… ou comment se mettre en retard dans ses publications. C’est fou comme le temps passe sans qu’on ne s’en rende compte. Je dis donc :
Amis du soir, bonsoir !
Ce soir, un mot vieux jeu, un mot pour vous mesdames (et messieurs pourquoi pas), à lire les yeux sagement baissés sur des chevilles délicatement croisée.
Le mot du jour : suivez-moi-jeune-homme (avec ou sans tirets).
Les puristes me diront qu’il ne s’agit pas là d’un mot, mais d’une expression. Eh bien, sachez qu’on le trouve dans le Robert, à la lettre S. Un suivez-moi-jeune-homme, et c’est là toute la poésie de ce mot, c’est ce long ruban à pans attaché autour des élégants chapeaux de ces dames (ou bien aux deux rubans de dentelles qui flottaient derrière leur robe). Les règles de bienséance voulaient que ledit ruban ne soit pas trop long, pour ne pas prendre un caractère trop ostentatoire. On imagine fort bien ces temps reculés où le moindre contact signifiait tant, lorsque ces jeunes (ou moins jeunes) femmes se promenaient gracieusement dans la rue et laissaient flotter derrière elle comme un parfum fleuri saupoudré de rêveries trop serrées dans des corsets…
Le TLFI nous propose d’ailleurs une déclinaison charmante, un suivez-moi, mademoiselle, qui désigne un veston.
Aujourd’hui, ne nous voilons pas la face, les femmes sont loin d’avoir le raffinement des jeunes filles d’antan. Mais ce soir, j’irai me coucher avec une âme de jeune première. Et vous ?
PS : voici un article qui vous en dira un peu plus : http://dentelle-et-papillon.over-blog.com/article-36024629-6.html