Bonjour à tous, bonjour à toutes !
Je suis fière de moi, je tiens un rythme de la mort en ce moment (en même temps lire 40 bouquins à la fois fait que vous les finissez moins vite, mais tous en même temps, donc ça en fait des choses à dire).
Fin XVII siècle, en Angleterre. Meg est une jeune fille de 16 ans, indépendante et passionnée par les livres et l’écriture. Sa chance : son père est éditeur-libraire (à l’époque, les éditeurs publiaient les livres avec la permission du pouvoir en place et les vendaient), et elle l’aide au magasin. Sa malédiction : être une femme à une époque où les écrivains de sexe féminin sont mal perçus, au cœur de tous les scandales. Pour cette raison, son père lui interdit de prendre la plume. Pourtant, un jour, le frère de sa meilleure amie se fait enlever par des pirates et est vendu comme esclave à Alger. Pour payer sa rançon, Meg mettra sa plume à contribution. Au retour d’Edward, une nouvelle chance d’écrire se présente à elle… et la poussera à aller à l’encontre des esprits étriqués de son siècle.
Une belle histoire ma foi. On en apprend beaucoup sur la condition des femmes dans l’Angleterre du XVIIe, mais aussi sur le regard que portaient les occidentaux sur le monde qui les entoure. Et puis, on a cette passion pour les mots que bien des jeunes filles, même aujourd’hui, connaissent. On se prend à rêver d’aventures et de succès littéraire avec Meg, la sauce prend. Les personnages, extrêmement vivants, portent cette histoire à bout de bras et acheminent le message du roman jusque dans les jeunes esprits ; on y parle liberté, tolérance, ouverture d’esprit, amour du livre et de la pensée.
Quelques faiblesses cependant, notamment des lieux communs sur le personnage de Meg. Mais surtout, impardonnable, de nombreuses coquilles et de gros problèmes de concordance des temps. Je me demande si je ne vais pas me fendre d’une lettre à Bayard Jeunesse pour leur remonter les bretelles. Parce que si M. Moore, le père de Meg, prend son métier très au sérieux, il serait bien venu que Bayard en fasse de même et se rende compte de la responsabilité qui pèse sur ses épaules ! À lire tout de même.
Pour info :
Bayard Jeunesse, collection Millezime, 320 pages

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