Suite et fin des aventures de notre mystérieux héros. En refermant ce livre, des boum-boum plein le cœur (si si, j’assume), je n’ai pu que me demander : comment ? Comment a-t-il fait pour pondre cette OVNI ? C’est d’ailleurs la question que je lui ai posée, à laquelle il a répondu « on ne se rend pas compte de ce qu’on fait, c’est fait de petites avancées, on revient dessus, on assemble, et on se retrouve avec ça… »
À la fin du tome 1, nous avons laissé Vango aux côtés d’Ethel, sur le départ pour les États-Unis, à la poursuite de l’homme qui a tué ses parents. Son périple s’annonce long, et sa vie est menacée à chaque seconde. Dans cet univers où personne n’est vraiment ce qu’il semble être, fait d’identités secrètes, Vango comprendra qu’il est devant un choix difficile : s’entêter dans sa quête d’identité ou bien disparaître afin d’épargner la vie de ceux qu’il aime. Mais, bien qu’il ne soit pas spécialement philanthrope, la guerre qui gronde, la montée du fascisme, l’apparition de la résistance auront raison de sa retraite. Un voyage autour du monde, mais aussi dans le temps, au cœur de l’Histoire, des conflits politiques où nous guide le florilège de personnages qui gravitent autour de Vango.
Et encore une fois, on assiste à cette conjugaison parfaite de la grande Histoire – de cette Seconde Guerre mondiale si souvent traitée dans la littérature contemporaine – et de la fiction, la vie de Vango. Et, comme le jaune d’œuf sert d’émulsifiant dans la mayo (c-à-d. permet au corps gras et au reste des ingrédients de se mélanger), la griffe de Timothée de Fombelle est le petit coup de baguette magique qui permet à ces deux dimensions de porter les aventures de Vango. Une petite souris m’a dit qu’il manquait le bisou de la fin. Pas faux, mais après cette essoufflante course à la vie, la simplicité de la relation entre les personnages est une vrai bouffée d’air frais. J’aime !
Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Roman Ado / Grand format littérature, 400 pages
