Encore une fois, il s’agit plutôt d’une expression… mais elle est sympa, je l’aime bien (merci à M. Bucherer encore une fois).
L’expression du jour : haut-le-pied.
On connaissait « réussir quelque chose haut la main », ou alors le caractéristique « haut les mains ! » (et je vous épargne les « peau de lapin, … »). Mais alors, haut-le-pied, koiçaveudireça ?
Eh bien haut-le-pied, dans un premier temps, ça veut dire rapidement. On fait quelque chose haut le pied, c’est-à-dire qu’on le fait à la hâte, voire parfois au dernier moment ; on parle d’écrire un discours haut-le-pied par exemple (comme le souligne le TLFI, on lève haut le pied pour mieux courir… ).
Plus rarement, il est employé comme adjectif pour désigner une bête que l’on garde de côté pour en remplacer une autre lorsqu’elle est fatiguée. On parlera par exemple d’un cheval haut-le-pied.
Et pour compléter tout ça, je vous donne un dernier sens (oui, sinon, on n’en finit pas !), lui aussi rare et familier (surement parce qu’un quidam s’est planté en utilisant l’expression et que c’est resté, comme dans la majorité des cas) : on parle d’un homme haut-le-pied lorsqu’il est peu stable, et donc peu fiable.
Et voilà, c’est tout simple. Bon, moi je m’en retourne à mon travail haut-le-pied avant de me faire tirer les oreilles !
Mea culpa, j’ai oublié un sens ! Je précise pour ma défense que c’est le tout dernier sur la liste… dans le jargon des chemineaux, c’est aussi une locomotive non attelée à un train circulant seule sur une voie ferrée. On parle d’une machine haut le pied (sans tiret)… ça donne ça :

…et la locomotive haut-le-pied, alors ???