Publié dans Bouquinade, Recueil

Ça m’agace (Jean-Louis Fournier)

Lecteurs du jours, bonjour !

Rien de tel pour raviver la flamme d’une librivore comme moi qu’un bon salon du livre. Merci Montreuil, merci les auteurs, merci cette entêtante odeur de papier glacé, mat, de colle et d’encre, de blister déchiré… Ah, ça fait du bien de rentrer à la maison… les sacs pleins et le porte-monnaie vide (et doublement vide, parce que Chéri est venu avec moi et s’en est donné à cœur joie). Paradoxalement, ce n’est pas par un livre jeunesse que je vais commencer, mais par une bonne dose de cynisme, merci à Florent, ancien conseiller, qui ne savait plus quoi faire de ce livre et me l’a donné.

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Sarakontkoi ?
Visiblement, M. Fournier est un râleur. La dédicace qu’il fait à sa belle-maman d’Arras, au début du livre, je l’entends régulièrement : « Jean-Louis, tu n’es jamais content, tu te plains toujours. » Sauf que moi, c’est Tery. Et M. Fournier, il n’aime pas les gobelets en plastique, les voisins qui passent le karcher le dimanche, les gens qui se jettent sous son train ; il ne voit pas l’utilité de souffler les feuilles mortes dans la rue, les bacs de poubelle à roulettes qui font tant de bruit, ni le moustique dans sa chambre la nuit…

Tenpenskoi?
Pas de pitch pour ce bouquin-là puisqu’il s’agit d’un recueil. Pas d’un recueil de poésie ou de nouvelles, pas non plus un recueil de contes. Quoi que la poésie ne soit pas absente des textes que nous propose M. Fournier. Il s’agit d’un recueil de doléances. M. Fournier, c’est un soupçon de Desproges poète, bourré d’ironie, voire parfois de sarcasme, dont la plume acérée lacère les mauvaises habitudes, mais jamais les gens eux-mêmes. Parce que râler, ce n’est pas tout voir du mauvais côté, c’est aussi voir le meilleur côté derrière la médiocrité facile. Se lit très vite, une mousse de fruit légère, un peu acidulée, après un lourd repas. Romain, ça devrait te plaire.

Pour info :
Éditions Anne Carrière, 192 pages, 15 EUR chez votre libraire.

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