Publié dans Bouquinade, Roman

Un jour, mon prince (Shaïne Cassim)

Une lecture personnelle, qui a une histoire un peu particulière sur laquelle je ne m’attarderai pas. Mais sachez que tout est parti de l’auteur. Pour le coup, être curieux a du bon, on se rend compte qu’on peut aussi faire des découvertes sympathiques par soi-même.

Crédits couverture : © Grasset-Jeunesse

Charlotte, dite « Charlot », est-elle folle ? On la retrouve un jour à délirer sur le chemin de la gare, alors qu’elle devait aller chercher du pain. Non, elle n’est pas folle. Le monde est simplement trop beau pour elle. Ses émotions sont exacerbées, elle est sans arrêt à fleur de peau. Mais elle l’explique très bien elle-même, elle raconte le centre, le petit frère qu’elle a adopté, ce voisin pour qui elle pourrait se damner, le docteur aux méthodes étrangement humaines. Avec ses mots, elle nous dit son monde. De la folie ? Peut-être…

Je me suis d’abord dit : mon Dieu, mais qu’est-ce que c’est ? De quoi parle-t-elle ? Je ne suis pas très calée en pathologies psychologiques, alors je n’ai pas cherché à savoir de quoi il s’agissait, s’il y avait un sens caché. J’ai simplement essayé de me laisser porter, de voir les choses à travers les yeux de Charlotte, de faire avec elle ce chemin vers le monde, et vers ce qu’elle veut vraiment, de mettre en place avec elle ce filtre à émotions qui lui permet de rendre le monde supportable. Alors j’ai été touchée.

Réfléchissez si vous le voulez, tentez de trouver la métaphore, de décrypter le combat, de comprendre le pourquoi du comment. Mais sachez que vous pouvez aussi laisser Charlotte vous parler.

Pour info :
Grasset-Jeunesse, collection Lampe de poche, 119 pages

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