Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Fondation (Isaac Asimov)

Ami du jour, bonjour !

Causons peu, causons bien ; comme tu le sais, nous sommes dans une situation un peu spéciale à la librairie, puisque nous avons été réquisitionnés pour bosser au Drive. Depuis quelques temps cela dit, notre responsable ayant remarqué que nous dépérissions à vue d’œil, elle nous a autorisés à passer un peu de temps à la librairie, histoire de trier, ranger, réorganiser les rayons, et pour moi, réétiqueter tous les Pocket (merci Pocket). Ce sont donc de loooongues heures que je passe seule dans l’Espace Culturel, accompagnée, pour mon plus grand plaisir, de mes livres audios. Je prends le temps de découvrir des classiques, par exemple, des choses que je ne suis pas certaine de pouvoir terminer en lecture suivie, par manque d’intérêt ou de temps. C’est ce que j’avais fait pour Zola, notamment. Et là, j’ai découvert Asimov.

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Sarakontkoi ?
Les humains ont conquis l’espace, ils vivent maintenant sur des planètes dans différents systèmes solaires colonisés au nom de l’Empire. Si bien que beaucoup d’entre eux ne savent même plus sur quelle planète est née l’humanité. Le professeur Seldon, psycho-historien, prédit la chute de l’Empire, qui, tel un colosse aux pieds d’argile, emportera toutes les connaissances humaines dans sa chute. Pour éviter aux humains un âge sombre trop long (30 000 ans estime-t-il), il demande le droit de répertorier toutes les connaissances dans une encyclopédie. Mais il a un autre plan en tête : créer, au sein de ce géant empire, une micro-société, tout en prévoyant grâce à la psycho-histoire les grandes crises qu’elle va traverser.

Tenpenskoi ?
Eh bien je suis déroutée. Je m’attendais à une sorte de Space Opéra, une sorte d’utopie à la base de la création d’une micro-société dans laquelle on suivrait des personnages évoluer. Pas du tout, il faut voir plus grand… beaucoup plus grand ! Parce que le roman n’est pas construit à l’échelle d’un personnage, mais de générations différentes affrontant les crises prévues par Seldon sur plusieurs siècles !

Moi, je m’attendais à un roman. En fait, je dirais qu’il s’agit d’un essai psycho-politique novélisé. Je ne me suis pas renseignée plus que ça sur la question, mais en gros, Asimov, au lieu d’écrire un essai, a simplement écrit un roman avec des personnages mettant en scène son idée de l’Histoire, et de l’impact de la psychologie humaine sur les grands mouvements politiques et historiques. C’est très intéressant, le pouvoir de la religion, du commerce et de l’érudition sur une société. Asimov, en plus, ne porte aucun jugement sur la question. Tel l’historien, il se contente de reporter, d’observer. C’est ce qui rend ce livre si intéressant !

Mais encore une fois, ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais. Le roman est suivi de quatre autres tomes je crois. Pour ma part, je vais m’arrêter là. Mais si le sujet vous intéresse, et que vous n’avez pas lu Fondation, je vous le conseille vraiment, parce que c’est une mise en application d’idéologies sur des personnages de roman, un genre d’expérience sociale… Bref, lecture intéressante.

Pour info :
Folio, collection Folio SF, 416 pages, 7.50€

 

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