Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #14

Ami du jour, bonjour !

Hier, j’étais à mon cours de langue des signes, et, comme une enfant de 5 ans, j’apprenais à compter. Fière de moi, j’exerçais ma gymnastique manuelle sur les chiffres et nombres simples. Jusqu’à ce qu’on en arrive à soixante-dix (bon, cinquante, c’était déjà pas très logique)…

« C’est compliqué », ai-je signé à mon professeur. Elle m’a regardée ébahie et m’a signé « parce que c’est pas compliqué quand vous parlez ? » Et j’ai réfléchi.

C’est vrai que c’est con, soixante-dix. Et que dire de quatre-vingt ? Et quatre-vingt-dix ? C’est tellement plus simple et logique en Suisse : septante, huitante, nonante.

Alors pourquoi est-ce qu’on se casse la tête ? Il faut savoir qu’au Moyen-Âge, on comptait par vingtaine. Dix, vingt, vingt-dix (30), deux vingt (40), deux vingt-dix (50), trois vingt (60), trois vingt-dix (70), quatre vingt (80), quatre vingt dix (90). Merci nos amis et ancêtres, les Celtes (eux, par contre, on ne sait pas pourquoi ils comptaient comme ça). Ca s’appelle le système vigésimal (ou vicésimal) => par vingt. Et tu sais pourquoi 20 est une base ? Parce qu’un être humain de constitution dite « normale » a 10 doigts et 10 orteils. Soit 20 en tout.

Puis, à l’époque des premiers dicos et encyclopédies (c’est à dire au XVIIe), on adopte le vocabulaire que l’on connait aujourd’hui. Mais selon certains historiens, soixante-dix, quatre-vingt et quatre-vingt-dix auraient été conservés car ils facilitent le calcul mental. Bah oui, 70=60+10.

Donc voilà, le pourquoi n’est pas vraiment révélé, mais au moins, tu sais qu’on a un reste de culture celte…

En complément, je te mets un podcast France Info :

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