Publié dans Highway to FIV

Endo… quoi ?

Salut les loulous !

Comme je vous le disais, aujourd’hui est la journée de la femme. C’est cool une femme… ça fabrique des bébés, ça fabrique du lait (oui, il y avait des façons plus jolies de dire ça), ça a un corps tout magique fabriqué à base de caoutchouc…

Mais parfois, ça a un corps qui déconne grave. Vous vous souvenez la gamine jamais malade, qui faisait à son corps une confiance aveugle ? Bon, y’a eu le HPV, c’était pas cool. La confiance est rompue. Et se sentir trahie par son corps, c’est compliqué à surmonter. C’est comme être trompé par son mec. On s’en remet jamais vraiment.

Chéri et moi avions donc le nom de notre sauveur : un éminent professeur au CHU, spécialiste de la PMA (Procréation Médicalement Assistée). Je me plaignais de petites douleurs très localisées au bas ventre lorsque je restais trop debout (enfin, me plaindre… disons que j’en prenais note). Personne n’a jamais pris la peine de relever ces petites alertes (médecin, gynéco). Là, le gars m’écoute (même s’il n’en a pas l’air, parce qu’il a la tête du type le plus blasé du monde). Et il me baragouine un truc que j’ai du mal à comprendre (je sais pas, y’a que Chéri qui pige ce qu’il raconte). En gros, on va faire une écho.

Il voit rien, mais soupçonne une endométriose pariétale, au vu des symptômes. Une endo… quoi ? Mais Docteur, ça n’arrive qu’aux autres ! Verdict : je dois impérativement l’appeler et prendre RDV dès que je ressens ladite douleur. Ce que je fais. Je me retrouve le lendemain de mon appel, à 8h à l’hosto pour un exam. Pour le coup, il a réagi très vite. Et là, je vais vous raconter l’une des expériences les plus gênantes de ma vie. Aujourd’hui, j’en ris. Sur le coup, beaucoup moins.

J’avais dû prendre un de ces RDV « publics » => accueillant des internes en plus du Doc. Nous voici donc dans la petite salle d’écho, je veux que Chéri soit là, parce qu’à chaque fois qu’on nous annonce des mauvaises nouvelles, mon cerveau se met en OFF et je comprends plus rien. Je glousse. C’est nerveux.

J’entre donc dans cette petite pièce sombre, meublée seulement d’un bureau et de cette espèce de siège de gynéco avec les étriers. Deux internes dans le bureau, Chéri, et moi ; le Professeur n’est pas encore là.
« Déshabillez-vous » me dit l’interne.
« On n’attend pas le Docteur ? » je demande.
« Non, ça sera fait. »

Ni une ni deux, je tombe le bas. J’ai l’habitude maintenant. Le Doc entre. Me serre la main. Je suis cul nu. Devant lui, deux internes et mon époux. Ils ont gagné, quoi, 3 secondes ? J’aurais pu garder ce qu’il me restait de dignité, accueillir mon médecin les fesses couvertes. Mais non.

Et, le comble, je m’assieds sur le siège, les pieds dans les étriers et le même interne me dit « je vous donne une feuille d’essuie-tout pour vous couvrir un peu ». Ceux qui me connaissent connaissent la taille de mon postérieur. Une feuille de sopalin pour me couvrir ? Le comble de la connerie. J’AI PAS BESOIN DE ME COUVRIR, TU VIENS DE ME FAIRE MONTRER MON CUL À LA TERRE ENTIÈRE… teubé.

Dernière bonne nouvelle : c’est bien une endométriose. Va falloir opérer. Je me rhabille. On me donne un papier, allez au bureau des infirmières toussa toussa. On vous rappelle dès qu’on a une place pour l’opération.

Mon corps est un fourbe. Je pourrais choper la gastro, la grippe, comme les gens normaux. Non, une endométriose, c’est tellement plus… subtile.

Pour expliquer rapidement ce qu’est l’endométriose, jetez un œil à cet article, sympa en plus d’être clair.

Être une femme, c’est cool. Mais parfois, ça pue.

3 commentaires sur « Endo… quoi ? »

  1. Bon courage 😦
    Pour la mini feuille qu’on te mets sur toi, j’ai eu la même lol. Sur le coup je l’avais pas vu, je me suis assise dessus 😅 et l’interne qui voulait à tout prix que je l’ai pour « préserver ma pudeur ». Je lui ai demandé si elle avait une idée du nombre d’échos que je subissais depuis le début de la pma, ça lui en a bouché un coin 😂

  2. C’est pas la journée de LA femme, mais Des Droits Des Femmes. Dont celui de ne pas être humiliée devant des médecins (hommes en l’aucurence…)
    Bises
    Marine

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