Publié dans La pensée qui panse

La pensée qui panse #21

Ami du jour, bonjour !

Ce billet, ça fait un bout de temps qu’il attend de sortir. Au début, c’était une petite graine qui germait… et puis ensuite, il s’est mis à fleurir, à attendre son heure, et là, on tombe dans la macération tellement j’ai attendu.

Donc je vous livre mes réflexions (puisque c’est bien de ça qu’il s’agit) en vrac.

L’autre jour, je regardais la télévision sur une chaîne de la TNT, ce que je fais rarement depuis quelques temps (merci Netflix). Je suis tombée sur une publicité pour un mascara. Ca faisait « bla bla bla… effet papillon… bla bla bla… des cils incroyables… bla bla bla… des cils deux fois plus longs et sans paquet ». Comme une grande partie de la population, je suis une femme. Et comme une grande partie des femmes, j’utilie du mascara. Mais bordel, ça se voit que la meuf porte des faux cils ! Je le sais, la marque le sait. Et la consommatrice le sait. Mais pourquoi est-ce qu’elle achète alors ? Elle sait qu’on lui ment pourtant. Ca me dépasse. Ca et les pubs de démaquillant. La meuf, tu le vois qu’elle a une couche de fond de teint épais comme une feuille Canson 160g ! Mais tu l’achètes quand même ce truc parce que sa peau a l’air vachement lisse dans ta télé… Et je ne te parle pas des produits miracles pour mincir, de la bouffe sans colorant-artificiel-petite-étoile-mais-y’a-quand-même-des-colorants-parce-que-tu-serais-tellement-con-que-t’achèterais-pas-de-jus-de-fruit-s’il-avait-pas-une-jolie-couleur. Je m’en fous de la couleur de mon jus, de ma viande, que mon pull ou mes dents soient moins blancs. Je prends soin de moi, de mes affaires, je mange ce qui se mange peu importe la couleur de la bouffe.

Là, je me suis mise à juger mes comparses. Je n’ai pas pu m’en empêcher. (Bah oui, personne n’est parfait, et je te défie de me dire que tu ne l’as jamais fait) Et puis, je me suis sentie coupable.

Ce qui m’a amenée à une seconde réflexion. La bienveillance. On en parle beaucoup dernièrement et j’aime ça. Parce que pendant des années, on nous a tabassés à coup de tolérance, d’égalité. On nous a dit « tolérez ! » ou « acceptez ! » ou encore « ne faites pas de différence ! » mais à aucun moment on ne nous a dit « faites preuve de bienveillance ». D’une part, la manière dont tes voisins vivent leur vie de te regarde pas. D’autre part, il faut différencier « comprendre » et « accepter ». Par exemple, je ne comprends pas toujours les choix de mes amis. Mais qui suis-je pour juger ? S’ils sont heureux, que leurs choix ne m’affectent pas. Pourquoi ne pas simplement leur accorder un peu de ma bienveillance, et, seulement s’ils me le demandent, de l’attention, des conseils, un avis ? S’ils veulent acheter un mascara qui rendra leurs cils super longs, super résistants, même si j’ai envie de leur hurler que c’est de la connerie-mais-enfin-tu-vois-bien-que-c’est-des-faux-cils-brodel, je me contente de les regarder se trouver beaux, et de sincèrement partager leur bonheur.

Je ne suis ni mieux ni pire, mais parfois, la lucidité frappe à ma porte, et dans ces moments-là, j’ai besoin de partager tout ça avec vous.

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