Publié dans BD, Bouquinade

Lore Olympus (Rachel Smythe)

Ami du jour, bonjour !

Quand c’est la cacatastrophe et que ton hôte fait n’importe quoi, faut le dire ! Et avoir une pile à chroniquer aussi grande que sa pile à lire, c’est n’importe quoi. Alors on prend son courage à deux mains et (excuse le langage fleuri) son cul à poignée, ainsi que son carnet de lectures, et on s’y met ma cocotte ! Je vais saigner des doigts, parce que j’en suis encore à te parler de bouquins que j’ai lus en novembre dernier. C’est parti mon kiki !

Sarakontkoi ?
Tu connais le mythe grec de Perséphone, la déesse qui a été enlevée par Hadès pour vivre avec lui aux enfers, mais sa mère, Demeter, trop vénère, décide de laisser les Humains crever de faim si on ne lui rend pas sa fille ? Bah là, c’est cette histoire, mais transposée dans un monde moderne, et Perséphone, cette fois, n’est plus la demoiselle en détresse, mais une jeune fille qui tente d’être maîtresse de sa vie…

Tenpenskoi ?
Je t’ai fait grâce dans mon résumé de toutes les circonvolutions du scénario, mais pour la faire courte, prends une déesse grecque pas trop badass, fais-en une jeune première qui tente de se faire une place dans le monde par ses propres moyens, qui fait ses erreurs et ses choix, et boum, ça fait des Chocapics. J’ai découvert cet univers alors que c’était encore un WebToon (une BD publiée direct sur internet en petits épisodes qui paraissent chaque semaine, ndlr pour sa maman). L’ambiance graphique m’a de suite accrochée. Ces couleurs franches, le trait de crayon, les personnages voluptueux ou anguleux selon leur caractère, bref, un bonbon pour les yeux. J’avoue que le côté épisodique rendait la lecture frustrante, et j’ai arrêté de suivre le WebToon. C’est pourquoi je me suis réjouie de voir qu’il sortait en dur !

Tu l’auras donc compris, je kiffe l’histoire, je kiffe les graphismes. Mais il y a un mais. Deux, même. Le premier, c’est le même reproche (sortons les grandes références) que l’on a fait à Dumas (et que l’on fait encore) : le côté épisodique, c’est sympa, mais tout regroupé dans un ouvrage, ça fait quelques longueurs, même si dans les deux cas, l’œuvre a été retravaillée. Le second « mais » découle également de la forme originelle du WebToon : la mise en page est bof-bof. Comprenez, on est loin du gauffrier (la mise en page avec des cases régulières, genre Tintin), et à la rigueur, ce n’est pas vraiment ce que je demande. Mais comme les cases sont censées être lues sur un écran (plus probablement de téléphone), et défiler de haut en bas (mais jamais de gauche à droite), ça donne un côté très brouillon avec des grands vides blancs entre les accumulations de cases. Je ne dis pas que l’éditeur n’a pas suffisamment retravaillé le visuel (tu la sens la prétérition ?), mais la quasi totalité des cases aurait mérité un retraitement pour que la mise en page soit plus harmonieuse.

Ceci étant dit, j’ai kiffé ma lecture, et même reçu le tome 2 (sorti cet été), et précommandé le T3. Donc c’est tipar !

Pour info :
éditions Hugo BD (traduit de l’anglais par Bligh), 384 pages, 24.95€

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