Publié dans Bouquinade, Utopie / Dystopie

Promise (Ally Condie)

J’avais dans l’idée d’enchaîner tous mes billets, et je me rends compte que le blog ressemble à un terrain vague laissé à l’abandon. Abandonné par moi, abandonné par vous… Bref, il faut se ressaisir. Partons donc pour ce roman que j’ai longuement attendu, et voyons ce que ça a donné…

Cassia vit dans un environnement utopique où tout est contrôlé par les Officiels, de la vie professionnelle aux repas, en passant par la vie privée et les loisirs, et même la date de mort. Son banquet de couplage passé, elle connaît enfin l’identité de son promis, le jeune homme que la Société a choisi pour elle parce qu’il est celui qui est le plus compatible pour elle. Elle sait qu’elle sera heureuse avec lui, puisqu’il s’agit de son meilleur ami. Mais alors qu’elle visionne la micro-carte qui contient toute les informations sur son futur époux, c’est le visage de Ky, un jeune homme réservé et mystérieux, qui apparaît à l’écran. Cette brève apparition remet en question toutes les certitudes de Cassia. La société dans laquelle elle vit est-elle si parfaite et si juste que ça ?

Le texte, comme toute dystopie qui se respecte, questionne la perfection d’une société qui ne laisse à ses sujets (et le mot est pesé) que peu, voire pas, de libertés. Les Hommes pourraient être heureux, sachant que leur moitié a été choisie parce qu’elle sera la plus à même de répondre à leurs attentes, à leurs besoins, à leur caractère. Mais à travers l’histoire de Cassia, on comprend que c’est aussi le choix qui donne tout son sens à une histoire. Et le choix, c’est aussi ce qui fait pétiller la vie : les erreurs nous aident à comprendre et à avancer, sinon, à quoi servirait de vivre ?

L’histoire de départ me plaisait assez, même s’il s’agit de la chute classique d’une utopie, autrement dit d’une dystopie (le parfait contraire du monde parfait). Et puis, les histoires d’amour, c’est mon dada. Et là, en effet, le texte est agréable, l’écriture fluide, et notre voyage à nous-autres, lecteurs, se déroule sans encombres sur le navire déjà bien rempli des utopies. Les personnages sont parfois un peu stéréotypés, mais tout va bien. Alors quoi ? Rien, si ce n’est le ènième récit d’une utopie sans grande originalité. J’attends de voir la suite, mais pour le moment, je ne vois qu’un Meilleur des mondes (Aldous Huxley) pour adolescents (ce qui n’est peut-être pas un mal en fin de compte). À lire tout de même.

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Hors Série Littérature, 423 pages

Une bonne critique avec laquelle je suis tout à fait d’accord :
http://adolire.canalblog.com/archives/2011/03/09/20582805.html

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