Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Enfants de la paranoia (Trevor Shane)

Amis du jour, bonjour !

Je commence avec l’info OSEF (= on s’en fout) du jour : j’ai fait une dictée. Une dictée de grand, super difficile ! J’ai fait des fautes, mais je suis assez fière de mon résultat. Bon, le bulletin info perso étant clos, passons au petit chef-d’œuvre que m’a conseillé ma très chère amie Maëlle.

Sarakontkoi ?
Joseph, la vingtaine passée (23 si ma mémoire est bonne), est un assassin professionnel. Depuis l’âge de 16 ans, il est engagé dans une guerre invisible entre le Bien (son camp) et le Mal (les autres), endoctriné pour chasser et haïr le camp adverse. La Guerre a des règles. Trois : on ne tue pas les innocents (ceux qui ne sont pas engagés dans la Guerre), on ne tue pas les enfants de moins de 18 ans, on ne fait pas d’enfants avant 18 ans. Mû par un besoin de vengeance après la perte de ses proches, Joseph parcourt le pays de mission en mission. Mais une rencontre peut tout changer…

Tenpenskoi ?
Absolument délicieux ! À peine avez-vous mis un pied dans le roman que vous êtes aspirés par une spirale infernale, de froides certitudes d’abord, puis de doutes et enfin de courses-poursuites. Le Bien et le Mal se veulent tranchés, et les camps se sont tous deux déclarés du côté des gentils. Les complots se tissent, et les liens aussi. Des liens au-delà de la raison, des liens qui font s’écrouler des murs de certitude. Joseph n’est pas le gentil. Il n’est pas l’anti-héros non plus. Ni naïf, ni particulièrement intelligent. Il est ce que vous et moi serions, fait ce que vous et moi ferions si nous avions pris part à cette guerre. Et Maria… Maria est un bonbon acidulé, coloré, piquant, qui nous file un coup de fouet, un courant d’air en été.

En voyant la couverture, je me suis dit « diantre, que m’a-t-on ramené là ? ». Je n’osais pas vraiment dire à Maëlle que le genre vieux polar kitch n’était pas mon truc (oui, la couverture jaune et noir, la typo, tout ça, franchement, ça m’encourageait pas). Et puis, j’ai commencé à le lire, et il m’a accompagnée pendant mes voyages en RER. J’ai appris à aimer Joseph, Maria, et à vouloir protéger avec eux leur secret. J’ai été particulièrement touchée par la scène finale. Il devait y avoir une suite, mais à l’heure où je vous parle, rien n’est moins sûr. J’aimerais pourtant que vous le lisiez, et que, comme moi, vous parcouriez le chemin qu’a fait Joseph, qui questionne notre morale. Tuer, être tué, ou bien… ?

Soit dit en passant, rapport à mon dernier billet, celui-ci, vous pouvez le prendre dans votre sac de plage !

Pour info :
Michel Lafon, 368 pages, 19,95€ chez votre libraire adoré (ou dans le point relay de votre gare / duty free)

Un commentaire sur « Enfants de la paranoia (Trevor Shane) »

  1. Je suis tombé par hasard sur ton article et ça m’a donné envie de lire ce livre. Et effectivement je me suis fait prendre aussi. Une guerre mystérieuse, des personnages attachants, des vieilles amitiés, un coup de foudre comme on en rêve …. bref ça joue sur tout pleins de cordes sensibles et on vit ça avec eux jusqu’aux dernières pages de la scène finale.
    La preview du tome 2 à la fin du livre donne l’orientation de la suite et ça fait envie. Vivement avril!
    Merci

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