Comme j’ai dû vous le dire dans un précédent billet, mes lectures personnelles – entendez par là la vingtaine de livres qui s’empilent sur l’étagère à côté de mon lit – mes lectures personnelles, dis-je, ont été fortement retardées par la requête de ma petite sœur Jill (qui a fait des pieds et des mains pour que je lise Les Chevaliers d’Émeraude). Cela dit, je la comprends : c’est agréable de partager avec nos proches les lectures qui nous ont plu !
Je m’y suis donc attelée de ce pas (laissant de côté L’Ombre du Vent, que je devais de toute façon rendre à la médiathèque… pas une grosse perte en ce qui me concerne). Le style un peu simple, très épuré. Attention, ce n’est pas une critique, c’est un constat (en même temps, si j’avais voulu lire du Proust, j’aurais pris du Proust !). Lors d’une conférence à laquelle elle a participé sur le Salon du Livre de Paris (2010) – et pendant laquelle elle ne fut pas très loquace, le sujet de la conférence étant « la littérature de jeunesse, une littérature à part entière » – Anne Robillard a avoué avoir été surprise que son livre soit classé en jeunesse, parce qu’au Canada, on le trouve plutôt dans le rayon fantasy. Pour elle, elle n’écrit ni pour la jeunesse, ni pour les adultes, mais pour ceux qui ont besoin de magie (bien dit !).
Et de la magie, on n’en manque pas dans ce premier tome ! En effet, on y découvre une terre que l’on peut apparenter à la Terre du Milieu de Tolkien. Ce continent, nommé Enkidiev, est divisé en plusieurs royaumes, le plus important d’entre eux étant visiblement le royaume d’Émeraude. Le roi d’Émeraude, Émeraude Ier, sentant une menace proche, décide de reformer un ancien ordre de protecteurs, les Chevaliers d’Émeraude. Formés en temps de paix, Wellan et ses frères d’arme vont bien vite devoir faire preuve d’une grande stratégie, et de beaucoup de diplomatie pour rassembler les peuples et les préparer à défendre le continent contre l’armée d’hommes-insectes de l’Empereur Noir Amecareth. Ce dernier n’aspire qu’à une chose : récupérer Kira, l’enfant qu’il a conçue afin de pouvoir régner sur les humains. Mais le destin de Kira est lié à la survie d’Enkidiev…
Je dois l’avouer, avec toute la ferveur que l’on trouve autour de ce livre, je m’attendais à y entrer dès le début, et à y être aspirée… ce ne fut pas le cas. L’engouement vint plus tardivement, mais je dois avouer que la magie opère. Les personnages sont on ne peut plus humains et attachants, et l’auteur ne nous cache pas leurs défauts. La lecture est agréable. L’échappatoire fonctionne. Il ne manque plus qu’à lire les 9 autres tomes sortis en France.
Pour info :
Éditions Michel Lafon, 352 pages
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