Vous connaissez probablement tous l’histoire de la Belle et la Bête. Oui, il y a eu Disney. Bien entendu, on se rappelle également de la version de Jean Cocteau, avec Jean Marais. Ces deux-là ont bercé mon enfance. À la base, c’est une histoire écrite (en tous cas mise par écrit, parce que la Belle et la Bête est une histoire qui existe dans bien des cultures) par Mme Leprince de Beaumont au XVIIe siècle. Alors lorsqu’Amazon, qui sait mieux que nous-même ce que nous aimons et nous propose donc des articles susceptibles de nous intéresser, m’a envoyé dans un mail une liste d’ouvrages « conseillés » (en anglais, parce qu’en plus, Amazon a pigé que je préférais lire en version originale), bien entendu, je n’ai pas pu résister…
Kyle Kingsley est ce qu’on pourrait appeler le « prince de son lycée ». Beau, riche et arrogant et fils d’un homme qui ne soucie que peu de lui, il est d’ailleurs sur le point d’être couronné roi du bal de promo, avec à son bras la plus belle, arriviste, mais cruelle et stupide fille du lycée. Mais voilà, ça ne lui suffit pas : il décide de jouer un tour ignoble à une jeune gothique peu gracieuse. Sa méchanceté se retourne contre lui, et sa laideur intérieure ressort et le transforme en monstre. Parce qu’il a eu un geste désintéressé, il se voit tout de même offrir une chance : il a deux ans pour aimer une jeune femme, et s’en faire aimer en retour. Ce n’est pas cette dernière partie qui sera la plus difficile.
Rares sont les version de la Belle et la Bête où l’histoire est racontée du point de vue du bourreau. On découvre ici les combats intérieurs d’un jeune homme qui s’interdit d’aimer et ne cherche à être aimé que pour ce qu’il est à l’extérieur, ou ce qu’il a. L’environnement d’un adolescent se prête parfaitement à ce sentiment de solitude, à cette vanité qui séduit pourtant ces jeunes gens. Alors on dit « pourquoi pas ». La sincérité est touchante, la réécriture crédible et la plume fluide. Peut-être un peu répétitif parfois, pas dans les situations, mais dans les dialogues.
En tous cas, moi j’aime. À lire et à voir avec des yeux d’adolescent…
NB : bientôt le film… pour en savoir plus, cliquez ici !
Pour info :
Édition française : Hachette, collection Black Moon (bien entendu), 331 pages
Édition originale : Beastly, HarperTeen, 336 pages

Un commentaire sur « Sortilège (Alex Flinn) »