 30 (en dehors des gamines). Le prétexte utilisé pour faire appel à Mika est un peu léger, du coup, là, roman, tu m’as perdue. C’est trop. Trop forcé, trop ronchon, trop solaire, attention à pas péter ton chausse-pieds pour faire tout rentrer. Et, SPOILER, d’un coup d’un seul, voilà que Jamie a un crush ? Qu’il donne lieu à une scène « chauds les marrons » hyper cringe et oscille entre le ramassis de clichés et le cours d’anatomie. FIN DE SPOILER Les autrices, si vous n’êtes pas à l’aise avec le smut (la fesse, pour toi maman), n’en écrivez pas, parfois, la suggestion fonctionne bien mieux !

Bref, je suis heureuse tout de même de voir un peu de diversité (un couple queer, une sorcière aux origines indoues si ma mémoire est bonne). J’adore le principe de found family, mais c’est assez mal foutu. En soi, j’ai l’impression de goûter la tarte de printemps de dame Séli, et comme le dit Arthur à sa belle-mère : « le plus intéressant c’est, comment est ce que vous arrivez à faire un truc aussi immonde avec des ingrédients normaux ? […] Non mais c’est incroyable. J’ai l’impression de bouffer de la terre avec de la bouse et du gravier, ça sent le poulailler, mais c’est du céleri et des oignons, c’est prodigieux. » Ok, j’exagère, c’est pas immonde, mais c’est pas bon quoi…

Pour info :
éditions Lumen, trad. de Laureline Chaplain, 406 pages, 17€

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