Salut les loulous !
Je prends deux minutes pour vous tenir un peu au courant, parce que ça fait un bout de temps que rien n’a bougé côté FIV. En attendant, je lis un peu les blogs, et j’en parle autour de moi. Et quand je lis ces articles, je me dis « whaaaat ? » Je ne comprends rien, ces billets sont pleins d’abréviations, de nom de médocs que je ne connais pas. Je me sens tellement bête ! Alors je me dis que, quelque part, il doit y avoir des jeunes femmes, comme moi, qui n’ont pas pris FIV en LV2, et qui, peut-être, aimeraient savoir comment ça marche, avec des mots qu’elles comprennent, mais surtout que JE comprends ! Ca n’a rien de bien scientifique, et il s’agit seulement de mon parcours (il en existe beaucoup d’autres), mais bon…
Le docteur me l’a expliqué comme suit :
1 – On te fait une première piqûre pour arrêter ton cycle, le premier jour de tes règles. En gros, c’est une ménopause artificielle. Donc, oui, après cette première piqûre, tu risques de montrer ces fameux signes qui rendent dingues les cinquantenaires : bouffées de chaleur, sauts d’humeur, dérèglement hormonal. Ou ça peut passer comme une lettre à la Poste. Cette première piqûre, tu peux pas la faire toute seule. C’est une intra-musculaire, il te faut un(e) infirmier(-ière). Arrêter ton cycle, ça permet de te caser sur un calendrier, oui, mais aussi de le contrôler de A à Z, pour ne pas subir les aléas d’un cycle irrégulier.
2 – Après un mail au secrétariat pour dire que ça y est, tu es prête, tu as fait ta première piqûre, on va te donner un calendrier, fondé sur un rétroplanning en fonction de la date de ta FIV. Donc, en théorie, si tout se passe bien, tu connais à peu près la date du transfert (c’est quand on met l’œuf fécondé dans ton utérus), à quelques jours près, et dépendant de ta réponse au traitement, of course.
3 – En fonction de ce calendrier, tu vas commencer une série de piqûres quotidiennes, à heure fixe, une fois par jour. Ca, tu peux le faire toute seule, ou demander à un infirmier. C’est pour créer une sorte de cycle artificiel. On demande à tes ovaires de se remettre en route.
4 – Après quelques jours (un peu plus d’une semaine, je pense), on va commencer à faire des échographies, pour vérifier que tes ovaires répondent bien au traitement, que tu recommences bien à fabriquer des ovules. Normalement, tu devrais en produire plusieurs, pas un seul comme sur un cycle normal. On surveille aussi que tu n’en produises pas trop, ce n’est bon ni pour le processus, ni pour toi. Et pendant quelques jours, ça sera comme ça : piqûre, écho, piqûre, écho, etc. pour doser le produit en fonction de ta réponse au traitement.
5 – Puis, un jour, le gynéco va te dire : « ok, tel jour, telle heure, tu fais LA piqûre qui déclenche l’ovulation », 48h avant la ponction. Là, faut pas te planter. Tu mets un réveil (c’est souvent en pleine nuit) et tu fais (ou tu fais faire) ta piqûre.
6 – Tu laisses passer un jour, et tu vas à ton RDV pour ponctionner tes ovules. Et ton chéri, il va faire sa petite affaire dans la salle à côté. La ponction, c’est comme une échographie endovaginale (le Doc passe par ton vagin) sauf qu’au bout, tu as une seringue, qui va venir cueillir tes ovules direct dans tes ovaires. Tu as droit soit à une anesthésie locale, soit à une générale. Pour moi, ça sera local. Je pense que ça dépend de tes antécédents.
7 – Dans notre cas, ils vont faire se rencontrer les gamètes (ovule et spermatozoïdes) dans une petite goutte de liquide. Les gamètes font le reste du boulot ; sachant que Chéri a un souci de térato(zoo)spermie (forme anormale des spermatozoïdes) et d’asthéno(zoo)spermie (ils ne sont pas très remuants), il faut sélectionner les champions, ceux qui fonctionnent. Mais ce n’est pas toujours le cas, si Monsieur ne présente pas ces anomalies. Après, dans le meilleur des cas (ça, c’est la biologiste qui m’a expliqué) : si tu as 3 œufs viables ou moins, le transfert a lieu dans les 2 jours je crois, et si tu as plus de 3 œufs, alors ils vont les laisser 5 jours, parce que c’est à partir de 5 jours qu’on sait si l’œuf est vraiment viable (en gros).
8 – Tu te pointes donc 2 à 5 jours après ta ponction pour le transfert. On va simplement insérer l’œuf dans ton utérus.
Voilà pour mon parcours. J’ai arrêté de lire les blogs, parce que je me rends compte qu’on a toutes un seuil de douleur différent, et beaucoup de femmes me font peur. Déjà, pour l’hystérosalpingographie (l’espèce de radio de l’utérus), on m’avait décrit un enfer. J’ai eu mal, mais je pense que le plus douloureux a été l’indifférence du Doc. Le reste, c’est passé très vite pour moi.
Alors aujourd’hui, je suis sereine, peut-être un peu impatiente (bon, OK, beaucoup impatiente). Je commence le traitement début septembre. Hier, je suis allée chercher toutes les piqûres. Et là, j’ai un petit coin d’espoir planqué dans mon frigo, au milieu de mes yaourts.

Vivement début septembre alors ! je vous souhaite que tout fonctionne comme sur des roulettes !
Super ton article merci pour toutes ses infos. C est très clair!
Je t’en prie, je trouve ça chouette de partager, et surtout de montrer que oui, c’est pas toujours cool, mais que c’est quand même une chance extraordinaire. On n’est pas des victimes, parce que c’est un choix, même si c’est parfois douloureux et pas évident à comprendre 🙂 Tu es en PMA ?
Presque. On fait les tests. Mes ovulation ne semblent pas satisfaisantes et monsieur a des mauvais résultats pour l instant à confirmer.
Je connais… Monsieur a quelques soucis aussi. Mais attention, certains Doc sont très alarmistes. Il était en dessous du seuil (ça s’appelle la tératozoospermie pour lui). En fait, c’est pas si terrible que ça 🙂 Quoi qu’il arrive, je croise les doigts pour vous deux, et surtout, parlez-en ensemble, c’est important !
Pour l instant c est asthenospermie et necrospermie. Ils ne bougent pas. Enfin on n a pas encore vu le doc. Test de migration a faire. J essaye de lui en parler mais il n en a pas envie. Il préfère attendre l avis du doc.
Arf… le silence n’est pas évident à gérer. Mais quoi qu’il arrive, ne garde pas tout pour toi. On a toujours 1000 peurs et autant de questions. Rapproche-toi de gens qui pourront t’aider à porter tout ça 🙂 Et peut-être que les résultats de ses analyses débloqueront le dialogue !
Merci. Je suis bien entourée heureusement.
Je croise les doigts pour vous deux ! ❤
Vivement septembre alors 🙂
Quelques bémols sur ton article, c’est dans le cas d’un protocole long qu’on bloque ton cycle avec une piqûre, dans le cas d’un court on a des cachets (ou rien du tout).
La date du transfert dépend de celle de ponction, du résultat et de si on fait pas une hyperstim ou autre complication (pas assez de progesterone par ex), c’est dc la date la moins certaine d’un protocole.
On peut avoir une récolte de fou et plein d’embryons et avoir un transfert tôt. Cela dépend de la qualité théorique (à l’oeil en france) des embryons et de tes antécédents. Certains centres ne font que des transferts à J2 ou J3 qu’importe la qualité. Il n’y a malheureusement pas de sciences là dessus. Personnellement j’ai réussi avec des J3 de bonnes qualités. J’en avais encore 12 de la même qualité encore en course pour la congélation à J5: seul un a tenu.. roulette russe de la pma 😦
En tout cas je te souhaite plein de réussite 🍀🍀🍀🤞🤞🤞
Mille mercis.
Effectivement, je n’ai pas cherché à être exacte dans cet article, et je ne parle bien entendu que de mon parcours, qui est un parcours long, et des infos dont je dispose à ce jour. Je suppose que certaines d’entre elles seront rectifiées ou ajustées. Pour le moment, je n’en sais pas plus que ce qu’on m’a vite expliqué. Je suppose que l’hyperstim = hyperstimulation, et je n’en ai pas encore entendu parler. Idem pour la progestérone, qui pour le moment, ne me rappelle que de vagues souvenirs d’SVT… mais je ne manquerai pas de corriger tout ce qui peut être inexact dans mon article au fur et à mesure 🙂
C’est ça, l’hyperstimulation. On l’a pas toute ni toute au même au même niveau. Le seul conseil c’est de parler de toutes les éventuelles douleurs au médecin 🙂
La progestérone c’est en 2e partie de cycle et c’est ce qui permet la nidation de l’embryon. Mais les piqûres l’attaque plus ou moins fortement. On finit toutes par avoir de magnifiques ovules (ou piqûres) pour remonter les taux. Mais tu as bien le temps de découvrir ça 😉😘
Je plussoie Lolly. Et encore, parfois, le déca (la piqure en intra) n’est pas nécessaire. Certains ont un pschit de synarel et d’autres la pilule.
Moi perso, à part à ma premiere FIV, tous mes transferts étaient avec des embryons congelés. Pour faire un bel endométre.
Bon courage pour septembre!!!!
Merci beaucoup !
C’est ce que j’ai répondu à Lolly, je ne parle bien entendu que de mon parcours, et pour nous, ce sera piqûre intra-musculaire… on verra bien au fur et à mesure 🙂