Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #6

Amis du jour, bonjour !

Qu’il est compliqué de reprendre sa semaine un mardi, après ce merveilleux week-end londonnien ! Un jour, il faudra que je vous parle de Wicked, pour ceux qui ne connaissent pas. Et je fais allusion à la comédie musicale (qui est bien plus que ça !), et pas au roman, qui est… décevant.

Bref, je commence facile. Nous avions, lors d’une pause déjeuner la semaine dernière, une discussion fort intéressante avec mes collègues. L’une d’entre nous étant polonaise d’origine, elle nous expliquait les difficultés qu’elle avait pu avoir pour comprendre certaines expressions ironiques du type de celle qui nous intéresse aujourd’hui : ça me fait une belle jambe.

Il faut savoir qu’au XVe siècle, le style vestimentaire des hommes a commencé à changer. Ils portaient alors des hauts-de-chausse (sorte de corsaires qui allaient de la taille au genou) et des bas-de-chausse, genre de mi-bas. Ces derniers mettaient particulièrement leurs jambes en valeur. Au XVIIe d’ailleurs, il était de bon ton de montrer un beau galbe de mollet ; ainsi ces messieurs « faisaient-ils la belle jambe ».

C’est là qu’est apparu l’ancêtre de l’expression qui nous intéresse : « cela ne me rendra pas la jambe mieux faite », donc ça n’arrangera pas mes affaires, ça ne servira à rien. Par ironie, on a gommé la négation => « ça me rendra la jambe mieux faite ».

Vous comprenez donc aisément comment nous en sommes arrivés à notre « ça me fait une belle jambe ». Fait amusant, alors qu’on pourrait prêter une origine féminine à cette formule, c’est bien de la coquetterie des hommes que l’on se moque !

Laisser un commentaire