Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Sentiment 26 (Gemma Malley)

Amis du jour, bonjour !

Une petite chronique avant de reprendre le boulot sérieusement, histoire de digérer un peu. Une lecture conseillée par Maelle, grande fan de Gemma Malley.

Sarakontkoi ?
2065. Après une guerre monstrueuse, le Guide Suprême pense avoir trouvé un moyen de banir à tout jamais les atrocités engendrées par les humains. Evie vit donc dans la Cité, une sorte d’Eden où l’on opère les gens afin qu’ils ne ressentent plus de sentiments. Plus de sentiments, plus de conflits. Les habitants y sont classés de A (Admirables) à D (Déviants). Mais malgré son étiquette B (Bon) Evie ressent. Elle aime Raffie autant qu’elle déteste Lucas, son futur époux et le grand frère de Raffie. Dans la Cité, ressentir est dangereux.

Tenpenskoi ?
Pas mal du tout. Le postulat de départ – les hommes se laissent guider pas leurs sentiments et sont donc des créatures faibles – est très intéressant. Et encore une fois (puisque c’est le principe de la dystopie), on voit comment une bonne intention poussée à son paroxysme peut vite devenir abusive et servir de prétexte à la soif de pouvoir de certains. Les jeunes remettent le Système en question, certains de manière innée, d’autres se laissent convaincre. Et la chute, que l’on attendait tout de même un peu, n’est pas si décevante.

Je reprocherais peut-être à l’action de se dérouler un peu vite. Evie s’enfuit avec Raffie, bon. Et ils trouvent les rebelles, et ils vont combattre la Cité. Tout est très attendu. Evie, toute intelligente qu’elle soit, a tout de même des intuitions de malade qui servent un poil trop le pitch du roman ; et parfois, elle et Raffie sont juste une bande de têtes à claques niaises qu’on a du mal à encadrer. Et puis, il y a cette ambiguïté avec Lucas, qui est là, mais qui n’est pas exploitée plus que ça. Pire, qui ne mène à rien. Le tout se termine un peu vite, et nous laisse sur notre faim. Bref, dommage. Visiblement, il vaut mieux essayer La Déclaration. Ca sera pour la prochaine fois !

Pour info:
Michel Lafon, 315 pages, 15,95 euros (chez un bon libraire, TVA comprise)

Laisser un commentaire