Publié dans Highway to FIV

Docteur Zizi

Salut les loulous !

Je reprends là où je vous avais laissés : nous avions reçu les mauvais résultats du spermogramme de Chéri, et ma courbe de température montrait que mes ovaires étaient un peu fainéants.

Les examens ne s’arrêtent pas là. Il y a les habituelles prises de sang dont la moitié ne sont pas prises en charge, pour une obscure raison, impossibles à faire sur moi de surcroit parce mes foutues micro-veines roulent et qu’il faut une aiguille spéciale bébé et qu’en sortant, je ressemble à une toxico qui a pris 15 doses dans chaque bras.

Non, il y a aussi ce qu’on appelle l’hystérosalpingographie. Ca, c’est une autre paire de manches. En gros, on veut vérifier que ni ton col ni tes trompes ne sont bouchés. Alors, on va cathétériser ton col, y injecter un produit de contraste et faire une sorte de radio.

Sauf que faire sortir quelque chose de ton utérus, passe encore. Mais le faire entrer… La petite dame s’y est reprise à 5 fois (sachant que plus de la moitié des nénettes tombent dans les vapes de douleur au bout de la première fois). Toi, 5 fois. Bon, t’as mal quoi. Mais tu supportes. Trois fois sans dilater le col, pour qu’on te dise que ça passera peut-être mieux si on dilate. Alors elle dilate. Deux fois. Ca fait toujours aussi mal, mais rien ne rentre. Bon, le col est bouché. Elle te lâche ça, et elle sort. Et la petite infirmière entre dans la pièce, le regard empli de pitié, te dit de te rhabiller (oui, parce que le doc a quitté la pièce en te laissant cul nu avec tes douleurs) et d’attendre tes résultats dans la salle d’attente.

Pas d’explication, tu as un papier, tu essaies de demander ce que tu dois faire avec, si c’est toi qui rappelles ton médecin, si c’est lui qui te rappellera, si on lui transmet les résultats. Personne n’a la réponse visiblement. Là, je vous conseille de prendre votre c** à poignée et d’appeler votre gynéco 2-3 jours après, le temps qu’il reçoive le tout.

Après ça, Chéri a réussi à avoir un RDV avec un urologue, qui « lira mieux les résultats du spermogramme ». Trois mois pour avoir un RDV, pour qu’on se pointe chez ce connard l’urologue. Il s’assied derrière son bureau, totalement nonchalant, pour nous demander ce qu’on fait là. Bon, ok, il peut pas tout savoir. On lui explique. Et clairement, il nous prend pour des cons. Il croit à peine à la transmission du HPV de la femme à l’homme, se demande pourquoi on a essayé un traimtement expérimental, et en plus, il ne connaît même pas « le confrère » qui nous a suivis (sous-entendu : vous avez pris un Doc pouce levé, au rabais)… pour nous dire qu’il ne peut rien pour nous et qu’il ne voit limite pas pourquoi on vient le voir.

Heureusement, on a le serpmogramme de Chéri sur nous. Mince, on a oublié la spermoculture. Ah bah là, il peut encore moins pour nous. Et à chaque question que je pose sur son rôle dans la PMA, il me répond « c’est pas mon problème ça, je suis pas votre gynéco ». Ok, mais il y a des façons de le dire. « Au pire je suis là pour opérer Monsieur si besoin », c’est tout ce qu’il sait dire. Bon, histoire de, il fout Chéri cul nu et regarde. Il voit pas grand chose. Et prescrit un nouveau spermogramme. En précisant : « je sais que c’est pas très agréable ». Et là, je sais pas, un truc nerveux, je ris. Docteur Zizi lève un sourcil. « Bah, y’a plus désagréable que de se branler quand même », je répond cruement, juste pour le choquer, j’avoue… et j’ajoute : « l’hystérosalpingo, ça, c’est douloureux ». Et le gars, le regard fuyant, genre « mais qu’est-ce qu’elle raconte cette pauvre fille » répond : « bof, quand c’est bien fait… »

Je pense que Chéri a vu que je montais en pression. Gentiment, il a écouté Docteur Zizi nous donner d’autres RDV, d’autres examens. En sortant, on s’est promis de faire les examens, mais surtout de ne pas retourner voir ce gars.

Et c’est avec l’hystérosalpingo, la courbe de température et le nouveau spermo de Chéri qu’on va voir le gynéco. Le couperet tombe : aucun de ces examens n’est concluant, ce n’est plus de son ressort. Maintenant, ce sera son collègue spécialiste de la PMA au CHU qui s’occupera de nous. Nous sommes en route pour la FIV, et ce n’est qu’un début. Il aura fallu 1 an, une floppée d’exams plus ou moins douloureux, de culs nus et de crises de colère, mais ça y est, on a un nom…

Laisser un commentaire