Un mot bien compliqué trouvé dans un article scientifique portant sur la désacralisation de l’auteur via les prix littéraires (ceux qui sont intéressés par le sujet, n’hésitez pas à venir en discuter). Bref, en gros, on oppose élitisme et démocratisation de la consécration littéraire (est-ce que c’est le peuple qui doit consacrer un auteur ou l’élite intellectuelle ?). Et pour le coup, j’ai trouvé le texte très élitiste !
Le mot du jour : idiosyncrasie.
Allez Romain, avoue que celui-ci fait pâlir les asyndètes et autres cacochymes ! Alors, qu’est-ce que l’idiosyncrasie ? Dites-le à voix haute, on se sent très intelligent, parole de moi ! Et ça permet en plus de se montrer que ce grand méchant mot n’est qu’un mot. Vous verrez une fois expliqué…
Quels sont ceux qui ont suivi un peu les derniers mots du jour ? Vous souvenez-vous d’idiot et de sa signification ? « Particulier, propre à », c’est bien ça. Voilà, on a déjà une partie du mot. L’autre partie signifie (à peu de choses près) « tempérament ». « Tempérament particulier ». Nous voilà bien avancés. Voyons ça de plus près : dans le jargon médical, l’idiosyncrasie désigne un phénomène qui fait qu’un organisme (une cellule par exemple) réagit de manière personnelle à un agent extérieur (un virus, un médicament) : elle est la seule ou presque à montrer cette réaction-là. Dans le sens d’individualité, l’idiosyncrasie peut aussi désigner l’âme, donc le tempérament propre à une personne.
Enfin, en linguistique, le TLFI nous dit qu’il s’agit d’une « tendance des sujets à organiser les règles générales de formation des mots d’une même langue de manière différente selon leurs dispositions intellectuelles ou affectives particulières« . En gros, une lacune linguistique qui fait qu’on ne forme pas les mots correctement, et cela dû à des facteurs personnels.
Bon, c’est pas tout, mais je dois filer moi… à bientôt ! D’ici-là, tentez d’user de votre idiosyncrasie (ou juste de caser le mot dans une conversation, vous m’en donnerez des nouvelles !).