Bonjour bonjour !
Pour aujourd’hui, un mot qui me trotte dans la tête depuis un bout de temps déjà, tiré de mes lectures personnelles, reporté à mon attention par mon professeur de livres d’art ce matin. Alors le voici le voilà. Aujourd’hui, parlons idiotie.
Le mot du jour : idiot.
« Quel idiot ! » vous exclamez-vous lorsque, exaspéré(e), vous dominez de toute votre supériorité intellectuelle votre ami/père/frère (oui, en général, c’est dans ce sens-là, ne m’en veuillez pas messieurs) qui vient de faire l’imbécile (le mot du jour de demain, parce que là aussi, ça mérite une petite explication).
Eh bien, figurez-vous qu’il ne s’agit pas d’une insulte si insultante que ça. Si la définition première du TLFI désigne bien une personne dont les facultés mentales sont diminuées (en le déclinant sur tout un tas de nuances, passant de bête à stupide qu’il faudra que je définisse aussi dans un billet prochain), c’est dans le grec ancien que l’on repêche les origines du mot. Tiens tiens. En grec, ιδιον (idion) signifie propre, particulier. Aussi un idiot est-il celui qui est particulier. L’idiot du village, par exemple, est l’homme qui ne fait comme personne, que l’on ne comprend pas et est mis à l’écart, d’où cette notion péjorative qui colle à la peau de l’idiot. Dommage.
En revanche, on retrouve cette notion de particularité dans le mot idiome, qui est à la base une langue propre à un peuple et, par extension, désigne une expression propre à une langue et intraduisible tel quel. Ou bien une de ses particularité.
On y réfléchira à deux fois avant de reparler d’idiotie.
Tiens, je me lance dans une thématique : les insultes. Vous risquez d’être surpris !