Ami du jour, bonjour !
Aaaaaaah (long soupir de satisfaction) qu’il est doux de prendre quelques jours de congés. Si tu suis mon compte Instagram, tu auras peut-être vu que Jino, Pascal et moi, on est allés faire un tour du côté du Verdon, et que c’était à couper le souffle ! Comme quoi, on a de très belles régions en France, et, même si je vis dans la plus belle, je dois bien avouer que j’en ai pris plein les mirettes ! Trêve de blabla, me revoici avec un roman classé jeunesse (même si, bon… jeunesse n’est pas le premier qualificatif qui me vient à l’esprit quand je le lis). C’est merveilleux parfois, de se laisser porter par ce que la vie, en l’occurrence, ma libraire, nous propose !

Sarakontkoi ?
Blue Horse Creek, 1921. Virgile n’a qu’une idée en tête, se venger de Winona, la femme qui a assassiné son père. Winona est une métisse Amérindienne. Comme beaucoup d’enfants de sa culture, elle a été enlevée à sa famille par les Wasicuns, les blancs, et enfermée dans un pensionnat dont la seule mission est d’arracher ces jeunes à leur culture de sauvages. Rejetée par les siens parce qu’elle est trop blanche, par les blancs parce qu’elle n’est qu’un animal, Winona fuit. L’amour, la haine. Elle n’aura de cesse de parcourir ces plaines qui autrefois étaient les siennes, pour y suivre les légendes de Calamity Jane, qu’elle a connue, de Buffalo Bill et de tant d’autres. Son histoire, elle la raconte à Virgil.
Tenpenskoi ?
Comme je te l’ai dit, c’est ma libraire qui m’a conseillé ce livre. « Je ne sais pas trop expliquer pourquoi, mais il faut le lire » m’a-t-elle dit. « Banco », ai-je répondu. Et puis, avec Charlotte Bousquet, on ne prend jamais de grands risques. L’écriture est simple, sans fioriture, elle valse entre le présent et les passés, sans jamais perdre le rythme qu’elle maîtrise à la perfection. Elle n’en est que plus poignante. On y saisit chaque propos, et sans vraiment s’en rendre compte, on arrive à la fin du livre en se disant « ah, c’est déjà fini » ?
On est bien loin du pathos de certains ouvrages qui décrivent la vie et les souffrances des natifs Américains. Winona raconte son histoire sans pleurs, sans cris, mais avec beaucoup de franchise et de recul, et BAM, toi, lecteur, tu te la prends en pleine poire. Personnellement, je déteste qu’on essaie de me faire pleurer. Ou pire, qu’on me culpabilise. Charlotte Bousquet, dans toute l’étendue de son talent, n’a besoin d’aucun de ces artifices pour faire mouche.
En bref, j’ai découvert Charlotte Bousquet dans un polar chez Rageot, je la retrouve chez Gulf Stream, avec le plus grand plaisir. Je vous donnerai donc le même conseil que ma libraire : foncez.
Pour info :
Gulf Stream éditeur, collection Électrogène, 360 pages, 17,50 € (avec la tranche verte en sus, c’est cadeau, et c’est beau !)
2 commentaires sur « Celle qui venait des plaines (Charlotte Bousquet) »