Ami du jour, bonjour !
Aujourd’hui, je te parle d’un truc vital : j’ai enfin découvert que ma frangine et moi étions des génies quand nous étions gamines ! Jill, ma biche, je lève le voile sur une partie de notre enfance, avec une pensée émue pour cette pauvre poupée mannequin moche (en tout cas, pas assez belle pour avoir le beau rôle dans nos scénarios de princesse-forte-mais-en-danger-sauvée-par-le-prince-et-on-dit-pas-ce-qu’il-lui-fait-après !) Bref…
Le mot du jour : Scrogneugneu
Ou dans une forme moins esquintée : sacrégnongnieu. Pourquoi, me demanderas-tu, faire appel à mes souvenir d’enfance, en nous targant d’avoir été, ma sœur et moi, des enfants douées ? Eh bien dis-toi que dans nos jeux d’enfants (faits de poupée Barbie et pas Barbie, mais surtout pas Barbie), la plus moche d’entre elles (qui avait une choucroute moche sur la tête => en même temps, les bains à répétition l’avaient tuée) jouait le rôle d’une servante dont le sobriquet n’était autre que Scrogneugneu… ne sont-elles pas merveilleuses ces enfants ?
Tout ça ne nous dit pas ce que ça signifie. N’as-tu jamais grondé un enfant, ou bien été grondé toi-même, parce que tu poussais ce juron, entendu au cours d’une conversation : « sacré nom de Dieu » ? Scrogneugneu, ou Sacrégnongnieu, en est la version escamotée qui t’évitait (ou l’aurait pu en tout cas) le revers de main de ta grand-mère. C’est une sorte de marmonnement émis du fond de votre gorge, qui te permet de jurer en toute tranquilité. Et c’est le nom de cette poupée, paix à son âme, qui n’aura jamais été que la moche qui n’avait pas de vêtements. Et pour elle : VDM.
