Publié dans Bouquinade, Utopie / Dystopie

La déclaration (Gemma Malley)

Mais, c’est pas possible, on ne m’arrête plus ! (En même temps, ça ne fait que 2 post en 4 mois, je ferais mieux de tenir ma langue)

Je reviens avec un roman proposé depuis longtemps par mon amie libraire, Charlotte, que je remercie de ses conseils. Une lecture vraiment sympa.

la_declaration

Sarakontkoi ?
Dans un futur pas si lointain où l’homme a trouvé un remède contre la mort, faire un enfant est interdit, sauf si l’un des deux parents accepte de lui laisser sa place, autrement dit de mourir. Anna est un Surplus, une enfant dont aucun des deux parents n’a voulu se plier à cette règle. Elle finit donc, comme tous les Surplus, dans un centre d’accueil aux mœurs peu recommandables, afin d’y apprendre à servir les Légaux pour laver la souillure de sa condition. Anna est un surplus exemplaire, jusqu’à l’arrivée de Peter, qui ne cesse de l’appeler Anna Covey et de lui dire qu’il connaît ses parents et qu’il vient la chercher. Anna ne sait plus quoi faire : rester à Grange Hall et tenter de devenir au moins un Bon Element ? Ou bien fuir avec Peter vers cette famille qui semble lui tendre les bras ?

Une réflexion très intéressante sur l’Homme qui se fait juge et se donne le droit de décider qui a le droit de vivre, alors qu’il a trouvé un moyen de ne pas mourir. La perte de la jeunesse, des idées nouvelles, mais la peur de mourir, de vieillir. La vie éternelle et l’ennui. Voilà qui pose bien des questions.

Tenpenskoi ?
Le texte est bien construit, rythmé, la lecture agréable. On enchaîne des passages du journal qu’Anna ne devrait pas tenir — dans lequel un combat entre elle et elle s’engage — et la narration sur différents points de vue. Derrière cette histoire de deux jeunes gens qui s’apprivoisent et se découvrent, le lecteur ne pourra que réfléchir à ces sociétés soi-disant utopiques où la mort ne fait plus partie de la vie, et où la vie elle-même ne sert plus à rien qu’à elle-même. Il s’agit d’un premier tome, mais j’avoue préférer m’arrêter là : pour moi, la réflexion principale se trouve ici, le reste ne sera probablement que péripéties. N’hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé des autres, si vous les avez lus !

Pour info :
Editions naïve, collection naïveland, 365 pages, 16€

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