Publié dans Le mot du jour

Le mot du jour

M. Bucherer m’a dit, dans l’un de ses sages commentaires (si si, je prends très au sérieux vos remarques et conseils !), d’aller jeter un coup d’œil du côté du mot que je m’apprête à vous donner. « Vous aurez des surprises » m’a-t-il dit. Pour ça, j’ai été surprise. À votre tour.

Le mot du jour : bougre.

« Il a bon dos, le pauvre bougre ». Ça oui, bon dos. Et j’en passe… Non, non, rien à voir avec ce pauvre homme qui s’est encore fait arnaqué et dont vous riez derrière son dos (tiens tiens). Je vous le donne en mille : un bougre, à l’origine, désigne… un sodomite. Mon dieu, je vous sens offusqué. Sûrement repensez-vous à la dernière fois que vous avez utilisé ce mot.
Je vous en explique tout de même la provenance. Bougre vient de l’ancien français bogre, qui signifiait alors hérétique. Son origine remonterait au latin bulgarus, qui désignait alors le peuple bulgare, considéré comme un peuple d’hérétiques (raison pour laquelle ils étaient chassés au Moyen Âge). Par la suite, selon le TFLI, bogresse a désigné une femme qui se livrait « à une débauche contre nature » (contre nature ? hum hum).
Bien, nous avons les origines du sens d’origine (redondant tout ça). Par la suite, bougre est devenu un mot familier qui qualifiait un brave homme. Va savoir comment on en est arrivé là. D’ailleurs, il faut savoir que bougre au masculin est bien moins insultant qu’au féminin. En effet, si lorsque nos chers amis membrés sont appelés bougre, on ne décèle au pire qu’un peu de condescendance, il n’en est pas de même pour leurs homologues féminins : bougresse reste un terme extrêmement péjoratif.

Bougre de bougre, je vais faire attention à ce que je dis moi maintenant !

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