Publié dans Bouquinade, Utopie / Dystopie

La sélection (Kiera Cass)

Amis du jour, bonjour !
J’ai décidé de laisser une autre chance à la collection « R » de Robert Lafon. Alors, n’écoutant que les conseils de mon amie Cleo, j’ai saisi l’occasion qui s’offrait à moi pour lire un bon truc de fille. Et même que, cette fois, j’ai réussi à résister à la tentation de corner les pages qui contenaient des coquilles. Même pas une pliure, promis ! Oui, parce que j’avais emprunté le bouquin, mais aussi parce que (et Cleo, je t’aime) j’en connais une qui est complètement maniaque avec ses livres. Mais revenons à nos moutons.

Sarakontkoi ?
Dans un futur pas si lointain et après une crise économique dévastatrice, les États-Unis ont été rachetés par la Chine, non sans se battre et déclarer de nouveau leur intépendance. Désormais, il s’agit du royaume d’Illéa. C’est dans cette société faite de castes (de 1 à 8, 1 désignant la famille royale, 8 les castes les plus basses) qu’évolue la jeune America, une 5. Elle et Aspen, un 6 doivent cacher leur idylle, mais pour America, ça ne fait aucun doute, un jour, elle l’épousera. C’est sans compter sur la fierté du jeune homme, et sur la Sélection, une espèce de show-réalité pendant lequel le prince Maxon, l’héritier du royaume, devra choisir sa fiancée.

Tenpenskoi ?
Cleo m’a dit, en me tendant le livre soigneusement rangé dans une pochette transparente : « tu verras, c’est sympa. Une histoire de fille, et il va falloir que ça se développe dans le 2, mais c’est une belle histoire d’amour ». OK, le ton était donné. Et en effet, l’histoire est bien sympathique. Le thème dystopique du royaume puissant tombé, qui s’est reconstruit en une société parfaite organisée en castes, ça se digère bien. America est l’humble jeune fille qui se moque de ces castes et se préoccupe des êtres humains qu’elle a en face d’elle. Elle est généreuse et attentionnée, elle nous est ma foi fort aimable. Et puis, le côté peste-pousse-toi-de-là-que-je-m’y-mette des filles sur fond de télé-réalité, c’est pas mal. Un peu une version romancée du Bachelor.

En bref, on termine le livre avec assez peu d’infos sur le complot principal, un peu mis au second plan au bénéfice de la romance : les attaques rebelles sur le palais, visiblement à la recherche d’une chose dont on ignore tout (jusqu’à sa nature). Donc oui, on espère que le « niveau » du roman va décoller et que les personnages vont prendre un peu d’épaisseur. Mais le tome 2 me tente, c’est déjà ça. Pas grand chose à dire, lisez-le, ne le lisez pas. Pas un indispensable, mais distrayant.

Pour info :
Robert Lafon, collection R, 360 pages, 16,90€ chez votre libraire

P.S. : Le Publishers Weekly, journal américain, a comparé La Sélection à Hunger Games (chroniqué ici). Ca n’a rien de comparable, et les similitudes s’arrêtent au royaume-déchu-qui-s’est-relevé, où règne sous l’apparente paix une réelle injustice sociale. Après, Hunger Games est plus profond, ses personnages plus creusés, et la lecture se fait sur plusieurs niveaux. La Sélection est bien plus léger.

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