Pour changer, un mot rencontré dans un manuscrit. Je lisais l’autre jour un futur livre traitant de l’amour de Théophile Gautier pour la cuisine (qui sera, entre autres, un livre de recettes), lorsque je suis tombée sur l’expression « roman picaresque », qui qualifiait un roman de Cervantès. Et là, je me suis dit « picaresque, picaresque, le pauvre Cervantès, il était pourtant doué ! » Sans commentaire.
Le mot du jour : picaresque.
Picaresque qualifie à l’origine un picaro, c’est à dire un aventurier espagnol (oui, plus ou moins comme le personnage de Cervantès, Don Quichotte), donc un héros de la littérature espagnole. Bref, se réfère à la littérature d’aventure.
Pourquoi donc me suis-je sentie stupide de ne pas le savoir face à toutes ces têtes pensantes qui m’entourent et qui, elles, semblaient être parfaitement au courant ? Vous sortez ça, vous, entre le fromage et le dessert : « je viens de terminer un récit picaresque superbement narré », ou bien « oui, j’ai eu une journée tout à fait picaresque aujourd’hui ». Moi non plus. Mais rien ne nous empêche de le faire au prochain repas huppé auquel nous assisterons !
Je m’en retourne à mes picaresques corrections de manuscrits bien moins picaresques…